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Georg Friedrich Haendel par Carl Schuricht La misère que la guerre de Trente Ans avait répandue sur l'Allemagne ne laissa guère de place au déploiement des arts de luxe.

Publié le 05/04/2015

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Georg Friedrich Haendel par Carl Schuricht La misère que la guerre de Trente Ans avait répandue sur l'Allemagne ne laissa guère de place au déploiement des arts de luxe. Une forme d'art toutefois s'était conservée et même développée, tout particulièrement en Saxe-Thuringe, la patrie de Haendel ; un art qui, remontant au choral protestant, avait l'oreille aussi bien que le coeur du peuple, et était cultivé un peu partout avec prédilection par les choeurs dans les écoles et les paroisses : c'était la musique créée par de nombreux et remarquables cantors (des cantates, des motets et des oeuvres pour orgue). La musique italienne dominait alors le monde ; elle avait fait bénéficier cet art de sa prodigieuse richesse en formes vocales et instrumentales, ainsi que de sa technique avancée. Cette influence s'exerçait aussi dans la vie musicale des nombreuses cours princières allemandes. Et lorsque, bien des années après la paix de Westphalie, l'ordre et la paix commencèrent de renaître, les princes entreprirent de faire fleurir les sciences et les arts, avec tout le faste dont témoignaient leurs modèles étrangers ; c'est ainsi qu'ils offrirent à la musique de cour, sous la forme d'oeuvres de musique de chambre et de concertos, ainsi qu'à la comédie et même à l'opéra, un cadre favorable à leur développement. Il n'en allait pas autrement à Halle, à l'époque où Haendel, le 23 février 1685, vint au monde dans cette ville. La cour ducale, qui résidait à Halle, et plus tard non loin de là, à Weissenfels, était une cour brillante, où la musique jouait un rôle important (Krieger en était le remarquable maître de chapelle) ; cette cour constituait le milieu le plus apte à former et à développer les dispositions musicales évidentes que montrait le jeune Georges Frédéric pour l'opéra et le concert. Il se familiarisait en même temps dans sa paroisse avec la musique d'église. Le père de Haendel, chirurgien personnel du duc, destinait son fils à la carrière de juriste, et s'il autorisait ses études de musique auprès de Zachow, maître de la fugue et organiste de premier ordre, à Halle, ce n'était qu'au titre d'art d'agrément. Même après la mort de son père, en 1697, le jeune homme respecta sa volonté ; il acheva son " gymnase " (lycée) et ses études auprès de Zachow, puis entra à l'université ; il avait alors dix-sept ans et se trouvait être un musicien et organiste si accompli qu'on lui confia le poste d'organiste de la cathédrale. Ce n'est qu'alors qu'il renonça au droit et se voua entièrement à la musique. Un an plus tard (1703), obéissant à son inclination pour l'opéra, il se rendit à Hambourg. Contrairement à la coutume régnant alors en Allemagne, où les cours seules cultivaient l'opéra, et particulièrement l'opéra italien, la ville de Hambourg avait institué, sur le modèle de Venise, un opéra qui s'adressait non seulement à la bourgeoisie, mais encore au peuple tout entier. Dans cette ville, l'opéra de langue allemande, à l'origine fort vulgaire, avait atteint à cette époque un niveau élevé, sous l'impulsion du génial et fécond compositeur Reinhard Keiser. C'est à ce moment que Haendel entra, en qualité de violoniste et de claveciniste, à l'orchestre de ce théâtre. En possession d'une profonde connaissance du contrepoint, il acquit alors, grâce aux conseils de Keiser, une grande habileté dans l'écriture mélodique propre &a...
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