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En quoi les Punk sont-ils le fruit d'une société en crise ?

Publié le 13/08/2012

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Même si certains s’obstine à dire que les punks ne sont pas morts, il faut se rendre à l’évidence et voir que le mouvement a fait son temps et qu’il ne possède plus d’autorité ou d’influence au sein du peuple. Ce qui a tué le punk, c’est l’argent et la société. On peut en effet dire que c’est le comble pour le mouvement. La médiatisation, la marketisation des groupes, tous ont contribué à la fin du mouvement nihiliste. Les punks par définition n’accordaient aucune importance au matériel et à l’argent, cependant certains ont profité de cette vague pour pouvoir s’enrichir, comme la célèbre Vivienne Weestwood qui a créée des habits Punk haut de gamme (épingle à nourrice en or). On a aussi bon nombre de groupes punks qui brisent totalement l’image que le mouvement a voulu donné de lui, et l’on fait bon nombre de caricature à son sujet. Pour bien illustrer la fin du mouvement punk, nous choisirons un fait qui symbolise entièrement cette commercialisation : à Londres, une boutique «  Rent-a-punk « apparut, son principe était simple, pour une somme d’argent on vous fournissait en échange les services d’un punk pour une soirée, celui-ci assurait dès lors son rôle de punk et faisait office de bête de foire. C’est ce genre d’événement qui on totalement dévaloriser la pensée punk pour lui faire revêtir une parure faite de billet.

« ont une fin, l'Angleterre rentre dans la crise qui affaiblit fortement le moral des habitants et l'économie du pays.

Le chômage augmentant, les problèmes sociaux par lamême occasion, on assiste à une déstructuration de toute l'économie du pays ainsi que des positions sociales.

L'individualisme se développe, une caractéristique dumouvement punk.

La monarchie ne dispose plus d'autant d'autorité qu'avant, en effet avec les nombreuses critiques faites à son sujet le peuple a moins confiance dansle système monarchique, (il est normal qu'avec la crise les gens rejettent la faute sur les dirigeants) et le chômage croissant accroît le sentiment de révolte de la basseclasse.

On a de grande manifestation, à Woodstock en 1969 par exemple.

Si tous le monde souffre de la situation au sein du pays, la jeunesse n'échappe pas à la règleet elle développe en elle-même un profond sentiment d'indignation, c'est donc dans cette atmosphère que les punks vont exploser.

Les étudiants se révoltent, les jeunesanglais pleurent le futur qui les attend, car ils définissent celui-ci comme inexistant « pas de travail, aucun avenir ! ».

On peut donc voir qu'au sein de la société sedéveloppe un certain anticonformisme face à ce système qui ne fonctionne pas.2) Les mouvements Les punks.

Avant d'être le terme par lequel la population désignera un certain groupe de personnes, ce sera un mouvement.

Pour qu'un mouvement naisse, certainesconditions essentielles doivent être présentes, par exemple il faut qu'un sujet fasse l'indignation générale à l'intérieur de la société, cela permettra au mouvementd'avoir des bases solides.

A l'époque où les punks commencent à se faire ressentir, c'est-à-dire dans à la fin des années 70, tout est commerce.

L'art, la santé, lasécurité, le confort.

Dans cette société, ce monde de troc, il faut bien que certains mouvements chamboulent les goûts, habitudes, traditions, pensées qui dominentl'opinion générale pendant une certaine période.

La mode, a pour but de rendre impopulaire et démodé ce qui hier faisaient les couvertures ou qui étaient considérécomme « la tendance du moment ».

On peut mettre se rôle en parallèle avec celui d'un mouvement, il vient briser, apporter une nuance, et changer les avis de tous.Tout comme la dernière ligne de vêtement Gucci doit balayer celle de Dior, les mouvements doivent balayer l'autorité que les mouvements de la veille avaient.

Onconstate que l'évolution des mouvements peut se décomposer en 3 phases :-Le mouvement est anonyme, on ne l'a pas identifié comme tel ou tel, il n'existe pas réellement, il est simplement « dans l'air » et ceux qui ont lancés le mouvement,les premiers porteurs de la « nouvelle flamme d'espoir du peuple » ne battissent pas de théorie précise à leur contestation.-On commence à parler du mouvement, certaines personnes (généralement ceux qui aiment se démarquer des autres par intérêt ou pour une réelle motivation) se fontdéfenseur du mouvement et en porte le flambeau, ils s'accaparent les idéaux s'il y en à.

Ils défendent le nouveau visage ou virage intellectuel qui vient de naître.-Ensuite le mouvement fait tâche d'huile, à condition que celui-ci soit original, étrange, surprenant, car le peuple a besoin de sensationnel pour sortir de la banalité etla monotonie de la vie. 3) Ephémère ou constant ? Ces deux adjectifs qualificatifs renvoient au mouvement ainsi qu'au peuple, en effet si le mouvement est éphémère, son autorité et sa crédibilité le seront aussi, si lemouvement est constant, solide, son autorité et son influence au sein de la société le sera aussi.

