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Sélim Ier 1468 ?

Publié le 05/04/2015

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Sélim Ier 1468 ?-1520 Sélim Ier ajouta à son empire les lieux d'où était parti le message coranique, les pays où l'on parlait sa langue, l'arabe, et qui conservaient l'esprit d'une civilisation à laquelle les Ottomans avaient lié leur destin. Sa prise du pouvoir illustre les conflits et les meurtres que provoquait chaque succession. Le pouvoir était reconnu à la famille d'Osman, mais, à l'intérieur de celle-ci, il était moins assuré par un ordre de primogéniture que par le mérite, la force et l'intrigue ; l'organisation ancestrale où les fils, nés de différentes épouses et concubines, prétendaient au moins à une part de l'héritage, à défaut de la responsabilité principale, menaçait l'unité et le renforcement de l'empire. Contre un si grave danger, Mehmed II le Conquérant avait érigé en loi une pratique terrible : celui qui accédait au sultanat pouvait, avec le consentement des ulémas, faire mettre à mort tous ses parents mâles, ses rivaux. Ambitieux et énergique, dernier des trois fils vivants de Bayézid II, Sélim n'attendit pas pour agir la mort du sultan. Il lutta contre ses frères en 1509 puis il affronta les troupes de son père en 1511. Battu, il se réfugia en Crimée où il avait déjà trouvé appui auprès de son fils Soliman, gouverneur de Caffa, et du khan des Tatars, son beau-père. Il gardait toutefois un avantage majeur : sa popularité parmi les janissaires de Constantinople dont une insurrection, en avril 1512, obligea Bayézid II à lui abandonner le pouvoir. Cette troupe, qui venait de montrer sa force, réclama un don d'avènement ; le nouveau sultan dut le lui verser. Bayézid mourut un mois après sa déposition. Sélim Ier occupa la première année de son règne à exterminer sept de ses neveux, puis ses deux frères. Après avoir fait étrangler l'aîné, Korkoud, un poète, il le pleura, dit-on, et fit exécuter quinze Turkm&egrav...

« Sélim Ier réagit avec vigueur : en 1514, une longue suite de massacres jalonna les expéditions punitives contre les chiites d'Asie Mineure, tandis qu'il renforçait ses liens avec les sunnites.

Maintenant la paix avec Venise et la Hongrie, il provoqua Chah Ismaïl par des lettres d'un style recherché et d'un contenu insultant, puis il mena contre lui son armée.

Le 23 août 1514, les troupes persanes furent mises en déroute à Tchâldirân, au nord-ouest de Tabrîz où le sultan entra le 5 septembre.

Il y ramassa d'immenses richesses et il ordonna le transfert des céramistes de cette ville dans les ateliers de Constantinople et d'Iznik qui produisirent ces faïences si fines où les motifs floraux et les arabesques se mêlent en des tons de grande pureté, rouge, bleu, violet, jaune et vert.

La qualité de l'art glorifiait l'épanouissement de l'Empire ottoman. Les succès de l'armée qu'était devenue la horde ottomane furent assurés par l'emploi des techniques les plus avancées de l'époque.

Dans les grandes batailles, l'action déterminante revint à l'artillerie et aux janissaires qui joignaient la dextérité dans le maniement des arquebuses, dont ils avaient été dotés au début du XVIe siècle, à la détermination et à la cohésion, lors des combats au corps à corps.

La préparation soigneuse de la mobilisation, la perfection des règlements de marche et de stationnement, l'organisation des transports de ravitaillement par mer et par terre, la remarquable frugalité du soldat permirent de mener des campagnes lointaines et victorieuses malgré les réclamations de la troupe.

La turbulence des janissaires constituait, en effet, une menace pour l'autorité du sultan et le mouvement de son armée.

En 1514, Sélim Ier avait contenu par quelques exécutions leur opposition à une campagne qu'ils jugeaient trop longue et pénible, mais, la victoire acquise, il avait été contraint de reprendre le chemin de l'Anatolie.

De retour à Constantinople en 15I5, il fit exécuter des dignitaires accusés d'avoir suscité une rébellion de ce corps, puis il le réorganisa pour se réserver un contrôle plus effectif sur ses grades supérieurs. Ce fut avec ce redoutable instrument de guerre que Sélim Ier attaqua en 1516 le sultan mamlouk d'Égypte.

Celui-ci, inquiet des conquêtes ottomanes vers l'Anatolie orientale, le Kurdistan, puis la Syrie du Nord jusqu'où s'étendait sa domination, avait conduit son armée dans cette région et menaçait de s'entendre avec Chah Ismaïl.

Les Mamlouks furent vaincus en deux batailles décisives : Marj Dabîq, le 24 août 1516, qui ouvrit à Sélim Ier, Alep, puis Hama, Homs et Damas ; le Muqattam, le 22 janvier 15l7, qui lui livra Le Caire. Contrôler les villes, les routes et les plaines céréalières, c'est-à-dire les centres de gouvernement, les communications, les échanges et l'alimentation de tous, tel était le moyen de la souveraineté ottomane sur le pays entier.

Du moment que le tribut était versé au sultan, la Syrie et l'Égypte gardèrent leur propre organisation ; Sélim Ier y laissa même des gouverneurs mamlouks, Khâyr Beg au Caire, et Jânbirdi al-Ghazâli à Damas.

Il y eut une symbiose entre les intérêts de la société des provinces arabes et ceux de leur nouveau souverain, parce qu'il existait entre elle et lui une commune conception du gouvernement et une commune éthique. Le chroniqueur égyptien Ibn Iyâs rapporte que Sélim Ier captura, après la bataille de Marj Dabîq, le dernier descendant des califes abbassides, Mutawakkil, qui vivait au Caire dans l'ombre des Mamlouks ; ce récit donna tardivement naissance à une légende selon laquelle Mutawakkil aurait renoncé au califat en faveur du sultan ottoman.

En fait, le considérable. »

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