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Franz Schubert par Dr Willi Reich " Que faire après Beethoven ?

Publié le 05/04/2015

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Franz Schubert par Dr Willi Reich " Que faire après Beethoven ? " - Ces mots, si souvent soupirés par Schubert, résument tout le problème qu'il eut à résoudre dans son oeuvre. Après les premiers tâtonnements, son activité tout entière se trouva placée sous ce signe apparemment funeste. Mais cette terrible hypothèque, qui pesa sur Schubert sa vie durant, s'avéra par la suite particulièrement heureuse : elle le contraignit en effet à se consacrer avec le maximum d'intensité à un domaine auquel Beethoven n'avait prêté que peu d'attention, celui du lied. Et c'est là que Schubert donna ses oeuvres les plus profondes et les plus originales, si remarquable que soit par ailleurs ce qu'il a fait dans la plupart des autres genres. C'est avant tout comme le créateur privilégié du lied que Schubert demeure immortel. Le début de la vie de Schubert coïncide avec une période politiquement fort troublée. Il naquit dans un faubourg de Vienne, le 31 janvier 1797, douzième enfant d'un pauvre maître d'école primaire ; c'était l'époque où la monarchie bicéphale austro-hongroise se débattait au milieu de guerres malheureuses contre la France de la Révolution. Le jeune garçon vécut deux occupations de Vienne par les armées napoléoniennes, sans parler des bombardements, des contributions et de la famine. Adolescent, il vit la chute du grand Corse et les journées brillantes du Congrès de Vienne. Lorsqu'il mourut, le 19 novembre 1828, âgé de trente et un ans, l'Europe jouissait de la paix dictée par la Sainte Alliance, paix factice brusquement interrompue un an et demi plus tard à Paris par la Révolution de Juillet. Tous ces événements historiques n'eurent cependant aucune répercussion sur l'oeuvre ni sur la vie de Schubert. Il ne fut jamais un enfant prodige. Ce n'est qu'à huit ans que son père lui enseigna les premiers éléments du violon ; puis son frère aîné Ignace entreprit de lui donner des leçons de piano, mais le jeune garçon déclara au bout de quelques mois qu'il en savait assez pour continuer seul l'étude de cet instrument. Son père l'envoya alors chez son ami Michel Holzer, directeur de chapelle et compositeur, afin qu'il développât sa jolie voix de soprano. Il y apprit le solfège comme en se jouant et montra en outre de telles aptitudes dans l'art d'improviser sur le piano et sur l'orgue que son maître, ravi, s'écria un jour : " Il a le sens inné de l'harmonie ". Ce fut aussi l'opinion du professeur de Schubert au " séminaire ", lorsqu'il déclara, dès la seconde leçon : " Que pourrais-je encore enseigner à qui a reçu les dons du ciel ! " " Le séminaire " était une institution impériale, un internat où de pauvres étudiants et des jeunes gens doués pour le chant recevaient, outre l'enseignement des " humanités ", une excellente instruction musicale. Ils avaient par contre l'obligation de chanter à la chapelle de la Cour et lors de certaines manifestations musicales. Les cinq années que Schubert passa au s&...
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