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Franz Mesmer 1734-1815 Une personnalité singulière de la deuxième moitié du XVIIIe siècle est celle de Franz-Anton Mesmer, qui découvrit le " magnétisme animal ".

Publié le 05/04/2015

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Franz Mesmer 1734-1815 Une personnalité singulière de la deuxième moitié du XVIIIe siècle est celle de Franz-Anton Mesmer, qui découvrit le " magnétisme animal ". Vénéré comme maître et prophète par de nombreux disciples, raillé et combattu par ses adversaires comme escroc et charlatan, son caractère est resté l'objet d'appréciations diverses dans l'histoire des systèmes médicaux. Mesmer naquit dans le petit village d'Iznang, sur les rives de l'Untersee, partie inférieure du lac de Constance. Son père, forestier et chasseur de l'évêché (sa mère était née Michel), l'annonça le 23 mai 1734 au curé de Weiler pour le baptême. Franz-Anton passa ses premières années dans cette contrée qui devait inciter son esprit éveillé à l'étude de la nature. Alors qu'il fréquentait encore l'école du village, il reçut, grâce à l'intervention du curé Milegg, des leçons de latin et de musique dans un monastère du voisinage. De sa douzième à sa seizième année, il fréquenta le collège des jésuites de Constance, entra ensuite à l'université des jésuites de Dillingen et, pour finir, à l'université d'Ingolstadt. C'est là que le jeune homme, destiné à la théologie, semble avoir passé son doctorat en philosophie. Mais en 1759 nous le trouvons à Vienne, o&u...

« Mesmer se rendit alors à Paris.

Cette ville frivole et inconsciente, avide de sensations, était le vrai terrain du magnétisme animal.

Là où, sous le nom de comte de Cagliostro, Giuseppe Balsamo se livrait à ses exploits et longtemps séduisit les crédules, Mesmer trouva, lui aussi, rapidement des disciples.

Ses débuts furent modestes mais, grâce à une réclame tapageuse, il vit au bout de peu de temps ses salles se remplir d'une foule de patients.

Il devint de bon ton de se faire magnétiser chez lui.

Il inventa les baquets remplis “ d'eau magnétique ” d'où s'élevaient des baguettes en métal dirigées par les patients, assis en cercle autour du baquet, vers les “ pôles ” du corps, lesquels étaient également une de ses trouvailles.

Les patients formaient, en outre, une chaîne en se tenant par le pouce.

Avec une foule pareille, il était inévitable que, pendant ces séances qui souvent duraient des heures, l'une ou l'autre des patientes devînt la proie d'une crise d'hystérie.

L'exemple était contagieux ; on riait, on pleurait, on criait, on chantait, on avait des convulsions et on se roulait par terre...

Afin de rendre le tout encore plus impressionnant, Mesmer jouait du vermillon ; plus tard, il engagea un petit orchestre.

Secondé par ses élèves, il magnétisait aussi personnellement certaines clientes et il paraît que ces sujets se recrutaient, de préférence, parmi les jeunes et jolies femmes. A côté de disciples qui avaient en lui une confiance absolue, Mesmer avait aussi beaucoup d'adversaires.

Il est vrai que la Faculté de Paris institua une commission spéciale à laquelle fut confié l'examen du magnétisme animal, mais les membres de cette commission ne purent constater aucun fluide.

Cette hostilité se manifestait aussi en dehors de la Faculté : nous avons sous les yeux une brochure intitulée : Mesmer justifié, qui est une mordante satire de toute son activité. Bien que Mesmer lui-même ait cru en sa découverte, son comportement à Paris ne le distinguait guère d'un charlatan ; il lui arriva, par exemple, d'annoncer qu'il avait magnétisé un arbre dans une promenade, afin qu'en l'embrassant les patients pauvres puissent profiter sans frais de la vertu de guérison qui en émanait. Finalement, Mesmer quitta Paris avant le début de la Révolution, et semble avoir voyagé pendant quelque temps.

Plus tard, nous le retrouvons à Vienne, où il est mêlé à une affaire connue sous le nom de conspiration des Jacobins viennois et avait à sa tête le baron Riedel, une de ses connaissances.

Mesmer fit à cette occasion quelques mois de prison et fut relâché faute de preuves mais relégué sur les rives du lac de Constance.

Le village thurgovien de Wagen-hausen lui offrit asile pour un certain temps et il acquit en 1794 le droit de bourgeoisie du canton de Thurgovie.

Il recevait des visites d'amis et de voyageurs et menait une vie tranquille et retirée.

En 1799, il tenta de recouvrer à Paris sa fortune perdue lors de la révolution.

En 1802, il retourna définitivement sur les bords du lac de Constance.

Il passa ses dernières années à Meersburg et y mourut à l'âge de quatre-vingt-deux ans. Le mesmérisme, nom donné à sa méthode, fut à proprement parler une épidémie psychique, semblable aux cortèges des flagellants du moyen âge et au somnambulisme du XIXe siècle (avec son parallèle le spiritisme), ainsi qu'aux représentations hypnotiques.

Ce furent Claude Bernard, Aug.

Forel et d'autres qui firent la lumière sur ces phénomènes.

Le mot du. »

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