amnésie n.

amnésie n. f. Perte partielle ou totale, temporaire ou définitive, de la mémoire. V. Encycl. / Amnésie antérograde (ou de fixation), caractérisée par l'impossibilité de conserver le souvenir des événements postérieurs à l'accident qui a causé le trouble. Amnésie générale: perte de la mémoire qui concerne indistinctement tous les souvenirs, quelle que soit leur nature. Amnésie infantile: oubli qui recouvre la grande majorité des événements ayant marqué la première enfance. Selon Freud, cette forme d'amnésie est liée au refoulement portant sur les premiers stades de la sexualité, jusqu'à la période de latence. Amnésie lacunaire, recouvrant la totalité des faits survenus au cours d'une période déterminée. Amnésie partielle: qui porte exclusivement sur certains faits ou catégories de faits. Amnésie progressive: insuffisance pathologique de la mémoire, qui porte sur le langage et son contenu conceptuel. Amnésie rétrograde (ou de conservation), caractérisée par l'incapacité de se souvenir des événements antérieurs à l'accident qui a causé le trouble. Encycl. On distingue trois grandes formes d'amnésie d'origine organique: 1. L'amnésie lacunaire totale de fixation vraie, qui constitue le symptôme majeur de l'épilepsie, des commotions cérébrales, avec perte de connaissance initiale, et de la confusion mentale. Cette amnésie se caractérise par la perte totale des souvenirs qui se rapportent à une période déterminée, correspondant généralement à la durée de l'accident lui-même. 2. L'amnésie antérograde, ou syndrome de Korsakov, qui trouve son origine dans diverses lésions cérébrales, dont les causes peuvent être multiples: intoxication, traumatisme, tumeur. V. Korsakov (Sergueï). 3. Les amnésies globales, qui représentent une altération profonde et progressive des capacités opératoires élémentaires, que l'on rencontre dans les démences avancées, en particulier dans la maladie de Bayle et dans la démence sénile. Il s'agit d'amnésies irréversibles, qui portent sur la totalité des souvenirs, les plus anciens étant cependant les plus persistants. Elles s'accompagnent le plus souvent de perturbations importantes de l'attention et de la mémoire immédiate. Les amnésies non organiques, de nature névrotique ou hystérique, constituent un mécanisme inconscient de défense par lequel le sujet tente de résoudre une situation anxiogène qu'il ne peut assumer. Elles se rapportent donc toujours à l'histoire personnelle du malade, à sa vie affective, et prennent des formes électives, lacunaires.