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ADÉQUAT , ATE a dj.

Publié le 29/04/2014

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ADÉQUAT , ATE a dj. e st un emprunt (XIVe s.) au latin adaequatus, d u verbe adaequare, tiré de ad(-> à) e t aequare « rendre égal », formé sur l'adjectif aequus « égal » (-> égal). C e verbe avait fourni à l'ancien français, par évolution phonétique, aïver « n iveler, rendre égal », employé aux XIIIe -XIVe s. et, par emprunt, adequer, aux mêmes époques. ? Attesté isolément au XIVe s., le mot est repris et se diffuse au XVIIIe s. (1736). Il est resté didactique au sens de « qui rend compte de son objet d'une manière exhaustive », en philosophie scolastique d'abord. ? Il est devenu relativement courant avec la valeur de « bien approprié à son objet » (1864), d'où procède le dérivé ADÉQUAT EMENT a dv. (1889, chez Bergson). ? ADÉQUAT ION n. f . (mil. XIXe s.) est emprunté au dérivé bas latin adaequatio, e mployé en scolastique (adaequatio rei et intellectus correspond à la théorie de l'intellection). ? Le composé et antonyme INADÉQUAT , AT E a dj. n 'est attesté qu'au XVIIIe s. (1760) ; il vient probablement de l'anglais inadequate (1675) de même origine. INADÉQUAT ION n. f . (1907, chez Bergson) est vraisemblablement aussi un anglicisme. ADHÉRER v. t r. e st un emprunt (XIIIe s.) au latin adhaerere, d e ad- (-> à) e t haerere « ê tre attaché », d'où « être arrêté », verbe dont on retrouve le radical dans cohérence, hésiter. Il a été plus ou moins influencé par l'ancien français aerdre, aherdre, d 'où ahérer (1216) [jusqu'au XVIe s.] « saisir, s'attacher à », qui vient peut-être (s'il ne provient pas de adhaerere ) d'un latin supposé °aderigere « se dresser contre », composé de e rigere (-> ériger). Le sens abstrait « être de l'opinion, du parti de (qqn) » a été influencé par aerdre. Des autres mots de la famille, l'un est resté concret, adhérence, les autres ont les deux valeurs. ? Adhérer a d 'abord été pronominal avant d'être transitif indirect (adhérer à, 1377, « être du même avis »). Il a eu aux XVIe e t XVIIe s. des emplois étendus pour « être attaché moralement, sentimentalement », et même « sexuellement » (adhérer à une femme). ? ADHÉRENCE n. f . e st emprunté (XIVe s.) au dérivé bas latin adhaerentia, au sens concret, et s'est spécialisé en médecine dès le XIVe s. (azerence), surtout au XVIe s. (Paré). Il a signifié au figuré « entente » (1465), « attachement à un parti » (1477), ce sens étant encore attesté au XVIIIe s., alors que le premier disparaît plus tôt ; dans ces valeurs, le mot a été remplacé par adhésion. Si ADHÉRÉ, « partisan » (1420), a disparu, le participe présent a produit, d'après le latin adhaerens, ADHÉRENT , ENT E a dj. et n., d 'abord adhérant (1331), repris au sens concret au XVIIe s. (attesté 1680), avec plusieurs emplois techniques. ? Le substantif, un adhérent, a été repris au XIXe s. (1855) pour « membre d'une organisation, d'une association (politique, syndicale, etc.) », acception usuelle liée à l'emploi correspondant de adhérer e t adhésion. ? ? ADHÉSION n. f . e st emprunté (1372) au latin adhaesio, d érivé de adhaerere, aux sens abstrait et (v. 1380) concret, « jonction ». ? Il a été repris (1701) pour « consentement, approbation » et se spécialise en politique (v. 1860) pour « inscription (à une organisation, un parti) ». ? Le dérivé ADHÉSIF, IVE a dj. e st concret (1478), avec une substantivation en médecine (1866), puis en photographie (1922) et des emplois spécialisés (ruban adhésif). ? Le sens abstrait, « qui exprime l'approbation » (1838), est demeuré exceptionnel. L'adjectif a pour dérivés ADHÉSIVEMENT a dv. (1866) et ADHÉSIVIT É n. f . « fixation de l'attention sur une idée » (1865) et « approbation d'autrui », avant le sens concret (1928, dans les dictionnaires). ? ANT I-ADHÉSIF, IVE a dj., terme technique apparu dans les années 1970, qualifie une substance qui empêche l'adhérence. On l'emploie aussi comme nom masculin. ? AD HOC a dj. e st l'emprunt (attesté en 1765 tuteur ad hoc, mais antérieur) d'une locution latine formée de ad (-> à) e t de hoc, pronom démonstratif : « cela », et signifiant « à cet effet » (-> ce). ? Emprunté en droit, le mot désigne une personne qualifiée pour une activité, puis un groupe et aussi une chose (attesté 1748) destinée à un effet, et aussi un élément abstrait (argument, explication...). AD HOMINEM, e mprunt (1623) à une locution latine, « vers l'homme », est d'abord rhétorique. ? L'expression qualifie un argument dirigé contre la personne même de l'adversaire. ADIABATIQUE a dj. créé par le physicien Clausius en allemand, se trouve en 1868 en français dans sa traduction. Le mot était pris au grec adiabatos « impossible à traverser ». ? Le mot qualifie les transformations physiques, impliquant une expansion ou une compression sans perte ou gain de chaleur. ? ADIABAT ISME n. m. d ésigne un système physique évolutif où aucune quantité de chaleur n'est transmise. ADIEU -> DIEU ADIPEUX, E USE a dj. e st dérivé en français (1503, adipos) du