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ANÉMIÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 21/10/2015

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ANÉMIÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de anémier* II.— Adjectif. Qui est dans un état, généralement permanent, d'anémie ou qui en présente les symptômes : Ø 1. Mercredi 7 mai. Dumas, que je trouve la face très anémiée, parle du traitement qu'il suit d'après une ordonnance de Gruby. Il ne mangeait pas, ne pouvait plus marcher, avait des vertiges. EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1890, page 1170. Ø 2. J'avais le sang moins vif qu'autrefois; la croissance, une rougeole, m'avaient anémiée : je prenais des bains de soufre, des fortifiants; je ne gênais plus les adultes par ma turbulence;... SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 34. — Par métaphore : Ø 3. J'aime ces étroits domaines, ces petites cours anémiées d'Allemagne. MAURICE BARRÈS, Du sang, de la volupté et de la mort, 1893, page 287. — Emploi comme substantif : Ø 4. L'indécis est un anémié psychique qu'il faut sortir au grand air de l'action. Dans les cas graves, il faut même lui éviter le plus possible la réflexion; il ne peut actuellement que la faire mal, et en nourrir son indécision. EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 418. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 29. Forme dérivée du verbe "anémier" anémier ANÉMIER, verbe transitif. A.— Emploi transitif. Rendre anémique : Ø 1. Ainsi, malgré bien des travaux, on n'en est pas arrivé à juger définitivement si l'opium anémie ou congestionne le cerveau. CHARLES RICHET, Revue des Deux-Mondes, 1er. mars 1877 (Dictionnaire de la langue française (ÉMILE LITTRÉ) Supplément. ). Remarque : L'exemple donne la 1re. attestation du mot. Ø 2. Élodie, qui allait sur ses quinze ans, leva sa face de vierge bouffie et chlorotique, aux cheveux rares, de sang si pauvre, que le grand air de la campagne semblait l'anémier encore. ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 185. Ø 3. La peur de verser le sang n'est pas le respect de la vie d'autrui. Cette horreur du sang répandu est aujourd'hui généralisée chez les hommes qui ne craignent ni d'anémier le sang vivant, ni de l'intoxiquer ni de l'injecter à longueur de journées et de nuits. C'est même là une des hypocrisies marquantes de notre époque. EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 136. — Par analogie : Ø 4. Le pays, couvert de forêts de chênes noirs opulents; d'où lui vint son nom d'Armagnac noir ou le nègre; de futaies de hêtres dont l'ombre froide anémiait à leurs pieds toute végétation inférieure et, mêlés à eux, d'aulnes au bois sanglant et de saules aux feuilles pâles;... JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, tome 2, 1928, page 119. B.— Emploi pronominal. Devenir anémique et, par extension, s'affaiblir, perdre de sa vigueur : Ø 5. Il savait combien peu comptent les jours d'épreuves, dans la longue histoire de l'église. — Seulement, à se replier dans sa résignation muette, il s'anémiait lentement, il prenait une timidité, une peur de parler, qui lui rendait pénible la moindre démarche, et peu à peu l'enveloppait d'une torpeur de silence. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Dans la maison, 1909, page 1034. Ø 6. Vers la fin de 1917, Félicie Laubigier tomba malade. Les privations, la faim, le froid terrible de cet hiver, le souci de cette guerre qui n'en finissait pas, l'inquiétude de voir la petite Jacqueline s'anémier lentement, et Camille, son plus jeune, courir les rues faute d'école et polissonner avec les gamins du quartier, tout cela usait Félicie. MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 321. Ø 7. Le jour, j'avais des vertiges; je m'anémiais. Maman et le médecin disaient : « C'est la formation! » Je détestais ce mot, et le sourd travail qui se faisait dans mon corps. SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 102. — Au figuré : Ø 8. Ces idées libérales avaient pu s'anémier en eux, ils avaient pu douter de leur prestige, n'osant plus les confesser, quand soudain de Mlle. de Guermantes elle-même, c'est-à-dire d'une jeune fille si indiscutablement précieuse et autorisée, portant les cheveux à plat sur le front (ce que jamais une Courvoisier n'eût consenti à faire) leur venait un tel secours. MARCEL PROUST, Le Côté de Guermantes 2, 1921, page 448. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 21.

« AN?MIER, verbe transitif.

A.? Emploi transitif.

Rendre an?mique?: ? 1.

Ainsi, malgr? bien des travaux, on n'en est pas arriv? ? juger d?finitivement si l'opium an?mie ou congestionne le cerveau. CHARLES RICHET, Revue des Deux-Mondes, 1er.

mars 1877 (Dictionnaire de la langue fran?aise (?MILE LITTR?) Suppl?ment.

).

Remarque?: L'exemple donne la 1re.

attestation du mot.

? 2.

?lodie, qui allait sur ses quinze ans, leva sa face de vierge bouffie et chlorotique, aux cheveux rares, de sang si pauvre, que le grand air de la campagne semblait l'an?mier encore. ?MILE ZOLA, La Terre, 1887, page 185.

? 3.

La peur de verser le sang n'est pas le respect de la vie d'autrui.

Cette horreur du sang r?pandu est aujourd'hui g?n?ralis?e chez les hommes qui ne craignent ni d'an?mier le sang vivant, ni de l'intoxiquer ni de l'injecter ? longueur de journ?es et de nuits.

C'est m?me l? une des hypocrisies marquantes de notre ?poque. EMMANUEL MOUNIER, Trait? du caract?re, 1946, page 136.

? Par analogie?: ? 4.

Le pays, couvert de for?ts de ch?nes noirs opulents; d'o? lui vint son nom d'Armagnac noir ou le n?gre; de futaies de h?tres dont l'ombre froide an?miait ? leurs pieds toute v?g?tation inf?rieure et, m?l?s ? eux, d'aulnes au bois sanglant et de saules aux feuilles p?les;... JOSEPH DE PESQUIDOUX, Le Livre de raison, tome 2, 1928, page 119.

B.? Emploi pronominal.

Devenir an?mique et, par extension, s'affaiblir, perdre de sa vigueur?: ? 5.

Il savait combien peu comptent les jours d'?preuves, dans la longue histoire de l'?glise.

? Seulement, ? se replier dans sa r?signation muette, il s'an?miait lentement, il prenait une timidit?, une peur de parler, qui lui rendait p?nible la moindre d?marche, et peu ? peu l'enveloppait d'une torpeur de silence. ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Dans la maison, 1909, page 1034.

? 6.

Vers la fin de 1917, F?licie Laubigier tomba malade.

Les privations, la faim, le froid terrible de cet hiver, le. »

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