L'agent qui sert d'intermédiaire entre le mouvement et le peuple estprincipalement la presse.

Cette dernière impose la rapidité, le renouvellement des sujets d'intérêts, on doit avoir une accélération des événements, on ne doit pass'attarder sur un phénomène éternellement, une fois que l'on en a extrait la moelle substantifique il faut trouver un autre sujet pour éveiller de nouveau la curiositédes lecteurs.

Au final, le mouvement punk n'aura pas duré plus de 5 ans. 4) Réaction gouvernementale Quelle a était la réaction du gouvernement face à ce mouvement nihiliste ? Mis à part une implication dans le domaine de la musique, (voir partie II avec lamusique) le gouvernement a été pour ainsi dire plutôt laxiste face au mouvement.

Ce laxisme vient-il de la faiblesse engendrée par la crise ? Non, cette attitudeconsiste à incorporer le mouvement dans la situation pour le laisser ce décomposer à l'intérieur, définit comme la « technique du ciment mou », on ne cherche pas àlutter contre le mouvement, car on ne le considère pas comme dangereux pour le système, et on le laisse petit à petit se consumer.

Depuis le début de l'histoire, onconstate que les mouvements contestataires n'ont jamais su s'imposer totalement au sein d'une société, on remarque aussi son incapacité à se montrer potentiellementmenaçante devant les structures du système mis en place.

Gilles Pierroux l'explique par le fait que l'humain ne peut pas s'imaginer une société ou les rapports ne sontpas basés sur une hiérarchie de pouvoir.

Au final, tous les mouvements marginaux ayant proposé d'autre manières de vivre ont, dans leur réflexion poussée, reproduitune grande partie du système auquel ils s'opposaient. 5) Analyse psychologique Comment interpréter psychologiquement le mouvement punk ? Plus précisément, de quelle manière pouvons-nous analyser les adhérents au mouvement ? Ce quiattire, c'est le fait d'adhérer à des principes, des valeurs différentes de celles acceptées par la plus grande majorité du peuple, cela permet de s'affirmer comme étantquelqu'un qui appartient à un grand groupe autonome de toute forme de pouvoir, comme étant quelqu'un qui vit au sein d'une société tout en s'y opposant.

On ne veutpas être dans la norme, c'est l'attrait d'être en marge de la société, d'être coupé du corpus social, c'est le principe même de la dissidence.

Ce qui intéresse le plus estréellement le détachement avec la société conformiste, une qualité omniprésente chez les punks, c'est le côté anarchique du mouvement. B) La philosophie punk 1) L'idéologiePeut-on vraiment parler d'idéologie punk ? Certes ils possédaient une identité bien précise, une façon simple de les différencier, cependant le mouvement punk n'a pasréellement de plan à proposer, un système de rechange pour celui dont ils se plaignent tant, le punk ne cherche pas à être un modèle de remplacement, la roue desecours d'un système qui ne marche pas.

On peut considérer le mouvement comme étant plus un état d'esprit, la « punkitude ».

L'idéologie est par définitionconsidérée comme un système de pensées cohérentes, et indépendantes des conditions historiques.

On retrouve dans cette définition quelques traces du mouvementpunk, mais assimiler le terme de cohérence au mouvement punk peut paraître pour le quelque peu un mauvais choix. 2) La pense Punk Au lieu de parler donc d'idéologie, nous parlerons de pensée.

Les pensées punks sont à la fois simples et complexes.

Simple car vu de loin, on peut la résumer par lefameux « No future », ce sont juste des jeunes qui gueulent dans la rue parce qu'ils n'ont pas assez d'argent.

Complexe, car même si il n'est pas soulevé par desintellectuels, la pensée punk a une portée philosophique, et cela personne ne peut le nier.

Pour les punks, l'espoir d'un avenir meilleur n'existe pas pour eux, c'est cesentiment d'exclusion qui servira de toile au mouvement.

Comme nous l'avons vu, avec la crise le taux de chômage était très haut, cette situation agrandit lesimportantes disparités sociales déjà existantes en Angleterre.

Les endroits les plus touchés étant pour sûr les quartiers défavorisés et pauvres, à Londres par exempleou il régnait une atmosphère de chaos. Le mouvement punk a construit ses bases sur une sorte de petite bête qui dormait dans l'esprit de tous.

Une bête qui avait envie de crier, de tous casser, de toutrenverser, de s'indigner, de contester.

Avec un sentiment d'injustice et de haine envers le système, la petite bête c'est réveillée et a voulu faire entendre son grognementà travers le monde entier afin de faire partager son indignation.

Avant de parler de ce qui fait l'objet de l'indignation collective chez les punk, il faut bien comprendreque dans ce mouvement, il y à une liberté de penser très importante, c'est penser pour soi-même et par soi-même, contrairement au reste de la population que les punk. »

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