LA PRESSE SOUS LA IIe RÉPUBLIQUE
Publié le 27/03/2012
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La Révolution de Février 1848, à laquelle les journaux par leurs critiques et leurs revendications politiques et sociales avaient préparé l'opinion, ouvrit pour la presse une période très confuse.
La liberté acquise : février à juin 48.
Le gouvernement provisoire ne put que consacrer la liberté la plus totale pour les journaux : suppression du timbre, du cautionnement, et rétablissement du jury sans restriction. Les journaux se multiplièrent : en quelques semaines il se créa plus de 200 titres à Paris et beaucoup aussi en province. La plupart de ces titres nouveaux se vendaient au numéro et pour u·n prix souvent réduit à 5 centimes.
«
,.,
~.
440 1 MANUEL D'HISTOIRE LITTERAIRE DE LA FRANCE
J
l'occasion de présenter ouvertement ses revendica
tions.
Elle ne naissait pas de rien: depuis 1830 les
tentatives s'étaient multipliées pour faire paraître des
feuilles démocratiques et les multiples écoles socia
listes avaient créé des organes le plus souvent éphé
mères.
Cabet avait
lancé Le Populaire (1834-1835)
qu'il reprit de 1841 à 1850.
Les fouriéristes patronnè
rent
Le Phalanstère, La Phalange (1836-1843) puis La
Démocratie
pacifique , (1843-1851) quotidienne de
Victor Considérant.
Les saint-simoniens, privés du
Globe en 1832, lancèrent avec Pierre.
Leroux et
·George Sand leur Revue indépendante qui parut de
.1841 à 1848.
Louis Blanc, une fois mort Le Bon Sens,
édita sa Revue du Progrès (1839-.1842).
Les néo
babouvistes
lancèrent La Fraternité (1841-1843 et
1845-1848) qui dès 1846 s'intitula "organe du corn-
.
munisme
"· Ce furent vraiment des organes destinés
aux ouvriers comme
La Ruche populaire (1839-1849)
du sâint-simonien Louis Vinçard ou l'Union (1843-
1846).
L'Atelier, organe socialiste chrétien de l'école
buchézienne, vécut de 1840 à 1850.
A Lyon aussi se
développait une presse ouvrière.
·
Avec la liberté conquise et les espérances nou
velles, les feuilles ouvrières allaient se multiplier.
Gossez en compte 55 en juin 1848, 14 encore en mai
1849 et 7 en mai 1850.
Elles furent souvent l'organe
de clubs.
Parmi' elles deux furent quotidiennes : Le
Tocsin des
travailleurs (1'"·-24 ·juin 1848) et [.'Organi
sation du travail
(3-23 juin 1848).
Le Journal des Tra
vailleurs
bi-hebdomadaire (du 4 au 26 juin 1848) fut
l'organe des délégués du Luxembourg : ce fut le pre
mier organe rédigé
par des représentants qualifiés
du monde ouvrier.
Malgré tout les principaux organes
du socialisme, et les feuilles les· plus ·lues par les
ouvriers parisiens, furent : La République d'E.
Bareste,
La Vraie République de Barbès, où George Sand, qui
avait
publié en avril 48 trois numéros de La Cause.
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