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Henri Ier l'Oiseleur régna de 919 à 936 L'Empire carolingien s'était démantelé en 888.

Publié le 05/04/2015

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Henri Ier l'Oiseleur régna de 919 à 936 L'Empire carolingien s'était démantelé en 888. L'empereur Arnulf, qui régna sur la " Francia orientalis ", n'avait exercé qu'un droit féodal passager sur les nouveaux royaumes. Son fils, Louis l'Enfant, et Conrad Ier, le premier des rois non carolingiens de la " Francia Orientalis ", avaient déjà lutté contre le danger d'un effondrement de cette partie de l'Empire sous la pression hongroise et la formation des duchés nationaux sur la rive droite du Rhin. Conrad, avec l'appui de l'Église, proclamant son droit de souveraineté légitime par " la grâce de Dieu ", avait en vain, depuis 911, cherché à soumettre les ducs. Sur son lit de mort, il désigna comme successeur, Henri, duc de Saxe qui fut élu roi à Fritzlar par les Francs et les Saxons. Ce n'est que deux cents ans plus tard qu'Henri reçut le surnom d'" Oiseleur ", d'après la légende suivant laquelle la nouvelle de son élection lui aurait été apportée quand il faisait la chasse aux oiseaux. Bien que les Saxons aient été convertis au christianisme et incorporés au royaume franc depuis un peu plus d'un siècle par Charlemagne, la tradition carolingienne ne fut pas interrompue. La famille saxonne des Liudolfinger, dont descendait Henri, s'était élevée au service du roi et s'était alliée à la noblesse franque, même aux Carolingiens. Otton, le père d'Henri, avait joué un rôle déterminant dans l'élection de Conrad Ier. Après sa mort, il y avait eu rupture entre Conrad et Henri. Mais Henri qui, en 921, s'était fait appeler " roi des Francs de l'Est ", reprit à son compte la tradition de la monarchie carolingienne. Il conserva la chapelle royale, cet instrument ecclésiastique du gouvernement des Carolingiens, mais ...

« C'est surtout contre les Hongrois qu'Henri devait se protéger.

Il commença par leur acheter — on ne peut préciser s'il le fit en tant que duc de Saxe ou roi — un armistice de neuf ans contre versement d'un tribut.

Mais, comme roi, il entreprit à la Diète de Worms, dès 926, en accord avec la haute noblesse du royaume — la mise en place d'un système de fortifications.

Pendant l'armistice, il imposa aux tribus slaves de la rive droite de l'Elbe — et en 929, avec l'aide d'Arnolphe aux habitants de la Bohême également — une autorité assez lâche et le paiement d'un tribut comme ceux qu'elles avaient connus sous Charlemagne.

Il ôta de la sorte aux Hongrois la possibilité de se servir de la Bohême et du pays des Sorbes comme terrains de man œ uvre d'où ils auraient pu, comme auparavant, envahir la Saxe. Puis Henri refusa de payer aux Hongrois les dernières sommes dont il leur était redevable et les battit, à Riade (933), avec une armée qui ne comptait pas que des Saxons et des Thuringiens.

Un an plus tard, il assura la frontière du Nord contre les Danois et facilita par son entremise la reprise de l' œ uvre d'évangélisation au Danemark et en Suède par l'archevêché de Hambourg-Brême. Ces succès firent d'Henri le plus remarquable et le plus puissant des rois d'Occident.

En France, il s'interposa entre le roi Raoul et Herbert de Vermandois, le rebelle.

Le roi Rodolphe II de Bourgogne, après l'échec de sa politique italienne, comparut devant lui à la Diète de Worms (926).

Le successeur de Rodolphe en Italie, le roi Hugues, s'employa avec succès à gagner son amitié.

Ainsi Henri parvint à devenir l'arbitre entre les rois voisins. Mais quand les adversaires italiens d'Hugues choisirent comme roi Eberhard, fils d'Arnolphe, et poussèrent le duc de Bavière à marcher contre l'Italie (933-934), dont Hugues se tira à son honneur, Henri constata qu'Arnolphe contrariait ses desseins politiques et que la cohérence de son royaume était menacée par la possibilité d'une union de la Bavière avec l'Italie. Le roi, qui déjà en 930 avait fait une tournée solennelle du pays franc en marquant un arrêt au palais impérial d'Aix-la-Chapelle et, par ce geste, s'était montré respectueux de la tradition de Charlemagne, se voyait à présent poussé à reprendre la politique de l'empereur.

Rodolphe lui remit, en 935, la Sainte Lance que l'on disait être celle de Constantin et qui pouvait symboliser la revendication sur l'Italie et l'empire.

Seule sa mort empêcha l'expédition projetée à Rome. Henri avait obtenu ces résultats bien que les fondements de la puissance royale fussent dangereusement rétrécis par les ducs et la haute noblesse.

Après la mort de Burchard (926), il avait pu donner le duché de Souabe à Hermann, étranger au pays, un Franconien issu de la famille des Conradins.

Mais il devait accepter qu'Arnolphe, en Bavière, désignât son fils Eberhard comme successeur (935).

Pourtant, gagnant partout à sa cause — sauf en Bavière — les évêchés et les abbayes du royaume, soutenant en Lorraine, en tant que garant des privilèges des abbayes, le mouvement de réforme monastique, il commença à faire de l'Église le soutien de la monarchie.

Enfin, il assura sa succession.

Le mariage de son fils Otton avec Edgitha, s œ ur du roi anglo-saxon Æthelstan (929) — qui ajoutait au prestige royal — impliquait déjà qu'il considérait Otton, avec l'accord des grands, comme l'héritier du trône.

Il confirma cette désignation peu avant sa mort.

Il abandonnait ainsi la coutume. »

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