Devoir de Philosophie

Marquise du Deffand par Edith Mora La marquise du Deffand écrivait en 1767 : ".

Publié le 05/04/2015

Extrait du document

Marquise du Deffand par Edith Mora La marquise du Deffand écrivait en 1767 : "... Il n'y a pas de recette contre l'ennui que l'exercice du corps, l'application de l'esprit, ou l'occupation du coeur ; c'est être automate que de se passer de tous les trois... " Sans le vouloir, sans le savoir peut-être, la vieille dame retraçait le plan de sa propre existence, tout en avouant le drame qui l'avait taraudée : la fuite perpétuelle devant cet ennemi de son siècle, l'ennui. Les trois étapes qu'elle indique furent les siennes, la plus longue, la plus importante de beaucoup ayant été la médiane, celle de l'esprit, celle de son célèbre salon. En guise de préambule : l'enfance. Privée d'affection, un mariage " préfabriqué " devait l'interrompre sans vraiment la terminer. Marie de Vichy-Chamrond, de noble famille bourbonnaise apparentée aux Choiseul, a trois ans lorsque se lève le XVIIIe siècle. Elle s'éteindra vingt ans avant lui. Son enfance, son adolescence, tout entières passées dans un couvent parisien de Bénédictines peu austères, ont laissé d'elle le souvenir, et, déjà, la réputation d'un esprit rebelle à toute croyance religieuse, à toute discipline intellectuelle. Il semble bien que la fillette se fit remarquer de bonne heure par ses reparties qui annonçaient la femme d'esprit, et qu'elle prit très tôt l'habitude d'avoir autour d'elle l'auditoire complaisant dont elle gardera, sa vie durant, le plus nécessaire besoin. Peut-être aussi, de ses premiers succès - ne dérangera-t-on pas tout exprès, pour raisonner la petite pensionnaire, le célèbre, le grand Massillon ? - que n'équilibrait et ne réchauffait aucune tendresse familiale, conserva-t-elle un désir, inconscient, de rester la petite fille &eacu...

« par Edith Mora. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles