Theodor Emil Kocher 1841-1917 Theodor Emil Kocher naquit le 25 août 1841 à Berthoud, dans le canton de Berne, où il passa les premières années de sa jeunesse.

« simples et concises, et il orientait si bien les pratiquants au cours de ses interrogatoires que le diagnostic paraissait finalement s'imposer de lui-même.

Il s'efforçait d'insuffler à ses étudiants l'esprit clinique, qu'il considérait comme la meilleure préparation à leur future profession.

Des milliers de médecins suisses et étrangers lui en ont été reconnaissants. Les recherches de Kocher sur le goitre sont universellement connues, et il est le premier à avoir étudié la pathologie de cet organe.

En même temps que le chirurgien genevois Reverdin, il a décrit le syndrome de cachexie thyréoprive après extirpation de cette glande endocrine.

Ses recherches et ses interventions chirurgicales concernant la maladie de Basedow ont suscité le plus vif intérêt et lui ont valu de soigner de nombreux hyperthyroïdiens venus de toutes les parties du monde.

Par ses études sur les fonctions des glandes endocrines et leur pathologie, Kocher a été l'un des promoteurs de la science des sécrétions internes, bien avant que le terme même en fût connu. Kocher est le premier à avoir pratiqué la strumectomie, qu'il a étudiée jusque dans ses moindres détails et décrite de façon classique dans son cours opératoire.

Les grandes lignes de sa méthode de la strumectomie sont encore aujourd'hui à la base des nouveaux procédés d'opération du goitre.

Grâce à sa technique, cette intervention, auparavant redoutée, est devenue dans la règle sans danger.

Sept mille cinquante opérations du goitre ont été pratiquées dans son service jusqu'à sa mort. De nombreux ouvrages scientifiques sont sortis de sa clinique, dont huit volumineux traités. Son œ uvre la plus importante est son Traité de chirurgie. Kocher a publié d'autres travaux devenus des classiques sur les fractures du coude, les ostéomyélites, la nécrose du maxillaire dans l'intoxication au phosphore, les traumatismes crâniens, la pression intracrânienne, l'épilepsie post-traumatique et la chirurgie de guerre, particulièrement les plaies par projectiles de petit calibre.

Son travail sur les fractures de la colonne vertébrale, qui comprend sa géniale description de l'innervation segmentaire, eut un grand retentissement.

Au nombre de ses dernières publications, il faut aussi mentionner celles qui se rapportent au traitement des varices et du tétanos. Kocher comptait de nombreuses relations dans tous les pays ; il reçut de pays étrangers les plus hautes distinctions auxquelles un chirurgien puisse prétendre.

Il fut nommé président et membre d'honneur de la Société allemande de chirurgie, président du premier Congrès de chirurgie à Bruxelles (1904), membre correspondant et membre d'honneur de nombreux instituts et sociétés scientifiques de l'étranger, et enfin il reçut en 1909 le prix Nobel de médecine.

Ayant eu la chance de vivre dans la grande période du développement de la chirurgie, Kocher, par ses recherches et son esprit d'invention génial, est l'un des fondateurs de l'art opératoire moderne.. »