latin adeps, -ipis « g raisse ». On soupçonne un emprunt à un dialecte italique qui, lui-même, aurait repris le grec aleipha « huile, graisse ». Celui-ci se rattache à aleiphein « oindre, frotter » (en général « oindre d'huile » dans les gymnases), verbe dont le thème est apparenté au latin linere ou linire (-> liniment). ? L'adjectif est d'abord didactique et signifie « qui est de la nature de la graisse ». Il passe vers la fin du XVIIIe s. dans l'usage courant, se disant d'une personne grasse (1801, Mercier). ? La langue scientifique connaît de nombreux composés en adip(o)-, d ont ADIPOSE n. f . (1878) et en chimie ADIPIQUE a dj. (1855) dans acide adipique. ADIPOSIT É n. f . e st dérivé (1869) du radical de adipeux e t reste didactique, à la différence de l'adjectif. ? ADJACENT , E NTE a dj. e st un emprunt (1314) au latin adjacens, participe présent de adjacere, q ui signifie « voisin, placé ("jeté") à côté de » et qui a donné par voie orale aise*. C et adjectif, rare en latin classique, est usuel dans les actes juridiques médiévaux. Le verbe latin vient de ad- (-> à) e t de jacere « jeter », dont le fréquentatif jactare a d onné jeter* (-> jacent). ? Le mot, en ancien et en moyen français, s'emploie au sens général de « voisin, contigu », mais surtout dans l'usage technique (médical) et scientifique, en géographie (1324). Il s'est spécialisé en géométrie (angles adjacents, 1751). ADJAS n. m. pl., d ans mettre les adjas, vient du verbe romani (tsigane) n atcha, « s'enfuir » (1899), après des formes en jaja. ? Mettre les adjas, « s'enfuir, partir », s'est employé en argot pendant un siècle. ADJECTIF , IVE a dj. et n. e st un emprunt (1365) au latin tardif et didactique adjectivum (nomen), « nom qui s'ajoute », de adjicere « ajouter », de ad- (-> à) e t jacere « jeter, lancer ». Dans ce sens linguistique, le mot traduit le grec e pithêton « ajouté à » (-> épithète). ? Adjectif, rare comme qualificatif (v. 1350) par exemple dans n om adjectif, e st surtout substantif (aussi depuis le XIVe s.). ? Parmi les dérivés, ADJECT IVEMENT a dv. (XVe s.), ADJECT IVER v. t r. (1801, Mercier) qui a eu au XIXe s. (1867, Delvau) la valeur familière d'« insulter » (adjectiver qqn). ? ADJECT IVAL, ALE, AUX a dj. (1922) et ADJECT IVAT ION n. f . (mil. XXe s.) sont des termes de grammaire et de linguistique. ADJOINDRE v. t r. provient du latin adjungere, sous la forme ajoindre (v. 1190), relatinisée en moyen français (XIVe s., puis XVIe s.) ; le verbe latin est composé de ad- (-> à) e t de jungere (-> joindre). On trouve en roman la forme adjungeat « il joint » dès le VIIIe siècle. L ? En ancien et moyen français, ajoindre, puis adjoindre signifie « ajouter » et « unir ». L'intransitif, ajoindre à qqch., correspond à « être contigu » (v. 1300) et s'ajoindre à « ê tre près » (1575). ? La forme moderne (XIVe s.) s'emploie pour « mettre (des personnes) avec d'autres », d'où s'adjoindre avec qqn puis à q qn (1538), et s'adjoindre à qqch. « y participer ». Le sens du verbe actif pour « ajouter, joindre (qqch. à une autre) » date d'Oresme. ? Le participe passé ajouint « contigu » (XIIIe s.), puis ajoint, substantivé pour « allié » (1314) et « associé », au XIVe s. sous la forme ADJOINT (1337), a pris des valeurs spécialisées au XVIe s., en droit (1549 ; encore ajoint e n ce sens au XVIIe s.), en administration pour « assistant du maire », mot de la Révolution (1795), et dans l'armée (1825). ? ADJONCT ION n. f . (1306), réfection de ajonction, n. f . (v. 1250, « union entre époux »), aussi ajunction (XVIe s., Amyot), est emprunté au latin adjunctio, d u supin de adjungere. ? Le mot signifie « chose adjointe » et « annexe (d'un bâtiment) » (1306). ADJUDANT n. m. e st un emprunt (1671) à l'espagnol ayudante (on trouve la forme ayudant e n 1701) « aide », dérivé du verbe ayudar « aider » (aiudar), modifié en français d'après son origine latine adjuvare « aider » (qui a donné en français adjuvant* e t dont le radical se retrouve dans Joconde ). Le fréquentatif de adjuvare a d onné aider*. ? Le mot désigne d'abord un aide militaire, notamment un aide canonnier, puis un officier qui seconde un officier de grade supérieur (1776) et, dans l'armée moderne, le plus élevé en grade des sous-officiers, néanmoins au-dessous de l'adjudant-chef (ci-dessous). ? Au XIXe s., le mot prend des connotations péjoratives d'autoritarisme borné ; il reçoit des synonymes argotiques, comme juteux, e t a servi en argot à désigner un lavement (1881), par jeu de mots, lavement signifiant « personne insupportable ». ? Le sens général devenant archaïque, le mot a servi à former des composés, avec un nom de fonction : ADJUDANT -PILOT E n. m. e n marine (1701), ADJUDANT -SOUS-OFFICIER (1825) « chef des sous-officiers », emplois disparus. Est resté usuel ADJUDANT -CHEF n. m. « sous-officier supérieur » (in Larousse, 1922). ? D'autres grades ont disparu, comme ADJUDANT -MAJOR (1790) et ADJUDANT GÉNÉRAL (1818) « colonel adjoint à un général », adjudant-major prenant le sens de « capitaine qui assiste un ?

