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Luca della Robbia 1400-1482 Indépendamment de la notoriété qu'il s'est acquise grâce

Publié le 05/04/2015

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Luca della Robbia 1400-1482 Indépendamment de la notoriété qu'il s'est acquise grâce à ses terres cuites vitrifiées -- il fonda un atelier florissant qui travailla jusque vers la fin du XVIe siècle -- on doit compter Luca della Robbia parmi les plus grands artistes individuels de la Renaissance. Au début du Quattrocento, il prit sa place dans le mouvement -- parallèle à celui qu'ouvrit Donatello, le révolutionnaire -- dont les représentants les plus importants étaient alors Jacopo della Quercia, Ghiberti, Nanni di Banco. Il sut donner une impulsion qui les maintint vivantes aux valeurs essentielles de l'héritage gothique, en y associant, d'une manière originale, les nouveaux éléments classiques et naturalistes, parfois venus directement de Donatello avec qui il fut souvent en contact. Les premiers documents qui nous sont parvenus sur l'activité de Luca nous le montrent âgé de plus de trente ans, engagé dans une oeuvre de grande importance : la Cantoria du Dôme de Florence (1431-1438). Et une reconstitution de son oeuvre juvénile basée sur les indices stylistiques est rendue malaisée par l'homogénéité, presque déconcertante, de sa vaste production. On croit, cependant, généralement, depuis le XVIIe siècle (Baldinucci), qu'il s'était initié dans l'atelier de Ghiberti. Il faut écarter, au contraire, pour des raisons de chronologie, l'assertion de Vasari lui donnant pour premier maître l'orfèvre Leonardo di ser Giovanni (un des principaux auteurs des parties de l'autel d'argent du Baptistère de Florence qui datent du XIVe siècle). A l'e...

« polychrome de l'architrave, soubassement polychrome décoré à plat.

Ce procédé se rattache, sans coupure, à la tradition de la sculpture et de l'architecture des XIIIe et XIVe siècles, où la polychromie (marbres de couleurs différentes, pâtes vitrifiées, simples éléments de couleur) était largement utilisée.

Il apportait un progrès technique et économique considérable, mais surtout une note de vivacité naturaliste qui devait lui assurer aussitôt un grand succès dans le milieu florentin du Quattrocento.

Suivent les deux lunettes en terre cuite pour les portes des sacristies du Dôme de Florence : la Résurrection (1442-1445) et l'Ascension (1446-1451) et, à Urbin, la Vierge et quatre saints du portail de Saint-Dominique (1448).

De 1448 aussi, deux magnifiques anges-candélabres agenouillés du Dôme de Florence : la seule sculpture en ronde bosse que nous connaissions de Luca della Robbia.

Pourtant il n'abandonna pas, au profit de sa nouvelle technique, la pratique de matériaux plus “ nobles ”.

Parmi ses créations les plus accomplies de la période suivante, se trouvent, en effet, la tombe de l'évêque Federighi (1454-1457) de la Sainte-Trinité à Florence et la porte de la sacristie des messes du Dôme (1445, 1464-1469).

L'une est en marbre, encadrée d'une façon originale dans une guirlande plate de majolique polychrome ; l'autre, exécutée, d'après les documents, en collaboration avec Michelozzo et Maso di Bartolommeo, mais dont le style est essentiellement celui de Luca, est en bronze.

Il est toutefois indiscutable que c'est bien dans l' œ uvre en terre cuite que se découvre cette troupe fameuse des réactures de Luca dont le charme est d'unir à la pureté des sentiments célestes ce sens de la plénitude, de la joie terrestre de vivre dont ses fraîches et opulentes guirlandes semblent le symbole.

Une humanité saine de formes et de sentiments, d'une affectuosité sans trépidation, d'une religiosité qui ne connaît pas de problèmes, est le monde de Luca della Robbla.

Ses terres cuites, d'une sobriété de couleur qui, plus tard, se perdra chez ses continuateurs, s'intègrent parfaitement à l'architecture si mesurée de Florence.

La chapelle des Pazzi, du cloître de Santa Croce, les domine toutes : les médaillons blancs et bleus, avec les figures pensives des apôtres y scandent de la manière la plus harmonieuse la conception spatiale de Brunelleschi.

Il faut rappeler aussi les importants complexes de S.

Miniato et de S.

Maria de l'Impruneta près de Florence.

De nombreuses autres terres cuites de Luca, toutes d'une qualité parfaite, mais qu'il est impossible d'énumérer ici, sont conservées un peu partout en Europe et en Amérique. C'est encore Florence qui a la primauté, avec la splendide série des Vierges du Musée National, de l'Hospice-des-Innocents, du Palais du Parti Guelfe, d'Or San Michele — armes de l'Art des médecins et des pharmaciens — où se trouvent aussi les armes des Arts des maîtres maçons et charpentiers et de la “ Mercanzia ” (1463). “ On dit que Luca fut très honnête et sage personne et admirablement dévoué à la religion chrétienne ” rapporte Vasari.

Et, en effet, dans les documents, relativement nombreux, qui nous sont parvenus, le maître laborieux nous apparaît aussi religieux et charitable et jouissant d'une remarquable autorité dans le milieu artistique florentin où il assuma plusieurs fois des charges.

Mais, en 1471, année où il fit un testament, il refusa, à cause de sa santé, celle de consul de l'Art des maîtres maçons et charpentiers.

Luca ne fonda pas de famille mais il vécut jusqu'à la vieillesse avec les fils de son frère Marco et il associa l'un d'eux, Andrea, à son œ uvre.

A sa mort, survenue en 1482, il reçut la sépulture à Saint-Pierre-Majeur.. »

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