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Gobadh (ou Kawadh) ?

Publié le 05/04/2015

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Gobadh (ou Kawadh) ?-531 Pyrouz, roi sassanide, fils de Yazdegird II, mourut en 484, au cours de la guerre avec les Hephtalites ; deux représentants des grandes familles d'Iran, Chapour Razi (de la famille Mehran) et Zarmehr Hazaraft (de la famille Karon) accoururent aussitôt à Ctésiphon, capitale du royaume pour procéder à l'intronisation du nouveau roi : Balache (ou Valashe), fils de Pyrouz (selon Tabari), ou son frère (selon Yoshua Stylites, Procopios et Agathias car les historiens de cette époque ne s'accordent pas à ce sujet). Balache, de caractère débonnaire, se révéla incapable de dominer les difficultés provoquées par la victoire des Hephtalites ; les notables et le clergé le déposèrent le 22 juillet 488 et le remplacèrent par Gobadh (ou Kawadh) fils de Pyrouz ; ce choix se justifiait par le fait que, prisonnier des Hephtalites pendant de nombreuses années, ayant noué de bonnes relations avec eux, il serait à même de résoudre ces difficultés. Au début du nouveau règne, Zarmehr Hazaraft, qui avait joué un rôle éminent dans l'élection du roi, conservait une grande influence ; le souverain, la jugeant abusive, put s'en débarrasser en le faisant exécuter grâce à l'aide de son rival Chapour Razi. Les fidèles de ce dernier ne désarmaient pas et pour le venger et détrôner Gobadh, cherchaient une occasion. Ils la trouvèrent dans la conversion du roi à la religion mazdakite. Cette conversion est un des événements les plus importants de l'histoire des Sassanides. Sorte de socialisme religieux, il semble (suivant l'étude que l'on doit à Christen...

« Peu après, Gobadh put s'évader grâce à la ruse de son épouse (ou de sa s œ ur) auprès du gardien et à la connivence de Syavoche, un des notables, événement qui a fait le sujet d'un conte.

Gobadh se réfugia à la cour de Khagan, roi des Hephtalites.

Accueilli chaleureusement, il obtint la main de la fille du roi qui mit à sa disposition une armée pour lui permettre de reconquérir son trône, non cependant sans l'astreindre à des remboursements financiers en cas de réussite.

C'est à l'aide de cette armée que Gobadh put obliger son frère à abdiquer et reprendre le pouvoir.

L'épuration fut modérée.

Gobadh traita les notables avec mansuétude.

Seul Gushnaspdadh, qui avait proposé la mort du roi, fut exécuté.

Sa dignité fut reportée sur Adhurgundbadh ; et Syavoche, qui l'avait libéré de prison, fut nommé généralissime. Remonté sur son trône vers 502, grâce à l'aide des Hephtalites, Gobadh voulut tenir les engagements financiers qu'il avait contractés, mais le trésor étant vide, il demanda un emprunt à l'empereur de Byzance ; celui-ci refusa et Gobadh l'attaqua.

La ville d'Amède fut conquise et un armistice fut conclu en 505-506.

Mais, entre-temps, les Huns avaient attaqué l'Iran depuis les portes de la Caspienne ; ils furent repoussés mais dix ans plus tard, les Sabris (tribus appartenant aux Huns) attaquèrent de nouveau.

Gobadh fortifia la ville de Partar (Bardaa) qui prit le nom de Peroz-Kawadh.

La ville suse d'Amesestan fut délivrée ; ses habitants furent autorisés à pratiquer le christianisme et Gobadh contracta une alliance avec eux.

Il l'emporta aussi sur les tribus arabes et le roi d'Hyrée, Neumann II l'accompagna dans la guerre qu'il mena contre Byzance. En 519, le problème de la succession royale se posa.

Kavous, l'aîné des fils du roi, qui portait le titre de Pafhashkhwargar Shah (c'est-à-dire émir du Tabaristan), étant de religion mazdakite, n'obtenait ni l'assentiment des notables ni celui des chefs zarduchts ; le second fils Djam était borgne.

Des trois fils du roi, seul le dernier, Khosrô, possédait les qualités requises et Gobadh se déclara en sa faveur.

Mais ce choix ne découragea pas les mazdakites qui essayèrent de s'y opposer et de favoriser les prétentions de Kavous.

À la même époque, Gobadh commença à se libérer de l'influence des mazdakites et, en 529 ordonna l'organisation d'un colloque entre les notabilités religieuses zarduchts et l'Andarzgar des mazdakites (c'est-à-dire “ Maître ”), soit Mazdak lui-même. En réalité, cette assemblée, patronnée par Gobadh et Khosrô, avait pour but de mettre fin à l'activité de Mazdak et des mazdakites.

Les relations que Syasatnama et Shahnama nous donnent de cette assemblée divergent sensiblement ; il semble que celle de Shahnama soit plus près de la réalité.

Du côté des “ zarduchts ” siégeaient des notables tels que Mahdad, Azarbad, Razhormoz, Azarmihr et Bakhtafaridh ; Glonazes, évêque des chrétiens et apparemment médecin du roi, était aussi présent. Trois questions furent posées à Mazdak.

Premièrement : Quel serait le sort des enfants dans le cas de la “ communauté des femmes et des biens ” ? principe essentiel de la religion mazdakite.

Comment connaîtraient-ils leur père ? Deuxièmement : Dans le cas de l'égalité absolue des hommes entre eux, quel serait le sort des ouvriers ? Enfin, la troisième question portait sur la dévolution des héritages.

Mazdak ne put donner aucune réponse à ces questions.

Sa défense fut rendue impossible ; il fut accusé d'athéisme et les notables décidèrent que Mazdak méritait la mort.

Gobadh livra Mazdak et ses fidèles à Khosrô, leur ennemi traditionnel.

Les Mazdakites furent massacrés, leurs œ uvres brûlées, leurs biens. »

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