« A DHÉSIO N n.

f . e st e m pru n té ( 1 372) a u l a ti n ad hae sio , d ériv é d e ad hae re re , a u x s e n s a b str a it e t (v .

1 380) c o n cre t, « j o n cti o n » .

◆ I l a é té r e pris ( 1 701) p our « c o n se n te m en t, a p pro bati o n » e t s e sp écia lis e e n p oliti q ue ( v .

1 860) p our « i n sc rip ti o n ( à u n e o rg an is a ti o n , u n p arti ) » . ◈ Le d ériv é AD HÉSIF , IV E adj. e st c o n cre t ( 1 478), a v ec u n e s u bsta n ti v ati o n e n m éd ecin e ( 1 866), p uis e n pho to g ra p hie ( 1 922) e t d es e m plo is s p écia lis é s (ru ban a d hésif ). ◆ L e s e n s a b str a it, « q ui e xprim e l'a p pro bati o n » ( 1 838), e st d em euré e xce pti o n nel. ■ L 'a d je cti f a p our d ériv és AD HÉSIV EM ENT adv. ( 1 866) e t AD HÉSIV IT É n.

f . « f ix ati o n d e l 'a tte n ti o n su r u n e i d ée » ( 1 865) e t « a p pro bati o n d 'a u tr u i » , a v an t l e s e n s c o n cre t ( 1 928, d an s l e s dic ti o n nair e s).

◆ A NT I - AD HÉSIF , IV E adj.

, te rm e te chn iq ue a p paru d an s l e s a n née s 1 970, q ualif ie un e s u bsta n ce q ui e m pêche l 'a d hére n ce .

O n l 'e m plo ie a u ssi c o m me n om m asc u lin . AD HO C adj. e st l 'e m pru n t ( a tte sté e n 1 765 tu te ur a d h o c, m ais a n té rie ur) d 'u n e l o cu ti o n l a ti n e fo rm ée d e ad (→ à ) e t d e ho c, p ro n om d ém on str a ti f : « c e la » , e t s ig nif ia n t « à c e t e ffe t » (→ c e ). ❏ E m pru n té e n d ro it, l e m ot d ésig ne u n e p ers o n ne q ualif ié e p our u n e a cti v ité , p uis u n g ro upe e t au ssi u n e c ho se ( a tte sté 1 748) d esti n ée à u n e ffe t, e t a u ssi u n é lé m en t a b str a it (a rg um en t, explic ati o n ...) . AD HO MIN EM , e m pru n t ( 1 623) à u n e l o cu ti o n l a ti n e, « v ers l 'h o m me » , e st d 'a b ord r h éto riq ue. ❏ L 'e xpre ssio n q ualif ie u n a rg um en t d ir ig é c o n tr e l a p ers o n ne m êm e d e l 'a d vers a ir e . AD IA B ATIQ UE adj. c ré é p ar l e p hy sic ie n C la u siu s e n a lle m an d, s e tr o uve e n 1 868 e n f ra n çais d an s sa tr a d ucti o n .

L e m ot é ta it p ris a u g re c ad ia b ato s « i m possib le à tr a v ers e r » . ❏ L e m ot q ualif ie l e s tr a n sfo rm ati o n s p hy siq ues, i m pliq uan t u n e e xpan sio n o u u n e c o m pre ssio n sa n s p erte o u g ain d e c hale ur. ❏ A DIA BAT IS M E n.

m . d ésig ne u n s y stè m e p hy siq ue é v olu ti f o ù a u cu n e q uan ti té d e c hale ur n 'e st tr a n sm is e . AD IE U → DIE U. »

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