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Marquise de Sévigné par Françoise d'Eaubonne D'où vient cette étonnante popularité, chez nous, de la Divine Marquise ?

Publié le 05/04/2015

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Marquise de Sévigné par Françoise d'Eaubonne D'où vient cette étonnante popularité, chez nous, de la Divine Marquise ? Elle fait partie de la si petite minorité des écrivains qui, célèbres de leur temps, ne connurent jamais l'oubli ni l'injuste décri de la postérité. Ainsi que Villon, elle ne cessa jamais d'être lue. Ses détracteurs mêmes - qui n'en a, dans le monde des lettres ? - lui rendent hommage. Duhamel, sous le couvert de Salavin, raconte comment un professeur de littérature haïssait Mme de Sévigné qu'il appelait : " la Rabutin ", mais que tout soudain, lisant le passage de la célèbre lettre à sa fille " j'ai mal à votre poitrine ", il s'écria, fou de rage : " Et le pis, c'est qu'elle savait écrire, la garce ! " Orpheline de père à dix-huit mois, de mère à sept ans, Marie ne possédait plus, en 1636 - elle avait alors dix ans - qu'une grand-mère : la célèbre sainte Chantal qui avait, vingt-six ans plus tôt, enjambé son fils couché en travers de la porte, tant la brûlait la soif de Dieu. Elle devait faire preuve du même détachement en ce qui concernait la petite orpheline ; s'apitoyant sur son " dépouillement de père et de mère ", elle ne manquait point, cependant, de conclure qu'elle se fiait encore une fois à Dieu en la lui " remettant de bon coeur ". Chacun sait comment le truchement de Dieu fut, pour la petite orpheline, le " bien bon " abbé de Coulanges, à qui nous devons la trempe et la finesse d'une des plumes...

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