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Ricimer ?

Publié le 05/04/2015

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Ricimer ?-472 Chef politique et militaire dans les derniers temps de l'Empire romain. Il était fils d'un prince suève et d'une fille de Walia, roi des Wisigoths, et se révéla d'abord comme un brillant officier des troupes auxiliaires des Barbares au service de Rome, sous le commandement du " prefectus utriusque militiae ", Aetius. Quand celui-ci fut tué par Valentinien III en 454, il apparaît au premier plan et ne tarde pas à mériter l'éloge que Jordanes fait de lui : " Homme insigne et presque unique en Italie quant à la milice. " À la mort de l'empereur Valentinien III, tué en 455, il accepta la candidature de Petropius Maximus, contre l'opinion de Genseric, roi des Vandales, qui lança ses navires contre l'Italie. C'est Ricimer qui se mit à la tête de la résistance pendant que Maximus fuyait, effrayé. Devant cette attitude, l'armée se jeta sur lui et le tua, peut-être sous l'instigation de son chef. Dès ce moment, il va être l'arbitre des affaires en Italie sous le titre de " Comes Ricimerus " ou " Megister utriusque militiae ". Il accepte à contrecoeur l'élévation de l'empereur Avitus, faite en Gaule par le roi wisigoth Théodoric et par quelques chefs militaires, de l'autre côté des Alpes. Le Sénat, qui agit à sa volonté, l'accepte aussi, mais oblige le nouvel empereur à fixer sa résidence à Rome, où on célèbre son entrée officiellement le 1er janvier 456, avec un panégyrique de 600 vers, que lui dédia son gendre Sidoine Apollinaire, lequel en sera récompensé avec la préfecture de Rome. Mais la conduite d'Avitus lui ôta ...

« décida la construction d'une flotte et on y travailla activement pendant des années.

Les navires furent assemblés à Carthagène où, en trois jours, par une trahison mystérieuse, sombra le dernier effort de l'empire.

Majorien revint d'Espagne angoissé et sans espoir. L'échec éveilla les soupçons de Ricimer contre un homme qu'il estimait et haïssait à la fois. Une sédition militaire à Tartone, au pied des Alpes, provoqua l'abdication de l'empereur, qui mourut de dysenterie cinq jours plus tard. Ricimer pensait toujours aux autres préfets des milices, comme Stilicon et Aetius en Occident et Aspar en Orient, qui tous trois avaient été mis à mort par la peur que les empereurs avaient de sa puissance et il était bien décidé à prévenir de son côté tout danger.

Pendant de longs mois, Ricimer fut en fait le maître de l'Empire agonisant, et il continua à l'être quand il fit créer empereur par le Sénat un certain Libius Severus, homme obscur dont les actes sont inconnus (461).

Le pouvoir de Ricimer était limité au nord par le prestige de deux généraux, Ecdicius et Marcelin, qui le méprisaient.

Les Barbares mercenaires de Marcelin furent gagnés par l'argent de Ricimer, Ecdicius, qui était indigné contre les assassins de son père, Avitus, et qui disparut promptement, victime, dit-on, du poison du patrice.

Mais l'ennemi le plus redoutable de l'Italie était le roi vandale, qui envoyait chaque année ses flottes contre l'Occident et réclamait le titre impérial pour son fils Huneric, marié à une fille de Valentinien III.

Pour répondre aux armes et aux intrigues du Vandale, l'orgueilleux Ricimer, après la mort de Sévère (462), se résigna à demander à l'empereur de Constantinople, Léon, un empereur pour l'Occident.

Léon lui proposa Anthemius, fils de Procopius, un général qui s'était distingué dans la guerre contre les Perses, et mari d'Eufémie, fille de l'empereur Marcien.

Ricimer l'accepta et le Sénat confirma l'élection.

Il y eut un moment d'optimisme.

Marcelin et Ricimer se réconcilièrent ; l'Orient et l'Occident s'unirent pour attaquer Carthage ; mais l'expédition fut un désastre. D'autre part, l'accord entre le comte et le nouvel empereur ne dura pas.

Comme Anthemius était venu de Constantinople avec une véritable armée, Ricimer n'osa pas l'attaquer.

Il se retira à Milan, bien placée pour accroître ses forces ou pour inviter les tribus barbares à traverser les Alpes.

Craignant une guerre civile, les nobles de Ligurie prièrent le Suève de s'entendre avec l'empereur, et d'accord avec lui, envoyèrent à Rome l'évêque de Pavie, Epifanius, pour négocier.

“ Croyez-vous, répondit Anthemius, aux promesses de cet homme pervers ? Quel pacte pouvons-nous nouer avec qui a tant violé ? ” Malgré cela, Anthemius se laissa fléchir.

On signa la paix, mais Ricimer, quand il se crut le plus fort, avança sur Rome et s'arrêta sur l'Anio, espérant l'arrivée d'un nouvel empereur qu'il pensait donner à l'Occident.

C'était le même candidat que le roi de Carthage proposait à la cour byzantine.

Pour la première fois, les deux Barbares étaient d'accord.

L'élu appartenait à une ancienne famille romaine, la “ gens Anicia ” ,et s'appelait Olybrius.

Il avait été l'ami de Placidia, la seconde fille de Valentinien III, avant que celle-ci fût emmenée captive à Carthage.

Genseric le savait, et travailla à convertir l'amour en mariage.

Le mariage le porta à la dignité impériale.

Quand il arriva au camp de Ricimer, celui-ci marcha contre Anthemius, qui mourut dans un combat livré dans les rues mêmes de Rome.

C'était au commencement de l'été de 472.

Reconnu par le Sénat, Olybrius mourut quatre mois après, et Ricimer le précéda de peu dans la tombe le 19 août de la même année.

Telle fut la carrière de cet homme intelligent, ambitieux, sans scrupules, qui, désigné par le destin pour défendre l'Empire agonisant, qu'il haïssait et méprisait, travailla comme personne à sa ruine.. »

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