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CULTURE GÉNÉRALE: Travail et loisirs

Publié le 20/08/2012

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Le rapport Carrez de décembre 2003 formule ainsi 20 propositions, d’inspiration libérale, mais à rebours du pessimisme des discours sur la France paresseuse, pour revaloriser le travail, mettant mieux en valeur l’effort et le mérite. Ces mesures portent sur une fiscalité rénovée, une revalorisation des diplômes et de la formation permanente, des aides renforcées aux créateurs d’entreprises et aux chercheurs. Le récent rapport commandé à M. Camdessus, ancien directeur général du FMI, a émis 100 propositions pour que la France maintienne son potentiel de croissance et sa richesse. Ces propositions sont construites autour d’un axe principal : réhabiliter le travail. Prenant acte des écarts croissants de développement vis-à-vis de nos principaux concurrents, en raison essentiellement d’une différence notable sur le temps réel de travail des individus, au quotidien et sur la...

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« socialisation indispensable.

L’exclusion du travail conduit à l’exclusion de nombreuses activités en société.

D’où les problèmes générés par un chômage de masse.Les mutations du travail actuelles façonnent le modèle de l’emploi de demain : utilisation massive des nouvelles technologies (auxquelles 20 % des travailleursrestent résolument réfractaires), rôle nouveau du client-roi, apparition de tiers employeurs (notamment les regroupements d’entreprises ou les entreprises de travailtemporaire), affaiblissement du lien de subordination par la superposition de centres de profits à la traditionnelle organisation hiérarchique.

De nouveaux débatsdoivent être lancés, sur l’individualisation des systèmes de rémunération, sur les nouvelles aspirations des jeunes salariés, sur la conciliation vie privée/vieprofessionnelle, sur l’acceptation d’une moindre sécurité de l’emploi.

Mais plus globalement, la réflexion doit porter sur la place du travail dans nos sociétés.

Denombreux essais (« le coq français ne chante plus, il est en RTT », « le Déclin de la France », suggèrent que les Français n’aiment plus travailler et que le pays aamorcé son déclin, renforcé par un assistanat social accru et des 35 heures aux effets soi-disant dévastateurs sur la motivation.

Il convient de nuancer cesappréciations, sans pour autant les nier.

Il convient de ne pas oublier la montée de l’activité féminine depuis 50 ans, la montée du chômage et ses effets sur l’évictionface à l’emploi.

Réhabiliter le travail suppose, comme le répète Dominique Méda, en offrir à tous, ce que nos sociétés ne savent plus faire.

Le mouvement desréformes des retraites dans toute l’Europe va rallonger la durée de travail pour tous, permettant un partage travail-loisir des années gagnées par les progrès del’hygiène et de la médecine.

De nombreux citoyens ont compris cette nécessité économique et financière, seule apte à sauver l’avenir d’un système menacé par uneffet de ciseaux entre réduction des recettes et explosion des dépenses.

Pour sauvegarder le rôle et la place du travail dans la société, il appartient également auxautorités de lutter contre les postes déshumanisants, sans droits ni garanties.

Un juste milieu doit être proposé entre épanouissement professionnel et respect de la viepersonnelle.

La France a fait le choix dans les années 1980-2000 de privilégier l’emploi non qualifié pour lutter contre le chômage de masse.

Cette politique a menéau fiasco.

Dans Le travail non qualifié, permanences et paradoxes, Dominique Méda et Francis Vennat montrent que le travail non qualifié conduit souvent à desemplois peu rémunérés, source d’enfermement et non d’émancipation sociale.

Ce type de travail creuse, selon eux, un nouveau fossé dans la société française, qui,même en cas de baisse du chômage, reste inégalitaire. Le rapport Carrez de décembre 2003 formule ainsi 20 propositions, d’inspiration libérale, mais à rebours du pessimisme des discours sur la France paresseuse, pourrevaloriser le travail, mettant mieux en valeur l’effort et le mérite.

Ces mesures portent sur une fiscalité rénovée, une revalorisation des diplômes et de la formationpermanente, des aides renforcées aux créateurs d’entreprises et aux chercheurs.

Le récent rapport commandé à M.

Camdessus, ancien directeur général du FMI, aémis 100 propositions pour que la France maintienne son potentiel de croissance et sa richesse.

Ces propositions sont construites autour d’un axe principal :réhabiliter le travail.

Prenant acte des écarts croissants de développement vis-à-vis de nos principaux concurrents, en raison essentiellement d’une différence notablesur le temps réel de travail des individus, au quotidien et sur la durée de la vie, le rapport prône le retour à la valeur travail, pour limiter l’assistanat.

La France estdoublement pénalisée par un très faible taux d’activité des jeunes et des 60-65 ans et par un taux de chômage élevé. 2.

LES LOISIRS, NOUVEAU CENTRE DE VIE Les loisirs prennent une place de plus en plus importante de la vie des individus dans les pays développés.

Ceux-ci bénéficient pleinement des congés payés, de laréduction du temps de travail, de la multiplication de l’offre de loisirs, de la création d’une véritable industrie des loisirs, de l’engouement pour des activités sportivesprotectrices de la santé.

Certains individus parviennent pour la plupart à réorganiser leur vie professionnelle à partir des temps de loisirs grâce aux nouvellesflexibilités du travail.

La majorité des habitants de la planète ne peuvent encore cependant bénéficier de cette nouvelle civilisation des loisirs, leur temps quotidienrestant rythmé par la quête d’un salaire afin d’acquérir le minimum vital.

De ce nouveau monde des loisirs, ils n’ont donc qu’un aperçu raccourci à travers lesimages de la télévision ou le déferlement de touristes.

Parmi les loisirs qui ont bénéficié de la réduction du temps de travail se trouvent les activités culturelles etartistiques, la pratique sportive, le bricolage.

Ces domaines représentent de plus en plus un marché très lucratif, créateur de richesses et d’emploi.

Le domaine « horschamp professionnel » devient donc un moteur de la croissance économique.

Dans nos sociétés, les loisirs sont devenus un droit, un acquis social.

La vie associatives’est également renforcée grâce à la baisse annuelle du temps de travail, à la réduction sur toute la vie du temps de travail et, donc, à l’accroissement du temps libre.Les clubs se multiplient en matière d’activités sportives, culturelles, ludiques, artistiques.

Les pouvoirs publics cherchent à favoriser cette tendance pour unemeilleure insertion dans la société, par des contacts non professionnels.

La politique s’est engouffrée dans ce domaine en cherchant à rationaliser les comportements,à instrumentaliser les pratiques.

Pour autant, les hommes politiques ont aussi su répondre à la demande en lançant des actions de programmation d’infrastructurespermettant le développement des activités sportives ou culturelles.

Une fiche détaillera dans ce fascicule la situation des loisirs.

Pour cerner les contours des mondesdu travail et des loisirs, diverses fiches vous sont en outre proposées, concernant les relations entre travail et vie privée, les loisirs, le sport, le syndicalisme.. »

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