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Les Maoris

Publié le 17/08/2012

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L’Histoire et la culture font souvent route ensemble. La Nouvelle-Zélande en est encore un exemple. Car quand bien même sa religion, son pouvoir et son environnement ont tout d’occidentaux, elle a su garder une culture unique et propre à son Histoire. Mais surtout, elle a fait de son territoire un espace multiculturel exemplaire si on le compare aux nombreuses autres anciennes colonies. Tout ça pourtant est parti d’une situation semblable à ces anciennes colonies. Un peuple, les Maori s’était installé et habitait sur les terres néo-zélandaises bien avant l’arrivée des colons. Mais c’est l’arrivée des colons qui fut différente et plus tardive que dans les autres colonies. Ainsi, la découverte de ces nouvelles terres s’est faite par des observateurs dont l’intérêt premier était de cartographier le sud du Pacifique et non d’étendre le royaume de leur souverain. James Cook en sera d’ailleurs un des plus pacifiques et influant du XVIIIème siècle. Les contacts ensuite réguliers mais peu dérangeant qu’eurent les marins européens s’arrêtant en Nouvelle-Zélande a permis une évolution progressive des mentalités Maori et anglo-saxonnes. 

« explorations de la côte australienne. James Cook a eu aussi la particularité d'être l'un des explorateurs les plus ouverts à la culture Maori.

Sa rencontre avec ce peuple polynésien se passa bien mieux quepour Abel Tasman et il revint par deux fois sur les côtes néo-zélandaises.

Son témoignage à la cour d'Angleterre valut sûrement une suite plus pacifique desévénements en Nouvelle Zélande.

Cependant d'autres rapports d'explorateurs moins diplomates que Cook décrivirent les Maori comme un peuple féroce et fier. b) Les influences extérieures Peu de temps après le passage d'explorateurs et l'arrivée de Cook, la connaissance d'une nouvelle terre au sud de l'Australie amena la Nouvelle-Zélande à devenir unlieu d'accostage et de ravitaillement pour de nombreux navires en vogue dans l'océan Pacifique et la mer de Tasman.

Les Maori croisèrent fréquemment deschasseurs de phoques et de baleines et certains se firent embaucher comme marin sur ces navires étrangers.

De plus, un flot continu de prisonniers australiens en fuiteet de déserteurs provenant des navires de passage a également exposé la population des autochtones néo-zélandais aux rencontres nouvelles d'européens. Si toutes les rencontres avec les européens n'ont pas été pacifiques à l'image notamment des explorateurs français, la découverte de chacune des cultures par l'autres'est faite sur plus d'un siècle, ponctué par des pauses et surtout par une évolution lente mais continu.

Ainsi, à la fin du XVIIIème siècle, l'influence des européensétait déjà forte et ne s'était que rarement construite sur la violence.

Même si la situation va évoluer, la colonisation par la force reste peu fréquente. III.

Vers une cohabitation a) Les Pakeha Maori Si les Maori semblent de plus en plus influencés par les européens, ils n'en restent pas moins à la moitié du XIXème siècle le peuple majoritaire et résident de laNouvelle-Zélande.

Ainsi, l'arrivée faible mais continue d'européens autour de l'Aotearoa a entrainé non pas les Maori à changer de culture mais bien les européens àvivre selon la culture locale.

Ils sont donc nombreux à choisir d'entrer dans la communauté Maori et sont appelés par leurs hôtes « Pakeha » voir pour les plus fidèles« Pakeha Maori ».

En 1830, on comptait déjà 2000 Pakehas en Nouvelle-Zélande.

De nombreux Maori appréciaient les Pakehas pour leur capacité à décrire laculture et les techniques européennes et pour leur habileté à obtenir des articles en commerçant, en particulier des armes. b) Le commerce entre Européens et Maori Dès les premiers navires européens mouillant près des rivages néo-zélandais, le commerce entre les Maori et les habitants du vieux continent fut important.

Ilséchangeaient des produits et des vivres européens, particulièrement des outils métalliques et des armes, contre du bois, des vivres, des artefacts et de l'eau des Maori.Comme vu précédemment, les Pakehas aidaient à la communication et au bon fonctionnement du commerce maori.

Les transports de marchandises sont doncconséquents obligeant les Maori à se déplacer, certains pour profiter du commerce avec les Européens et d'autres pour les éviter.

