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Haroun al-Rashid 766-809 Haroun al-Rashid, cinquième calife de la dynastie abbasside, qui régna à Bagdad de 786 à 809, dut son avènement à une intrigue de palais.

Publié le 05/04/2015

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Haroun al-Rashid 766-809 Haroun al-Rashid, cinquième calife de la dynastie abbasside, qui régna à Bagdad de 786 à 809, dut son avènement à une intrigue de palais. Âgé d'à peine plus de vingt ans, Haroun, surnommé al-Rashid, " le bien dirigé (par Dieu) ", se trouva à la tête d'un immense empire qui s'étendait des bouches de l'Indus au Maghreb oriental. Il avait certes reçu une éducation qui le préparait à ses fonctions de souverain. Très jeune, sous le règne de son père, il avait été chargé du gouvernement de certaines provinces dont il avait pratiquement confié l'administration à son secrétaire particulier, I'Iranien Yahya le Barmakide. C'était en effet l'habitude à cette époque que les jeunes princes fissent l'apprentissage du gouvernement en recourant aux services des administrateurs non arabes que les califes employaient eux-mêmes. Lorsque Haroun fut proclamé calife, après avoir reçu selon l'usage l'hommage des grands de la cour et celui du peuple de la capitale, il confia les principales tâches du gouvernement à Yahya le Barmakide, à qui il s'adressait, dit-on, comme à un " père " et qui se fit assister par ses deux fils, al-Fadl et Dja'far. Le règne de Haroun al-Rashid défraya surtout les chroniques arabes par les relations du jeune souverain avec ses " ministres " qui exercèrent durant dix-sept ans un pouvoir apparemment dictatorial pour être ensuite subitement victimes d'une disgrâce violente, restée mystérieuse aux contemporains. Cet événement doit d'abord être ramené à de plus justes proportions car les fameux Barmakides, tout en inspirant le plus souvent la politique califienne, ne s'en heurtaient pas moins périodiquement à l'opposition du souverain sur des points importants de politique générale. Les Barmakides, qui appartenaient à une famille iranienne ...

« Pareille disposition d'esprit suffit à expliquer cette fameuse disgrâce des Barmakides, survenue au cours d'un règne plus troublé que ne le laisse supposer la fallacieuse image qu'on peut s'en faire à travers Les Mille et Une Nuits. Sans doute le luxe régnait-il à la cour du calife et diverses anecdotes relatives à des bijoux de grand prix le prouvent bien.

Les dignitaires de la cour ne faisaient qu'imiter leur souverain et il est de nombreux petits palais dont on attribue la construction aux Barmakides, entre autres le palais de Dja'far, situé en contrebas le long du Tigre, qui devait par la suite devenir un palais califien, le noyau du nouvel ensemble résidentiel bagdadien.

Au reste, Bagdad, fondée en 762 par le deuxième calife abbasside al-Mansour, était alors un centre commercial actif, recevant les marchandises venues d'Iran et d'Extrême-Orient par les voies de terre ou de mer, en relation aussi avec la Syrie et les ports méditerranéens, avec l'Égypte et l'Arabie, avec Byzance et même avec les pays slaves.

Et la ville dépassait déjà alors de tous côtés la primitive “ ville ronde ” où al-Mansour s'était établi et réfugié derrière de hautes murailles bordées de canaux.

Le bien-être régnait dans les classes aisées et la vie de plaisirs, que le précédent calife al-Mahdi ne dédaignait pas, ne faisait que croître dans les milieux aristocratiques, comme en témoignent les recueils de divers poètes, parmi lesquels Abu Nuwas est le plus célèbre. Mais des problèmes politiques et sociaux ne cessaient de se poser aux gouvernants.

Dès 796, des troubles sérieux avaient secoué la Syrie, où l'ancienne rivalité entre tribus arabes yéménites et mudarites s'était réveillée.

Le calife dut à cette occasion envoyer son favori Dja'far pour apaiser les esprits et séjourna lui-même quelque temps dans la nouvelle résidence de Rakka, sur l'Euphrate.

L'Égypte n'était pas plus calme : en 788 et en 795, des soulèvements avaient eu lieu, à la suite des impôts supplémentaires qu'on avait exigés des habitants.

En Ifriqiya, ou Maghreb oriental, éléments berbères, arabes et iraniens étaient en lutte constante ; l'ordre ne revint que lorsque le calife y nomma gouverneur un certain Ibrahim ibn al-Aghlab, Iranien d'origine, qui obtint en même temps l'autonomie financière et le droit de transmettre sa charge à ses descendants : une dynastie presque indépendante se constituait ainsi en Ifriqiya et l'autorité réelle du calife ne s'étendit plus au-delà de l'Égypte. Dans les provinces orientales l'agitation était endémique.

Elle était due à l'existence de mouvements révolutionnaires relevant le plus souvent du chiisme, mais aussi à un particularisme local qui avait subsisté depuis l'époque des conquêtes et à un mécontentement répandu parmi les basses classes de la population.

Dès 792, un Alide du nom de Yahya s'était révolté dans les montagnes qui bordent la mer Caspienne.

En 794, une rébellion éclata en Haute-Mésopotamie et en 795 ce fut le tour du Sistan.

Des troubles sérieux agitèrent aussi la province orientale du Khurasan où le Barmakide al-Fadl réussit à apaiser les esprits, mais où son successeur, Ali ibn Isa, provoqua, par son attitude, des soulèvements graves en 801, puis en 806.

Ce fut pour réprimer cette dernière révolte que Haroun partit lui-même en expédition en 807, mais il mourut en chemin à Tus, en mars 809, avant d'avoir pu mener à bien cette répression. Entre-temps, Haroun al-Rashid s'était également préoccupé de lancer contre les Byzantins les expéditions saisonnières qui répondaient au devoir de “ guerre sainte ” contre les infidèles incombant à la communauté dans son ensemble.

Il organisa la région frontière et. »

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