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Santiago Ramón y Cajal 1852-1934 Ramón y Cajal édifia sur des faits observés et sut défendre la doctrine du neurone : là est son oeuvre.

Publié le 05/04/2015

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neurone
Santiago Ramón y Cajal 1852-1934 Ramón y Cajal édifia sur des faits observés et sut défendre la doctrine du neurone : là est son oeuvre. His et Forel (1886-1887) avaient lancé l'hypothèse de la libre terminaison des cylindres-axes et des dendrites, face au réticularisme de Gerlach et Golgi. Ramón y Cajal, à partir de 1888, démontra l'exactitude de cette hypothèse et affirma énergiquement que les cellules nerveuses ne se rattachent pas entre elles par continuité, mais par contiguïté. Waldeyer (1891) se limita à exposer les résultats de Cajal et il réussit à faire admettre le nom de neurone pour désigner les unités cellulaires qui composent le système nerveux. Ramón y Cajal naquit à Petilla de Aragon, un tout petit hameau, en 1852 Il dut hériter de son père, médecin rural, l'extrême vigueur de sa volonté ; il lui doit en tout cas sa vocation de médecin. Doté de nature d'un goût très marqué pour la contemplation du monde et de dons peu communs pour le dessin, Cajal, quand il était un enfant, voulut devenir peintre. Un peu plus tard, ses lectures d'adolescent (Dumas, Victor Hugo, Faust, Robinson, Don Quichotte) le firent rêver à la gloire des poètes et des explorateurs de la Terre. Il ne put rien contre la volonté de son père qui l'obligea au baccalauréat, l'initia à l'ostéologie au moyen d'os soustraits au cimetière rural et l'emmena étudier la médecine à Saragosse. Il fut auxiliaire de dissection et, après un fugace épisode militaire, devint professeur d'anatomie à Val...
neurone

« L'anatomiste est devenu histologiste ; l'histologiste, à son tour, est devenu définitivement l'explorateur du tissu nerveux, nouvelle Terre promise.

Quel va être alors le cheminement de cet investigateur infatigable ? On peut distinguer dans son œ uvre trois étapes qui le trouvèrent successivement professeur d'anatomie à l'Université de Valence (1883) d'histologie normale et pathologique à Barcelone (1887) puis à l'Université de Madrid (1892).

La première période s'écoule entre 1888 et 1903.

Cajal s'en tient à une technique de travail presque exclusive : modification de l'imprégnation de Golgi ; à une méthode : exploration du système nerveux embryonnaire ; et à un thème : morphologie du neurone.

Les trouvailles se multiplient au cours de ces années (nids péricellulaires, branches rampantes, fibres mousseuses, etc.) et la polémique entre His et Hensen autour de la névrogénie est résolue en faveur de l'unité de la cellule originelle.

“ J'eus la chance, écrit Cajal, de contempler pour la première fois cette fantastique extrémité de l'axon en croissance.

” La doctrine morphologique du neurone est alors presque achevée. Dans la seconde étape (1903-1913), tout change, bien que le sujet reste le même.

Une technique nouvelle : le fameux procédé au nitrate d'argent réduit, clé des grands triomphes de Cajal ; de nouvelles méthodes : coupes de tissu nerveux adulte, interventions expérimentales ; nouveaux thèmes : structure neuro-fibrillaire du protoplasme, texture du nucléus, mécanisme de la régénération nerveuse, premiers travaux sur la physiologie du neurone, anatomie comparée des centres nerveux.

L'investigation physiologique s'ajoute à la pure description morphologique.

C'est la grande époque de Cajal ; il préside la section d'anatomie au Congrès international de médecine de Madrid (1903), soutient une polémique victorieuse avec les défenseurs du nouveau réticularisme (Apathy, Bethe), reçoit entre autres distinctions le prix Nobel (1906), publie la Texture du système nerveux (1904) et rédige son livre capital sur Dégénération et régénération du système nerveux (1912-1914). La troisième étape s'étend de 1913 à 1934, date de sa mort.

D'abord deux trouvailles techniques : la méthode au nitrate d'uranium et au sublimé d'or.

Avec le premier, Cajal explore fructueusement l'appareil de Golgi ; avec le second, il parfait les découvertes d'Achucarro dans la névroglie et prépare celles, très importantes, de Rio-Hortega.

Mais le grand travailleur sent déjà la fatigue ; la rédaction du livre Dégénération et régénération du système nerveux le surmène ; le spectacle de la guerre mondiale le déprime.

Malgré tout, il continue sa tâche chaque jour : “ Je ne veux ni ne dois cesser mes efforts ”, écrit-il à l'âge de soixante et onze ans.

Et à côté de son incessante activité, il voue une attention exquise au groupe, toujours plus nombreux, des chercheurs qui composent 1'“ école de Cajal ” : Achucarro, Tello, Rio-Hortega, F.

de Castro, D.

Sanchez.

“ Tout cela montre, dit-il, que la moisson des chercheurs ne s'interrompra plus.

Dans leurs mains, ils le savent, est l'avenir de l'histologie espagnole.

” Et c'est ainsi que la mort le surprend en pleine vibration de ses profondes passions : la défense du neuronisme (“ Neuronenlehre ”, dans Handbuch der Neurologie, de Bumke et Förster) et l'inquiétude pour le destin de sa patrie. Telle fut la vie de Santiago Ramón y Cajal, l'homme qui édifia et sut défendre la doctrine du neurone ; il rompit pour la première fois avec l'idée de la continuité morphologique du. »

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