Devoir de Philosophie

Henri IV 1050-1106 Cinquante ans durant (1056-1106), Henri IV a porté la couronne.

Publié le 05/04/2015

Extrait du document

Henri IV 1050-1106 Cinquante ans durant (1056-1106), Henri IV a porté la couronne. Il est peu d'autres empereurs ou rois allemands qui aient régné aussi longtemps. Tout au long de son cours mouvementé, son règne est déterminé presque uniquement par le mouvement religieux et spirituel de la querelle des investitures, qui marque un tournant décisif dans l'histoire de l'Europe du Moyen-Âge. Henri III, son père, avait considéré la réforme de l'Église comme la plus importante de ses tâches et voulait la mener à bien en accord étroit avec la papauté. Il est vrai qu'en Allemagne, il s'était, à maintes reprises, heurté à l'opposition des princes de l'Empire. Lors de la mort prématurée d'Henri III, en l'an 1056, Henri IV n'avait que six ans. Au gouvernement de tutelle que l'on avait constitué pour lui, les princes acquirent bientôt une influence décisive. Les biens de la couronne, qui étaient le fondement essentiel du pouvoir royal, étaient largement dilapidés. C'est pourquoi, lorsque Henri accéda lui-même au pouvoir, son premier but fut de rentrer en possession de ces biens de la couronne qui avaient été aliénés et se trouvaient pour la plupart en Saxe, ce qui aboutit à de durs combats contre la fière noblesse saxonne, qui, en cette circonstance, trouva également l'appui d'autres princes ; cependant, en 1075, Henri sortit vainqueur de cette guerre contre les Saxons. À la même époque, la question de l'investiture de l'important archevêché de Milan et d'autres évêchés italiens amena un violent conflit avec Grégoire VII, le remarquable pape de ce siècle. Dans cette querelle, qui prend des proportions de plus en plus importantes, il ne s'agit pourtant pas seulement du problème de l'investitur...

« également recouvré sa liberté d'action.

Mais d'autre part, en se rendant ainsi à pied à Canossa pour y faire amende honorable, il a renoncé au vieux principe suivant lequel le souverain séculier occupe une position sacerdotale, et que, de ce fait, c'est à Dieu seul et non point au pape qu'il a des comptes à rendre.

On peut donc parler dans l'histoire des idées politiques du “ tournant de Canossa ”. En dépit de cette absolution, les princes allemands ont poursuivi la lutte contre Henri et ont élu anti-roi le duc Rodolphe de Souabe.

Dans les différends des années suivantes, Grégoire resta neutre tout d'abord.

Ce n'est qu'en 1080 qu'il excommunia à nouveau le roi. Malgré tout, Henri réussit à s'imposer de plus en plus en Allemagne et à remporter en Italie aussi d'importants succès.

En 1084, il conquit même Rome.

Clément III, qu'il avait auparavant déjà institué antipape, le couronna empereur dans la basilique de Saint-Pierre. Grégoire dut se réfugier à Salerne, où il mourut l'année suivante. Mais le triomphe de l'empereur fut de courte durée.

Dans le nouveau pape Urbain II, originaire de France, il trouva un adversaire qui l'égalait sur le terrain de la diplomatie.

Ce dernier réussit à réunir les adversaires de l'empereur en Allemagne et en Italie et même à attirer dans ses rangs le propre fils d'Henri, le roi Conrad. C'est en vain qu'Henri tenta en Italie de provoquer un dénouement.

Lorsqu'en 1096 les croisés partirent en Terre Sainte, l'empereur en Haute-Italie était condamné à une inactivité totale.

Quand peu après il put rentrer en Allemagne, il engagea la lutte pour les droits de la couronne avec une ténacité opiniâtre.

Lors de sa tentative de créer un fondement solide pour le pouvoir, il s'engagea dans des voies nouvelles.

Comme il l'avait déjà fait précédemment, il favorisa la classe montante de la bourgeoisie qui, dans les villes de Rhénanie, commençait à imposer son autonomie politique.

Outre les ecclésiastiques à la cour du roi, les “ Ministeriales ” ou agents royaux étaient eux aussi chargés de tâches importantes relatives à l'administration de l'Empire.

L'empereur, avant toute chose, s'en tint à l'idée de la paix religieuse et publique, afin de créer, après la longue période où l'empire n'avait pas connu de trêve, une paix durable qui devait surtout être profitable aux groupes sociaux inférieurs de la société, mais l'espoir qu'il nourrissait de parvenir également au moyen de cette politique de paix en Allemagne à un accommodement avec l'Église se révéla vain.

D'autre part, cette politique de l'empereur aboutit à nouveau à une opposition entre lui-même et la haute noblesse qui se vit ainsi limitée dans ses guerres. Avec le concours de cette noblesse, le jeune roi Henri V se souleva contre son père qu'il emprisonna temporairement.

Pour Henri IV, cette rébellion de son fils fut une cruelle déception.

Il a pourtant repris la lutte.

Une assez longue guerre civile paraissait imminente quand l'empereur mourut brusquement à Liège le 7 août 1106. Il est peu de souverains du Moyen-Âge chez lesquels nous puissions discerner le développement de la personnalité comme chez Henri.

Hautement doué par la nature, il avait subi dans sa jeunesse nombre d'humiliations, ce qui avait aiguisé son esprit critique. Il a été constamment et profondément pénétré de la dignité sacrée et de la responsabilité de la charge qui lui incombait en tant que souverain.

Avec son caractère passionné, il s'est laissé entraîner, au début de son règne, à des mesures inconsidérées, cela à plusieurs reprises.

Mais au cours de son règne il est devenu un homme d'État extrêmement réfléchi. En matière de tactique politique, il était supérieur à beaucoup de ses adversaires.

Ce sont. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles