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Eberth 1835-1926 Si nous désirons accompagner, tout au long de sa vie, Carl-Joseph Eberth, né le 21 septembre 1835, nous devons pénétrer tout d'abord dans la pauvre demeure d'un artiste peintre, à Würzburg.

Publié le 05/04/2015

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Eberth 1835-1926 Si nous désirons accompagner, tout au long de sa vie, Carl-Joseph Eberth, né le 21 septembre 1835, nous devons pénétrer tout d'abord dans la pauvre demeure d'un artiste peintre, à Würzburg. Nous y trouvons l'enfant qui découpe des silhouettes pour sa mère, afin d'assurer ainsi l'entretien de la petite famille privée très tôt de son soutien. Ses dispositions artistiques intimement unies à l'amour du travail minutieusement accompli, et c'est à cette dernière qualité qu'il devra ses triomphes au microscope, font déjà prévoir le futur savant aux trouvailles innombrables. On y distingue déjà aussi cette tendance qu'Eberth a toujours manifestée par la suite, de se vouer sans compter, à l'écart de la foule, à un travail obscur et désintéressé. Et précisément, cette modestie fait que ses mérites n'ont été qu'à peine reconnus officiellement. Comme un fleuve calme va s'écouler la vie d'Eberth. Après des années d'un dur combat avec la pauvreté et les privations, le triomphe de ses capacités est assuré. Grâce à des dispositions particulières pour les recherches morphologiques, le jeune médecin entre à l'école d'Albert Koelliker, histologiste alors à l'apogée de sa gloire. Les premiers travaux d'Eb...

« intestinale.

La réussite d'Eberth tient au fait qu'il s'occupa surtout des modifications du tissu lymphatique et notamment des ganglions lymphatiques de la cavité abdominale ainsi que de la tuméfaction considérable de la rate qui accompagne toujours cette affection.

Il réussit à y découvrir les bacilles, bâtonnets caractéristiques, courts et arrondis aux extrémités, ainsi que leurs spores.

Bientôt après, de jeunes chercheurs (Wilhelm Meyer, Georg Gaffky et d'autres) confirmaient ces résultats en utilisant d'autres méthodes, notamment les cultures sur milieux nutritifs artificiels.

Ainsi, se trouvait résolu le problème d'une maladie qui, dès l'antiquité déjà, appartenait aux plus redoutables fléaux de l'humanité. Avant de terminer, extrayons de la multiplicité des recherches effectuées par Eberth (nature de l'amyloïde, stries scalariformes du muscle cardiaque, etc.) une autre importante contribution.

Eberth avait déjà mis en lumière les processus essentiels de l'inflammation et de la régénération au cours de ses études expérimentales sur la cornée (1872 et années suivantes).

Après son appel à Halle (1881), il tourna son intérêt vers un problème qui occupait les chercheurs depuis des dizaines d'années : la thrombose.

En collaboration avec un jeune assistant, Kurt Schimmelbusch (1860-1895), qui devait contribuer plus tard à l'établissement de l'asepsie chirurgicale, Eberth démontra le rôle déterminant des plaquettes sanguines dans la coagulation pathologique (1888).

Nos conceptions actuelles sur les comportements cellulaires dans le torrent sanguin (disposition marginale des plaquettes sanguines, etc.) furent fondées sur sa méthode. Eberth occupa, jusqu'en 1911, sa chaire de professeur à Halle.

Comme exemple de l'étonnante diversité de ses possibilités, citons le fait qu'à l'Université de Halle, il occupa successivement trois chaires différentes.

Il passa de l'anatomie comparée à l'anatomie normale, pour revenir finalement à la pathologie où il devait enregistrer ses plus brillants succès.

Eberth vit plusieurs générations de chercheurs croître, puis disparaître, mais il lui fut donné de leur survivre à toutes.

De son séjour à Zurich, il conserva toujours un enthousiasme ardent pour les beautés de la montagne.

Les excursions qu'il continuait d'accomplir infatigablement contribuèrent à conserver la jeunesse de son esprit et de son corps jusqu'à un âge avancé.

Lorsqu'il s'éteignit, le 2 décembre 1926, aux environs de Berlin, seuls ses plus proches collaborateurs avaient conscience qu'avec lui était disparu l'un des pionniers de la pathologie et de la bactériologie.. »

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