Dans tous les cas, le commerce dansson ensemble entre les deux sujets n'amène que peu de conflits.

En revanche, l'arrivée et l'achat d'armes modernes comme le mousquet entraina de sanglants conflits àl'intérieur du peuple Maori entre plusieurs tribus. c) La supériorité de l'européen Si en 1839 les européens ne sont que 2500 à vivre sur le sol néo-zélandais, c'est pourtant eux qui détiennent le savoir, la puissance militaire et qui surtout influenceplus qu'ils ne sont influencés.

Plusieurs éléments nous donnent raison.Tout d'abord, si la force a été très peu utilisée pour s'imposer en Nouvelle Zélande, les Européens ont apporté dans leurs bagages un élément bien plus destructeur etfragilisant pour les Maori : les maladies.

En l'absence d'immunité face à ces nombreuses maladies, les Maori ont subi de lourdes pertes humaines à l'arrivée des fluxplus importants d'européens.

Les estimations varient entre dix et cinquante pour cent de morts.

Cette décimation a entraîné un affaiblissement considérable de lacivilisation Maori.Ensuite, les européens comme sur chaque continent nouveau cherchent à convertir les autochtones au christianisme.

De nombreux missionnaires débarquent enNouvelle-Zélande qui souvent ont voyagé dans des bateaux commerciaux ou militaires.

Un groupe de missionnaires décida vers 1814 pour convertir les Maori detraduire la bible en Maori.

La religion Maori va être rapidement délaissée par son peuple.

D'abord très croyants en leurs atuas (leurs dieux), les Maori les supplientde faire disparaître les maladies européennes et de réunir leur peuple.

Mais comme vu précédemment, les épidémies continuent de les décimer.

Face à eux se dressealors le christianisme avec toute la puissance du monde occidental derrière.

Ce n'est pas que la découverte de Jésus-Christ qui va les convertir mais aussi l'exemple etl'apparence de bien être et d'évolution que dégagent les missionnaires et les européens.

Très vite, le christianisme va devenir la religion prédominante en NouvelleZélande que ça soit chez les européens comme chez les Maori.Dans les années 1830, les européens ont donc réussi à s'imposer, sans employer la force mais au contraire en allant à la rencontre des Maori.

Cette attitude est trèsimportante car elle a réussi à ouvrir chacune des deux civilisations à l'autre.

Et si toute fois les Maori ne semblent pas avoir au final beaucoup influencé leseuropéens, ils ont réussi à obtenir leur respect ce qui est faut-il le rappeler un fait rare dans la période de colonisation (les autochtones d'Australie ne connaissant pasle même traitement par exemple). IV.

Le traité de Waitangi a) Les raisons d'un traité Avec l'augmentation de l'activité des missionnaires Européens, l'intensification de la colonisation dans les années 1830 ainsi que l'absence de lois pour règlementer lavie des nouveaux colons, la couronne britannique, en tant que première puissance mondiale, commença à subir des pressions.

Si au regard de la population colonialeen Nouvelle-Zélande, la grande majorité des européens étaient issus de la Grande-Bretagne, l'Aotearoa n'en restait pas moins pour l'instant une terre nouvelle sansvéritable identité et convoité par les français et les américains.

De plus, suite à l'affaiblissement des Maori, certains colons peu scrupuleux commençaient à dépouillerles peuples Maori en leur volant ou troquant illégalement leurs terres et en les expulsant.

Il fallait pour la Couronne d'Angleterre rétablir rapidement une atmosphèred'entente avec les Maori de peur d'abimer les relations bonnes jusque là. b) La signature du traité Finalement cette situation conduisit la Grande Bretagne à envoyer William Hobson avec l'ordre de prendre possession de la Nouvelle-Zélande.

Avant qu'il n'arrive, lareine Victoria annexa la Nouvelle-Zélande par le biais d'une proclamation royale en janvier 1840.

Lors de son arrivée en février, Hobson négocia avec les chefs duNord et signa le 6 février 1840 le traité de Waitangi.

De nombreux autres chefs Maori ont par la suite signé ce traité.

Ce traité fit des Maori des sujets de la couronnebritannique en échange de la garantie de l'intégrité de leur droit de propriété de leur terre et de la conservation de l'autonomie des tribus.

En dépit de quelquesregrettables mais rares incidents, les deux parties ratifièrent ce traité basé sur la collaboration avec enthousiasme.. »

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