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LES CIVILISATIONS PRÉHISTORIQUES : Le Paléolithique moyen - le Paléolithique supérieur - Les Néandertaliens et l'Homo sapiens

Publié le 26/10/2011

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sapiens

Les morts étaient généralement enterrés avec leurs vêtements et leurs parures, comme en témoignent les petites perles, les coquillages qu'on a trouvés autour de leur tête ou sur leur poitrine; A côté sont parfois disposés des morceaux de bois de rennes ou des silex. Comme les parures, ce sont probablement des objets ayant appartenu au mort et qu'on le laisse emporter avec lui dans l'éternité. A La Ferrassie, un des adultes était enterré avec des silex et des morceaux d'os et une patte de bison. De quoi sans doute se nourrir. Provisions de bouche et outils ou armes constituaient l'essentiel du mobilier funéraire. Au Moustier, les restes d'animaux qui accompagnent le mort sont enfouis dans une fosse voisine de la sienne.

sapiens

« univers surnaturel, ce qui est incontestable au moins pour le Paléolithique supérieur, cette conscience a dQ avoir des aspects différents et évoluer avec le temps et le niveau culturel.

Comment savoir si quelques pier­ res rassemblées n'ont pas une signification magique ? Ce qui est probable , c'est que l'esprit humain, quel qu'il soit, comme l'ethnologie le fait apparaître, comme l'histoire le démontre aussi, réagit d'une façon similaire devant des phénomènes comparables.

Par­ tout, au cours du temps , les forces naturelles ont été divinisées ; partout , l'homme a voulu se les concilier , se les rendre favorables et, par l'effet d'une technique qui précédait la science et qui n'était que sorcellerie , a tenté de les maîtriser.

Les similitudes abondent entre le comportement des peuples anciens que nous connaissons par les textes ou l'art et de nombreux peu­ ples traditionnels.

C'est pourquoi, dans une certaine mesure , on peut, avec beaucoup de prudence, reconnaître , à travers les étapes préhistoriques de l'his­ toire humaine , .l'amorce de conceptions religieuses qui vont naître et se développer par la suite .

Les sanctuai­ res paléolithiques que sont les grottes décorées vont se perpétuer dans les grands temples souterrains ou aé­ riens des temps néolithiques et des premiers âges clas­ siques.

S' il y a évolution, il y a, à coup sOr , continuité .

Tout le problème est de savoir à quand remontent les commencements.

On peut, sans trop prendre de ris­ ques, les repousser loin dans le temps , bien au-delà, en tout cas, du seuil du Paléolithique supérieur et de la naissance de l'Homo sapiens, c'est-à -dire au moins dans le courant du Paléolithique moyen, entre 200 000 et 50 000 , et à condition d'admettre qu'il y a pu y avoir , précédemment, des rites , des croyances , des my­ thes en rapport avec le surnaturel et qui tentaient d'en rendre compte et de l'accaparer pour le bénéfice de la société humaine.

De nouvelles découvertes funéraires ou simplement techniques permettront peut-être d'en décider un jour.

Pour l'instant, il faut se satisfaire de ce qu'on possède, et la moisson est amplement suffi­ sante pour deviner, dans l'ombre des dizaines de millé­ naires , ce que furent les angoisses et les espoirs de nos ancêtres.

UN CULTE DES MORTS L'idée d'une religion préhistorique s'exprime d 'abord, avec les réserves qui s'imposent dans l'inhu­ mation des morts.

On peut remarquer d'ailleurs que l'inhumation n'est pas un fait religieux par nature et qu'un Lénine a eu son mausolée pour conserver son corps embaumé, comme Tout Ankh Amon a eu son temple souterrain et a fait l'objet d'un rituel d'embau­ mement qui fait encore notre admiration.

Il n'y a pourtant rien de comparable entre le jeune pharaon et le fondateur d'Union soviétique.

Dans les deux cas, pourtant, le mort a été préservé de la destruction par un rituel destiné à conserver son intégrité physique.

Le rituel funéraire, ou ce que nous considérons comme tel, comme on croit l'observer chez les Paléolithiques n 'était peut-être qu'un fait affectif: il s'agissait de mettre à l'abri des attaques des fauves carnassiers le corps d'un être cher.

Une fosse peu profonde , quelques pierres suffisaient.

La pratique s'est maintenue chez de nombreux peuples, et pour les mêmes raisons.

Les conquérants de l'Ouest américain , à défaut de fosse , recouvraient les cadavres des leurs , d'une pierraille plus ou moins symbolique qui empêchait en effet les charognards de déchirer les corps.

Mais n'y a-t-il pas, dans cette façon d'agir, la marque d'une croyance en la survie ? Il est vrai que Tibétains et Parsis, qui croient aussi en l'au -delà, offrent au contraire leurs morts aux bêtes.

En quoi on voit qu'il est délicat de tirer argument de faits de cette espèce .

Les Néandertaliens inhumaient leurs morts dans de petites fosses.

Les corps étaient couchés généralement sur le côté , tradition qui se perpétuera jusqu'à l'épo­ que néolithique et même au-delà .

Cette position dite foetale peut avoir une signification magique, le mort retournant à l'état qui a précédé sa naissanc e.

Mais là encore , il est délicat de se prononcer .

Les positions dans lesquelles on peut inhumer un corps ne sont pas tellement variées et le coucher sur le dos comme on fait de nos jours n'a pas de signification particulière.

La position foetale en-a -t-elle une ? Les sépultures néandertaliennes présentent pourtant partout et tou­ jours les mêmes caractéristiques , à la Ferrassie où on a trouvé à côté de deux sépultures d'adultes, plusieurs tombes contenant des enfants de différents âges, au mont Carmel , en Palestine, dans la grotte de Teshik Tash , en Turkménie.

Les morts étaient généralement enterrés avec leurs vêtements et leurs parures, comme en témoignent les petites perles, les coquillages qu' on a trouvés autour de leur tête ou sur leur poitrine ; A côté sont parfois disposés des morceaux de bois de rennes ou des silex.

Comme les parures, ce sont probablement des objets ayant appartenu au mort et qu'on le laisse emporter avec lui dans l'éternité.

A La Ferrassie, un des adultes était enterré avec des silex et des morceaux d'os et une patte de bison.

De quoi sans doute se nourrir.

Provi­ sions de bouche et outils ou armes constituaient l'es­ sentiel du mobilier funéraire.

Au Moustier, les restes d 'animaux qui accompagnent le mort sont enfouis dans une fosse voisine de la sienne .

A La Chapelle­ aux-Saints, la tête , au lieu d'être protégée par des pier­ res plates, comme il était courant, était recouverte de débris d'ossements animaux.

A proximité, on a re­ trouvé une corne et l'os frontal d'un bison.

UNE ANGOISSE DE L'AU-DELA Il y a dans ces manifestations funéraires un certain nombre de signes qui dépassent apparemment le sim­ ple témoignage d'affection à l'égard d'un disparu.

L'idée d'une survie possible du mort est tout de même probable.

La présence d'ocre, où l'on veut voir le sym­ bole du sang, donc de la vie, dans de nombreuses fos­ ses , renforcerait cette assertion.

En fait, l'angoisse de l'homme devant son destin date de périodes très anté­ rieures.

La mort inquiète les animaux ; pourquoi pas l'homme ? La vue d'un être proche mourant de mala­ die ou sous le coup d'une blessure a dQ troubler son esprit et éveiller en lui les premières questions qu'on peut se poser à ce sujet.

Cela peut remonter à la nuit des temps ; mais, avec les Néandertaliens , dans la me-. »

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