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Boleslas le Vaillant 966-1025 Roi de Pologne Parmi les princes conquérants qui, avec

Publié le 05/04/2015

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Boleslas le Vaillant 966-1025 Roi de Pologne Parmi les princes conquérants qui, avec leurs grands et leurs guerriers, ont su transformer les structures archaïques tribales de l'Europe centrale et orientale en la poussant vers le monde féodal et chrétien, une place d'honneur appartient à Boleslas le Vaillant, en polonais Boleslaw Chroby, appelé déjà le Grand par ses contemporains. Sa date de naissance coïncide avec le baptême de la Pologne. En 965 vint, en effet, une princesse tchèque, Dobrava, à la cour de son père, Mesco (Mieszko) Ier, qui, aux prises avec des problèmes dépassant le cadre d'abord modeste de son duché des Polanes, se décida à entrer, de son propre gré, dans la famille des peuples européens, en demandant en mariage un rejeton de la dynastie chrétienne des Prémyslides de Prague. L'année suivante, en 966, le duc Mesco se fit baptiser, avec sa cour, et le jeune prince, né du mariage conclu entre un païen à convertir et une chrétienne, grandit avec la Pologne chrétienne et avec la croissance politique et territoriale du pays. Une marque de l'époque ancestrale, la coupe solennelle des cheveux du garçon à l'âge de sept ans, se serait liée avec l'acte de sa soumission pieuse au lointain souverain pontife. En même temps, la première épreuve politique attendait le petit Boleslas : en 973, il fut remis pour quelque temps en otage à la cour de l'empereur Othon Ier, qui était alors une bonne école politique. Dès l'âge de onze ans, Boleslas perd sa mère, une personne de caractère, qui attendit jusqu'à l'âge de trente ans son mariage, mais non, paraît-il, d'après les chroniqueurs, la joie de vivre. Mais on devine que le prince polonais entra tout jeune dans l'intimité de son père qui l'initia aux rouages du pouvoir dans des luttes et négociations, voyages d'inspection, chasses et fêtes de cour. A l'âge de dix-huit ans, le jeune Boleslas fut marié par son père avec une Allemande, fille du margrave rigdag de Meissen, mais il la répudia presque aussitôt et la remplaça par une Hongroise ; celle-ci lui donna un fils, mais fut écartée, elle aussi, peu après. Changement des visées politiques entrevues grâce à ces mariages dynastiques, instabilité d'humeur du prince adolescent ? Le troisième mariage conclu en 987 avec Emnilde, fille d'un seigneur slave vivant déjà sous l'Empire et apparentée aux meilleures familles saxonnes fut, par contre, durable. Emnilde donna à Boleslas deux fils et trois filles et on peut croire qu'elle lui assura le bonheur familial, tout en jouissant d'une certaine autorité et d'une haute estime à la cour polonaise. La prise du pouvoir ducal après la mort de Mesco Ier, en 992, se heurta à la tentative de la seconde femme du prince défunt, Ode, fille du margrave du Nord, Dietrich, afin d'assurer l'héritage à ses fils. Malgré le soutien qu'elle trouva chez deux g...
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« pouvoir : l'armée composée de gardes princières, le trésor alimenté par les prestations de la population et les métaux précieux arrivant de l'étranger, pour la plupart de la Baltique, par le truchement d'un commerce étatisé quoique assez barbaré, les ébauches de l'administration territoriale, un évêque particulier pour tout le pays, tout ceci fut l' œ uvre du premier constructeur de l'État polonais.

Il appartenait à son successeur de s'avérer digne de lui en surmontant les difficultés propres aux grandes organisations politiques à leurs débuts. L'une des solutions pratiquées fut, aussi bien en Pologne qu'ailleurs, l'expansionnisme à outrance qui cimentait le camp gouvernant par des perspectives de butin de guerre et de tribut augmenté ; l'autre solution, qui n'excluait point la première, demandait plus de souplesse ; elle envisageait nombre d'alliances et de confédérations subordonnées afin de créer une sorte d'Empire.

Les visées du prince polonais englobaient un vaste horizon, à commencer par ses voisins baltes à l'est de l'embouchure de la Vistule et au nord de la Mazovie polonaise.

Sa politique visait à y assurer la frontière contre les progrès des tribus pruthènes vers l'ouest par l'imposition d'un protectorat.

Le conglomérat diffus des tribus pruthènes ne constituait visiblement pas un interlocuteur valable.

Pour cette raison, le prince polonais devait s'intéresser à la création, en Prusse, d'un organisme structuré, conforme aux exigences de l'époque, et par conséquent, chrétien.

La persuasion politique et culturelle paraît présider à la mission entreprise, de par l'initiative de Boleslas, par l'évêque Adalbert-Wojciech.

Elle se solda par un échec et par le martyre du prélat, en 997, aux confins de la Poméranie polonaise et de la Prusse païenne.

Boleslas racheta ensuite la dépouille mortelle du martyr et l'ensevelit dans un tombeau de l'église que son père avait construite à Gniezno et où reposait sa mère.

Cette église devint la cathédrale Saint-Adalbert de la métropole polonaise. L'affermissement du pouvoir polonais dans le sud eut par contre un plein succès : dans les premières années de son règne, Boleslas sut étendre son influence politique à là Moravie et à une partie de la Slovaquie actuelle qui restèrent liées avec la Pologne jusqu'aux environs de 1032. Face à l'Empire, le programme de Boleslas continuait celui de son père qui amenait volontiers des renforts militaires aux Othons contre leurs adversaires païens, des Vélètes slaves, mais qui savait sauvegarder ses frontières sur l'Oder et la Baltique.

Il allait à l'encontre de l'idée ambitieuse d'Othon III et de son entourage, dont Gerbert (Sylvestre II), qui rêvaient d'une nouvelle organisation du monde chrétien, ou du moins de la partie de ce monde qui reconnaissait l'autorité de cet empereur.

Une garantie de stabilité pour la Chrétienté à la frontière orientale du rite latin devait entraîner la co-responsabilité d'un partenaire puissant qui n'était autre que Boleslas, duc de Pologne — frater et cooperator imperii, populi Romani amicus et socius — prince disposant auprès de l'empereur d'une confiance totale.

Le projet audacieux d'introduire Sclavinia-Sclavania (les territoires gérés et à gérer par Boleslas le Vaillant) au premier rang de la communauté impériale et en possession des mêmes droits que l'Italie, la Germanie et la Gaule, conférerait au prince polonais le rôle de co-fondateur de cette œ uvre.. »

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