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William Thomson, dit Lord Kelvin par C.

Publié le 05/04/2015

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William Thomson, dit Lord Kelvin par C. Manneback Professeur à l'Université de Louvain Lord Kelvin est connu du grand public avant tout comme inventeur en télégraphie, plus particulièrement sous-marine. Ce serait cependant bien mal reconnaître son vaste génie que de le réduire à cet aspect limité. Assurément, lord Kelvin devint un grand ingénieur et homme d'action, mais il fut aussi par éducation, et resta toute sa vie durant, un grand universitaire, réunissant dans sa personnalité typique de physicien ingénieur deux caractères essentiels de la science du XIXe siècle. William Thomson, plus tard lord Kelvin, naquit en Irlande du Nord, à Belfast, en 1824, fils d'un professeur de mathématiques distingué, lui-même fils d'un fermier irlandais d'origine écossaise. Son père ayant reçu une chaire à Glasgow, c'est dans cette ville qu'il fit ses études secondaires, excellemment formé par son père. Il fut très précoce. A l'âge de seize ans, au cours d'un voyage avec sa famille en Allemagne, il eut la révélation du grand traité sur la Conduction de la Chaleur de Fourier, qui devait exercer une si forte influence sur lui. A l'Université de Glasgow, il avait déjà étudié les Principia de Newton, lorsqu'il se rendit, à dix-sept ans, à Cambridge, où il s'adonna à l'étude des physiciens mathématiciens de l'époque. Après quatre années, il passa un an au laboratoire de Regnault à Paris, en vue de se préparer à la chaire de physique qui lui fut offerte à Glasgow à la fin de 1846. Les premiers travaux du jeune Thomson portèrent sur la conduction de la chaleur, sur la thermodynamique et sur l'électrostatique. Ce sont les amorces de deux lignes de crête qui jalonnent son évolution scientifique, jusqu'aux développements ultérieurs de géophysique et de cosmogonie d'une part, d'électrotechnique d'autre part. Une troisième ligne prend naissance plus tard, par l'étude des mouvements, ondes et tourbillons, des milieux continus, qui conduira aux spéculations sur l'éther et l'atome. C'est en 1847, à la réunion de la British Association, que Thomson entendit pour la première fois Joule exposer le résultat de ses expériences sur la détermination de l'équivalent mécanique de la chaleur. Thomson proposa bientôt une échelle absolue des températures, accessible à l'expérience, et fondée sur le cycle de Carnot. Les idées fondamentales de Carnot n'étaient connues en Angleterre que par l'exposé qu'en avait donné Clapeyron, lequel se servait de l'ancienne théorie du calorique indestructible, alors que Carnot avait évité soigneusement d'en faire usage et était même arrivé au concept d'équivalence entre chaleur et travail mécanique. En 1849, Thomson reconnaît la contradiction surgissant entre les résultats expérimentaux de Joule et la théorie de Clapeyron ; en 1852, il corrige (suivant des indications de son frère James) la théorie qu'il attribue à Carnot. Dans la suite, il consacra beaucoup d'attention au second principe de la thermodynamique et fut de ceux qui contribuèrent le plus à répandre des notions saines sur la dégradation de l'énergie utilisable au cours de ses transformations. Au temps de la jeunesse de Kelvin, la théorie mathématique de l'électrostatique était encore à...

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Manneback Professeur à l'Université de Louvain. »

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