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Ernest Renan par Jean Pommier de l'Institut Le génie de Renan est d'une nature très particulière et très originale.

Publié le 05/04/2015

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Ernest Renan par Jean Pommier de l'Institut Le génie de Renan est d'une nature très particulière et très originale. C'est un provincial, issu d'une contrée arriérée alors, le pays de Tréguier en Bretagne ; quand il vint à Paris, sa prononciation et son élocution sentaient le terroir. De plus, il fut élevé par l'Église et pour l'Église jusqu'à vingt-deux ans. Nouvelle cause de retard, vu l'emprise de la scolastique ; la mauvaise position des problèmes ; la défiance (pour ne pas dire plus) que l'on inspirait aux séminaristes à l'égard du monde laïque. Enfin, ce Bas Breton, ce lévite, s'avisa de se donner très tôt une spécialité : l'hébreu, beaucoup d'hébreu et un peu d'arabe. Cette formation ne semblait pas destiner Renan à devenir un écrivain à la mode. Seulement, doué d'une rare faculté d'adaptation, d'un esprit infatigable et avide de renommée, d'une volonté et d'une sagesse habiles au besoin, l'enfant de Tréguier, transplanté dans un petit séminaire de Paris, grâce à une bourse obtenue pour lui par sa soeur, entreprit par d'autres armes que le Rastignac de Balzac, la conquête de la capitale. Du sein de l'Église, il passa dans celui de l'Université : il devint licencié, agrégé, docteur. Dans une pension où il était répétiteur, il eut, comme voisin de palier, un étudiant un peu plus jeune que lui, dont il devint l'inséparable ami : Marcelin Berthelot, qui se préparait à une glorieuse carrière de chimiste. A eux deux, ils se persuadèrent que la Science, avec un grand S. sous sa double forme de science de la nature et de science de l'humanité, était la seule divinité qui méritât un culte. Enfin, comme pour compléter son éduca...
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