Gobadh (ou Kawadh) ?
Publié le 05/04/2015
Extrait du document
«
Peu après, Gobadh put s'évader grâce à la ruse de son épouse (ou de sa s œ ur) auprès du
gardien et à la connivence de Syavoche, un des notables, événement qui a fait le sujet d'un
conte.
Gobadh se réfugia à la cour de Khagan, roi des Hephtalites.
Accueilli
chaleureusement, il obtint la main de la fille du roi qui mit à sa disposition une armée pour
lui permettre de reconquérir son trône, non cependant sans l'astreindre à des
remboursements financiers en cas de réussite.
C'est à l'aide de cette armée que Gobadh put
obliger son frère à abdiquer et reprendre le pouvoir.
L'épuration fut modérée.
Gobadh
traita les notables avec mansuétude.
Seul Gushnaspdadh, qui avait proposé la mort du roi,
fut exécuté.
Sa dignité fut reportée sur Adhurgundbadh ; et Syavoche, qui l'avait libéré de
prison, fut nommé généralissime.
Remonté sur son trône vers 502, grâce à l'aide des Hephtalites, Gobadh voulut tenir les
engagements financiers qu'il avait contractés, mais le trésor étant vide, il demanda un
emprunt à l'empereur de Byzance ; celui-ci refusa et Gobadh l'attaqua.
La ville d'Amède
fut conquise et un armistice fut conclu en 505-506.
Mais, entre-temps, les Huns avaient
attaqué l'Iran depuis les portes de la Caspienne ; ils furent repoussés mais dix ans plus
tard, les Sabris (tribus appartenant aux Huns) attaquèrent de nouveau.
Gobadh fortifia la
ville de Partar (Bardaa) qui prit le nom de Peroz-Kawadh.
La ville suse d'Amesestan fut
délivrée ; ses habitants furent autorisés à pratiquer le christianisme et Gobadh contracta
une alliance avec eux.
Il l'emporta aussi sur les tribus arabes et le roi d'Hyrée, Neumann II
l'accompagna dans la guerre qu'il mena contre Byzance.
En 519, le problème de la succession royale se posa.
Kavous, l'aîné des fils du roi, qui
portait le titre de Pafhashkhwargar Shah (c'est-à-dire émir du Tabaristan), étant de religion
mazdakite, n'obtenait ni l'assentiment des notables ni celui des chefs zarduchts ; le second
fils Djam était borgne.
Des trois fils du roi, seul le dernier, Khosrô, possédait les qualités
requises et Gobadh se déclara en sa faveur.
Mais ce choix ne découragea pas les
mazdakites qui essayèrent de s'y opposer et de favoriser les prétentions de Kavous.
À la
même époque, Gobadh commença à se libérer de l'influence des mazdakites et, en 529
ordonna l'organisation d'un colloque entre les notabilités religieuses zarduchts et
l'Andarzgar des mazdakites (c'est-à-dire “ Maître ”), soit Mazdak lui-même.
En réalité, cette assemblée, patronnée par Gobadh et Khosrô, avait pour but de mettre fin à
l'activité de Mazdak et des mazdakites.
Les relations que Syasatnama et Shahnama nous
donnent de cette assemblée divergent sensiblement ; il semble que celle de Shahnama soit
plus près de la réalité.
Du côté des “ zarduchts ” siégeaient des notables tels que Mahdad,
Azarbad, Razhormoz, Azarmihr et Bakhtafaridh ; Glonazes, évêque des chrétiens et
apparemment médecin du roi, était aussi présent.
Trois questions furent posées à Mazdak.
Premièrement : Quel serait le sort des enfants
dans le cas de la “ communauté des femmes et des biens ” ? principe essentiel de la
religion mazdakite.
Comment connaîtraient-ils leur père ? Deuxièmement : Dans le cas de
l'égalité absolue des hommes entre eux, quel serait le sort des ouvriers ? Enfin, la troisième
question portait sur la dévolution des héritages.
Mazdak ne put donner aucune réponse à
ces questions.
Sa défense fut rendue impossible ; il fut accusé d'athéisme et les notables
décidèrent que Mazdak méritait la mort.
Gobadh livra Mazdak et ses fidèles à Khosrô, leur
ennemi traditionnel.
Les Mazdakites furent massacrés, leurs œ uvres brûlées, leurs biens.
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