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Sarah Bernhardt par Simone Tout juste emménagée dans le théâtre dangereusement vaste,

Publié le 05/04/2015

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Sarah Bernhardt par Simone Tout juste emménagée dans le théâtre dangereusement vaste, qui porte encore son nom, et qu'en l'honneur des représentations imminentes de l' " Aiglon " elle décorait de blanc et tapissait de jaune, par son génie, ses fastes, son talent, son courage, ses erreurs, ses triomphes, ses choix, ses généreuses préférences, ses périples autour de la terre, son mépris de l'obstacle, son défi jeté à la nature, la gloire de son nom imposé jusque dans les paillotes, la cour d'amis, de parasites, de familiers aptes à toutes les besognes, et, se bousculant vers elle, les hommages venus des cinq parties du monde, Mme Sarah Bernhardt, de son Olympe bouton d'or, dominait la scène française. Elle frôlait alors la soixantaine, mais les beautés qu'elle avait reçues à la naissance n'étaient point de celles que l'âge altère gravement. D'abord, vit-on jamais des yeux plus admirables que les siens ? Je ne puis le croire. Non point immenses, bien au contraire, ni frangés de cils épais, mais au milieu de leur fente oblique, l'iris bleu sombre, large et tacheté de points d'or, montrait l'éclat insolite et profond qu'on ne voit qu'aux dures pierres précieuses. Un nez aquilin descendait pur et vigoureux sur la grande bouche. Les dents étaient fortes, régulières Un menton bien formé donnait son équilibre au visage étroit et long ; la chevelure blonde, épaisse, animale, ombrait un petit front de bélier têtu De taille moyenne, se riant de la mode, tandis que nos élégantes étouffaient dans les corsets et les baleinages, elle escamotait son alourdissement sous des robes souples et droites. Elle avait la main petite, hélas ! déjà renflée aux jointures, le pied vif, la jambe parfaite dans le maillot noir d'Hamlet ou la culotte blanche du Du...

« par Simone. »

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