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Fructidor an V (Coup d’État de)

Publié le 18/06/2012

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          France. 1797

Les élections de mars-avril 1797 furent défavorables aux Conventionnels sortants: sur 216, 13 seulement furent réélus, et leurs sièges allèrent souvent à des hommes qui ne cachaient pas leurs sympathies royalistes. Aussi trois des Directeurs, Reubell, La Revellière et Barras, décidèrent un coup de force pour sauver le régime : le 18 fructidor an V (4 septembre 1797), à trois heures du matin, ils firent occuper par les troupes que commandait Augereau les Tuileries et leurs abords, et les ponts sur la Seine ; les barrières furent fermées aux portes de Paris. Des deux Directeurs liés aux royalistes, l’un, Carnot, réussit à s’enfuir ; l’autre, Barthélémy, fut arrêté. Puis, au jour levant, on arrêta certains des députés qui venaient aux nouvelles. Le 19 fructidor (5 septembre 1797), les Conseils affolés votèrent l’annulation des élections dans 49 départe­ments et la déportation de deux Directeurs, 42 membres des Cinq-Cents, 11 membres des Anciens. D’autre part, il était donné quinze jours aux émigrés non radiés pour quitter la France, sous peine de mort, et les prêtres réfractaires étaient à nouveau passibles de la déportation. Mis en goût par le succès du coup d’État de fructidor, le Directoire le recommença, mais cette fois contre la gauche et sans violence, en cassant les élections dans de nombreuses circonscriptions, le 22 floréal an VI ( 11 mai 1798). Le 30 prairial an VII (18 juin 1799), les Conseils obligèrent à démissionner les deux Directeurs La Revellière et Merlin, qui avaient marqué leur opposition à toute révision constitutionnelle : on peut encore parler de coup d’État, bien que les formes légales aient été respectées. Le coup d’État de Brumaire an VIII s’inscrit donc dans une série, ce qui explique que les Français ne s’en soient pas autrement émus . . .

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