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Charles XII de Suède 1682-1718 Inséparable de la grandeur et des épreuves du XVIIe siècle, s'impose l'étonnante personnalité de Charles XII de Suède.

Publié le 05/04/2015

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Charles XII de Suède 1682-1718 Inséparable de la grandeur et des épreuves du XVIIe siècle, s'impose l'étonnante personnalité de Charles XII de Suède. Le roi du Nord fascina ses contemporains et est resté un sujet de controverses pour l'Histoire. Sa tentative désespérée pour s'opposer au reflux slave en Europe septentrionale et orientale a profondément marqué le destin de l'Europe : le recul définitif de la Suède-Finlande établissant la puissance russe. Fils unique de Charles XI, ayant bientôt perdu sa mère, Ulrique-Éléonore de Danemark, il reçut du philologue André Nordenhielm une formation classique, s'intéressa à la théologie et aux mathématiques. Élevé dans les camps, la lecture d'Alexandre le Grand, de Quinte-Curce, des sagas scandinaves, le mythe du gothicisme forgé par Rudbeck l'enthousiasmèrent. Il rêva d'égaler son grand-oncle, Gustave-Adolphe, pour incarner un modèle de gloire dans une société d'ordres fondée sur la primauté des armes. Adonné aux exercices du corps, à la chasse à l'ours, il entendait mortifier sa nature pour acquérir la pure rudesse d'un paladin. Nature renfermée, sa foi luthérienne avec le dogme de la prédestination le persuadait d'un destin hors du commun. La mort de Charles XI, en avril 1697, le faisait héritier d'un empire baltique, ouvert sur la mer du Nord. La couronne des Vasa, pauvre en hommes (1.500.000 habitants) et aux ressources réduites, avait le cuivre et le fer du Bergslag pour fondement de sa puissance commerciale industrielle et militaire. Ses forêts lui assuraient le marché des constructions navales anglo-hollandaises. Les grains de Scanie et de Livonie, suffisant à ses besoins, permettaient même parfois un surplus négociable. Cependant, les années 1697-1698 avaient connu des famines et des épidémies. Mais Charles XI, par la Réduction des biens, avait reconstitué le domaine royal et la paysannerie libre et propriétaire menacés par les empiétements nobiliaires, rétablissant l'équilibre d...

« Auguste II, Électeur de Saxe, roi élu de Pologne (1697), cherchait des profits immédiats (la Livonie) pour se faire accepter de ses Polono-Lituaniens.

Il s'unit au Danemark qui redoute l'encerclement suédo-holsteinois, et avec le tsar Pierre Ier, désireux de se tailler une fenêtre sur la Baltique en reprenant l'Ingrie et l'Estonie jadis moscovites. Petkul, gentilhomme livonien, victime de la Réduction, fut la cheville ouvrière de cette coalition.

La guerre du Nord s'ouvrit en 1700 par le siège de Riga, port exportateur des grains, textiles et bois livoniens, par Auguste II, tandis que Frédéric IV envahissait le Holstein.

Les débuts du jeune Charles dans ce long conflit furent foudroyants.

Il révéla d'étonnants dons de tacticien : rapidité de man œ uvre, exploitation des premiers succès, corps à corps par une infanterie Formée en colonnes, soutenue par la cavalerie chargeant et non tirant ; le roi toujours en tête pour entraîner ses flegmatiques soldats-paysans.

Avec l'appui naval anglo-hollandais, il débarqua en Zealand menaçant Copenhague et contraignit le Danemark, à Travendal, à restituer le Holstein (18 août).

Le Danemark éliminé, Charles XII se tourna contre le tsar qui assiégeait Narva, objectif traditionnel des armées russes.

Le succès des neuf mille hommes de vieilles troupes carolines fut total sur une cohue de plus de quarante mille ennemis : victoire d'un grand retentissement en Europe (30 novembre).

Mais il s'engagea ensuite trop profondément dans les luttes internes de la République polonaise.

Vainqueur à Kliszow, Cracovie, Pultusk, il détrôna Auguste II et fit élire Stanislas Leszczynski (juillet 1704).

Pour en finir avec l'Électeur de Saxe, il le poursuivit dans ses États malgré les objurgations impériales, et le contraignit à Altranstädt à abdiquer la couronne de Pologne. La Saxe, avec ses richesses agricoles et métallurgiques, permet de refaire son armée et de prélever une lourde indemnité de guerre en or.

Près de Leipzig, Charles paraît l'arbitre de l'Europe, dont les Puissances recherchent l'alliance pendant la guerre de Succession d'Espagne.

Garant de la paix de Westphalie, il oblige l'empereur, Joseph Ier, à accorder la tolérance à ses coreligionnaires silésiens.

Il repousse les invites de Louis XIV portées par Besenval comme celles de Marlborough, prétendant tenir la balance entre les coalisés et jouer peut-être comme Charles XI le rôle de médiateur. Cependant, les Russes avaient profité de son éloignement pour ravager la Finlande, occuper l'Ingrie, la Livonie, fonder Saint-Pétersbourg en 1703.

Charles, jugeant les problèmes polonais réglés, entendait maintenant vaincre le tsar, convaincu par ses précédents succès de la supériorité de ses armes.

Sûr de ses carolins, il ne réalise ni la précarité de ses conquêtes ni la force de résistance de l'adversaire. Ralenti par la guérilla polono-russe, au lieu de marcher sur Moscou avec quarante-trois mille hommes, il oblique vers l'Ukraine, à l'appel de Mazepa et de ses cosaques, espérant y compléter ses forces, les Russes ayant opposé à ses raids la tactique de la terre brûlée.

Sa marche vers le sud ne permit pas de recevoir les convois d'approvisionnement de Lewenhaupt, harcelés par l'ennemi.

Après l'hiver de 17081709 qui décima ses forces, Charles XII, intraitable, ne put s'emparer du magasin de Poltava, fut réduit à livrer bataille le 8 juillet 1709 et, blessé, ne put éviter l'écrasement de son armée par l'artillerie russe. Charles dut fuir presque seul en Turquie.

Il séjournera cinq ans en terre ottomane sans jamais perdre l'espoir de reprendre la lutte.

Mais les succès turcs contre le tsar furent sans. »

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