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Conrad Witz 1400 ?

Publié le 05/04/2015

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Conrad Witz 1400 ?-1447 Conrad Witz n'a été découvert qu'au commencement de ce siècle, et nous ne savons que peu de choses de sa vie. Voici les brèves données que les archives nous fournissent : natif de Rottweil (Allemagne du Sud), il est reçu bourgeois de Bâle en 1435, après être entré une année auparavant dans l'abbaye du " ciel ". I1 est marié avec Ursula Treyger von Wangen, une nièce du peintre Nicolas Rusch. Avec ce dernier il exécute, en 1441, des peintures aujourd'hui disparues à l'Arsenal de Bâle. L'année suivante, il achète une maison. Son art est apprécié, puisqu'il en retire des émoluments importants. En 1444, il signe son retable de Genève. Il meurt tôt après, avant 1447, laissant une veuve et plusieurs enfants mineurs. Il était donc jeune encore, lorsqu'il quitta ce monde. L'activité de Witz coïncide avec la période pendant laquelle la Renaissance pénètre au nord des Alpes et s'affirme dans les oeuvres magistrales des van Eyck. Elle se déroule au milieu du Concile qui attire à Bâle les chefs de l'Église et fait de cette cité, pendant presque deux décades, un centre de vie intellectuelle et de prospérité. Witz attire sur lui l'attention de l'évoque de Genève, François de Mez, plus tard cardinal, qui l'emmène avec lui et lui commande un retable pour sa cathédrale. L'art de Witz s'impose par la puissante synthèse de ses évocations, par son model&e...
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« la Sibylle (préfigure de la naissance du Christ ou de l'Adoration de l'Enfant), et le Musée de Nuremberg possède une Annonciation. En plus de ces panneaux qui formaient autrefois un ensemble, le Musée de Bâle nous offre la vue de deux peintures qui avaient une autre destination : un Saint Christophe portant l'Enfant à travers les flots et la Rencontre de saint Joachim et de sainte Anne à la Porte dorée. L'ampleur du style se révèle dans l'attitude des personnages.

Les armures, les étoffes, les objets d'or, de bois, les pierreries, les joyaux ont une vraisemblance telle qu'on croirait pouvoir les toucher.

Les couleurs sont tantôt vives, tantôt dégradées, suivant ce que l'artiste veut nous dire.

Elles n'harmonisent les unes avec les autres.

Les visages ne sont pas traités avec l'acuité que van Eyck met dans ses portraits, ils sont soumis à une formule d'ensemble.

Il en est de même des mains, dont l'anatomie n'est pas poussée, mais qui néanmoins sont parlantes.

Dans la Rencontre d la Porte dorée, le relief va jusqu'au trompe-l' œ il.

Le paysage lacustre du Saint Christophe exalte la poésie de la nature. Sainte Marguerite et Sainte Catherine (Musée de Strasbourg) marquent une nouvelle étape dans la carrière du maître.

Sa peinture s'enrichit d'une gamme plus mélodieuse.

La voûte gothique, sous laquelle les deux saintes sont réunies, s'emplit d'une lumière adoucie.

Les visages paraissent comme sculptés ; ils sont néanmoins vivants et pleins d'expression. Les deux volets de Genève sont les dernières œ uvres de Witz.

Nous y voyons la Pêche miraculeuse, Saint Pierre délivré de la prison (faces extérieures), I'Adoration des Mages et le Cardinal de Mez agenouillé devant la Vierge et l'Enfant (faces intérieures). La Pêche miraculeuse est l' œ uvre capitale de l'artiste.

Witz en sentait la réussite puisque, à une époque où les artistes faisaient rarement usage de leur nom, il l'a signée : “ hoc opus pinxit magister conradus sapientis de basilea. 1444 ”.

Le sujet est placé dans un paysage qui rend la vue du lac Léman prise de Genève, exactement de l'endroit qui se nomme aujourd'hui le quai du Mont-Blanc, près du pont ; à droite, l'entrée du port de Genève est marquée par des piquets ; dans une barque, saint Pierre se retourne vers le Maître et apparaît une seconde fois dans le tableau, dans l'eau.

C'est la plus ancienne peinture qui représente un paysage dont tous les détails peuvent être identifiés.

L'exactitude de la topographie resterait néanmoins un simple objet de curiosité, si l'artiste en était resté là. Witz a fait de son sujet une œ uvre d'art.

C'est en quoi réside son mérite. La Délivrance de saint Pierre est composée d'après les mêmes principes, et dans L'Adoration des Mages, nous retrouvons sur un fond d'or les allures majestueuses, les costumes somptueux qui nous ont frappé dans les œ uvres de Bâle.

La scène, bien que tenant encore de l'art du statuaire, est plus déliée, plus vive.

Le peintre laisse plus de jeu à sa veine narratrice. Enfin, un portrait : le Cardinal de Mez, vêtu de ses ornements sacerdotaux, est agenouillé devant la Vierge et l'Enfant.

Conrad Witz a atteint ici à une grandeur d'allure impressionnante.. »

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