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Hortense Schneider 1833-1920 Le duc de Gramont-Caderousse, chef avoué de la haute noce parisienne, mourut en 1865, à trente-deux ans.

Publié le 05/04/2015

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Hortense Schneider 1833-1920 Le duc de Gramont-Caderousse, chef avoué de la haute noce parisienne, mourut en 1865, à trente-deux ans. A son chevet, se tenait une très jolie femme : Hortense Schneider. Avant de rendre le soupir ultime, le duc eut la force de remettre un paquet à sa maîtresse. Le paquet renfermait un million en billets de banque (3 millions de NF) : tout ce que possédait le mourant. Ainsi Hortense pourrait-elle élever comme il convenait le petit Georges que le duc lui avait donné : un legs compensait l'autre. La mort du chef des " lions " dans les bras de la plus en vue des " lionnes " : on peut y découvrir le symbole même de ce qu'il est convenu d'appeler " la vie de plaisir sous le Second Empire ". Le père Schneider était né à Cologne. Mais c'est à Bordeaux, où il exerçait sa profession de tailleur, qu'il put déclarer à l'État Civil...
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« de l'Orchestre ” du Figaro assurait qu'elle “ faisait rêver les collégiens et lançait des mots comme on donne un baiser ”. Sa vie privée ? Elle se révèle extrêmement remplie...

Tant de têtes couronnées s'empressèrent dans sa loge — et dans son lit — que les petites camarades baptisèrent Hortense “ Passage des Princes ”. Quand elle se maria pour peu de temps — en 1831 —, une “ amie ”, Marie Colombier, adressa un surprenant appel à tous ces “ militaires qui furent aimés ”, à ceux aussi qui “ perdus au fond de la Perse, de l'Égypte, du Caucase ou de la Laponie, ne pouvaient prendre part avec nous aux démonstrations de la douleur publique et tenir un des cent mille cordons du poêle ”. Elle abandonna la scène dès les premières années de la Troisième République.

Elle trouvait suffisant son capital de gloire.

Aussi, l'autre capital.

Au vrai, elle était très riche.

Elle quitta l'hôtel de l'avenue du Bois, témoin de tant de triomphes en tous genres ; elle s'installa dans un hôtel de l'avenue de Versailles. Il existe toujours.

Tout s'y découvre sombre, un peu sinistre.

Ce n'est pas le temple d'une diva illustre — mais le refuge d'une grande bourgeoise.

Le lit à colonnes s'enveloppe de respectabilité.

Sur la table de nuit, on voit une Bible.

Celle que lisait encore Mme Schneider la veille de sa mort, le 6 mai 1920.. »

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