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Jérôme Fracastor 1483-1553 Jérôme Fracastor naquit à Vérone en 1483.

Publié le 05/04/2015

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Jérôme Fracastor 1483-1553 Jérôme Fracastor naquit à Vérone en 1483. Les auteurs rapportent qu'il vînt au monde la bouche close ou du moins les lèvres tellement unies qu'il fallut les séparer par une opération. Ce jeu de la nature, dans un homme qui fit par la suite un usage si utile de la parole, donna à plusieurs poètes l'occasion de faire briller leur esprit. Il commença ses études à l'Université de Padoue. Il fit de rapides progrès dans les belles-lettres. De l'étude des belles-lettres, il passa à celle des mathématiques et s'adonna ensuite à l'étude de la médecine. Ardent, infatigable au travail, on le surnommait " un jeune homme divin ". À dix-neuf ans, il enseignait la logique dans cette célèbre université. Mais l'Académie de Padoue fut bouleversée par les armées de Charles VIII. Il se préparait à retourner à Vérone lorsque le général des troupes vénitiennes Alvanio l'attira à l'Académie de Pordenono, près de Venise. À cette époque, son protecteur fut fait prisonnier par les Français. Fracastor se retira alors à Vérone. Il se maria et eut quatre fils. Il préféra habiter dans la charmante retraite qu'il avait près de cette ville. Ce fut là qu'il composa son poème sur la syphilis. Il mourut d'apoplexie le 6 août 1553, à l'âge de soixante et onze ans. Il fut enterré à Vérone<...

« contagion, il faut que l'altération qui se manifeste dans l'objet infecté soit de même nature que celle qui existe dans l'objet infectant.

” Tel est le principe qu'il pose au début de son travail.

C'est dans le troisième livre de cet ouvrage que se trouve le traité en prose de la syphilis.

Comparé au poème qui parut en 1530, il est facile de se rendre compte que le premier est simplement la paraphrase poétique du second.

Il nous reste maintenant à apprécier Fracastor comme poète et médecin. “ La mission de poète de Fracastor ne doit pas avoir pour but unique de charmer l'imagination et de recréer l'esprit.

Servir les hommes et les rendre meilleurs, telle est sa fin suprême.

” Outre quelques poésies légères, nous avons de lui trois poèmes : Alcon sive de cure canum venaticorum (L'Art d'élever et de soigner les chiens de chasse ) ; Joseph , poème inachevé, et enfin l' œ uvre magistrale qui fit sa gloire : Syphilidis sive morbi Gallici (1530), dont l'élégance et la pureté des vers les ont fait comparer à ceux de Virgile.

Ce poème fut dédié au célèbre Bembo, prince de l'Église et secrétaire intime de Léon X.

Ce poème passe trop souvent pour une œ uvre de fantaisie.

Or, il est avant tout un traité médical.

De temps à autre, l'exposé technique s'y interrompt pour faire place à quelque allégorie.

On sait la fiction poétique imaginée par Fracastor : le berger Syphilus a gravement offensé le Soleil et pour le punir, le dieu lui envoie le mal vénérien, auquel les habitants ont donné le nom de syphilis, en mémoire du pâtre Syphilus qui fut le premier homme frappé par cette maladie. Fracastor rapporte l'opinion générale sur la provenance américaine de cette affection sans l'affirmer, car il attribue la nouvelle maladie à une conjonction funeste des astres. L'astrologie était alors regardée comme une science positive, les médecins en tiraient quelquefois aide et secours afin d'expliquer les faits naturels, dont les causes échappaient à la sagacité humaine.

Fracastor admet la transmission sexuelle pour la plupart des cas, mais il admet aussi la naissance spontanée dans l'organisme : “ J'ai bien souvent hors du sentier du vice Vu dans un sein vierge encore et pourtant condamné Naître de ce fléau le germe spontané.

” Il décrit l'accident initial, l'incubation lente, à “ trois à quatre mois lunaires ”, entre le développement du chancre et l'apparition des accidents.

La période secondaire est admirablement exposée : d'abord les exanthèmes, la roséole, la chute des cheveux, des sourcils, qui “ rend les gens en butte au ridicule, les uns sans sourcils, les autres la tête dénudée ”.

La période tertiaire est parfaitement décrite, mais il semble bien que Fracastor ait vu surtout des formes malignes mutilantes, phagédéniques ou de tertiarisme précoce. Quant aux moyens thérapeutiques recommandés par Fracastor et qui méritent d'être retenus, ils sont au nombre de trois : l'exercice, le mercure et le gaïac.

Sur le traitement spécifique par excellence : le traitement mercuriel, il proscrit les fumigations totales, mais il admet les fumigations partielles.

Les frictions ont sa préférence.

Néanmoins, il croit comme les autres que l'épouvantable salivation provoquée éliminait l'humeur dans laquelle le virus est incorporé.

Le troisième livre du poème est consacré au gaïac, a “ le saint bois ”, dont l'activité est affirmée par tous les auteurs du temps et dont Fracastor a fait un éloge dithyrambique.

On en faisait un décocté.. »

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