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apparaît (1371) pour désigner les livres de Cicéron sur l'Académie platonicienne.

Publié le 29/04/2014

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apparaît (1371) pour désigner les livres de Cicéron sur l'Académie platonicienne. ? L'adjectif (av. 1517) et le nom (1548, Rabelais) concernent cette académie antique puis, au XVIIe s., les académies modernes. ? Dès l'époque classique, l'adjectif évoque un style compassé et traditionnel, en littérature (1669, La Fontaine), puis en peinture (1751) où il est franchement péjoratif. Cette valeur, aujourd'hui dominante, rend parfois difficile l'emploi de l'adjectif au sens neutre « relatif à une académie », sauf en l'absence d'ambiguïté (élection, séance académique...). En Belgique, en Suisse, au Québec, l'adjectif correspond à « des études supérieures », avec des expressions comme q uart d'heure académique « léger retard toléré » ou salle académique (destinée aux circonstances universitaires solennelles) [français de Belgique, de Luxembourg]. En français du Québec, l'adjectif s'emploie pour « théorique, abstrait, sans valeur pratique ». ? Le dérivé ACADÉMIQUEMENT a dv. (1570) correspond aux divers sens de l'adjectif. ACADÉMISME n. m., d érivé d'académie, proposé par Richard de Radonvilliers (1845), est réservé au sens péjoratif d'académique. ? => e ncadré : L'Académie française ACADIEN, IENNE a dj., attesté en 1720 au Canada, en 1838-1842 dans les dictionnaires français, est dérivé de Acadie, n om donné à une province maritime du Canada. Cette colonie française établie en 1603 par Champlain, prise par les Anglais, qui l'appelèrent Nova Scotia « Nouvelle Écosse », rendue à la France par le traité de Breda (1667), reprise par les Anglais (1690), recédée à la France, fut reconquise et devint colonie anglaise en 1713, sous son nom de Nouvelle-Écosse. On ramène son nom à celui d'Arcadie, d onné par Verrazano en 1524 à la région ou à une région voisine, à cause de « la beauté de ses arbres ». ? L'adjectif qualifie et, substantivé, désigne les habitants de langue et de culture françaises de l'Acadie, expulsés et déportés en 1755-1757 (le « Grand Dérangement »), notamment en Louisiane où leur nom a donné phonétiquement le mot cajun. Les Acadiens sont les francophones les plus nombreux d'Amérique du Nord après les Québécois (350 000 au Nouveau-Brunswick, et aussi en Nouvelle-Écosse et dans l'île du Prince-Édouard). Les francophones acadiens (cadiens, en anglais cajuns) sont groupés en Louisiane, autour de Lafayette. ? Le dérivé ACADIANISME n. m. (1909) désigne tout fait de langue propre à la communauté acadienne, notamment lorsqu'il n'est pas usuel au Québec. ACAJOU n. m. e st un emprunt, d'abord sous la forme acaïou (1557), au portugais acaju ou caju (-> cajou), mot pris à une langue indienne du Brésil, le tupi, et qui désigne l'arbre appelé depuis la fin du XVIIIe s. anacardier e n français. ? Depuis 1640, acajou, par une confusion, désigne un arbre tout différent produisant un bois rougeâtre et très dur ; les Indiens du Brésil connaissaient cet arbre, qui a été importé en Europe comme l'autre, mais ils l'appelaient agapu. ACANTHE n. f . e st un emprunt (1450, achante ) au latin acanthus, e mprunt au grec akantha « épine » et « épine dorsale », peut-être formé de akanos « épine » et de anthos « fleur » (-> anth[o]-) e t certainement rapporté à la racine ak- « pointu », que l'on retrouve en grec (-> acmé, acné) e t en latin (-> âcre, aigu). ? Le mot désigne une plante herbacée, et l'expression feuille d'acanthe (1549) sa feuille, utilisée comme motif décoratif dans l'art antique. ? Le mot est attesté en anatomie (1721) pour « épine dorsale », sens emprunté au latin moderne, repris au sens étymologique grec et qui semble avoir été très peu usité. ? Le dérivé ACANT HACÉ, ÉE, d 'abord adjectif (1751) puis nom féminin pluriel (1817, Gérardin), concerne la famille de plantes dont l'acanthe e st le type. ? De nombreux composés savants en ACANT HO- e t en -ACANT HE, au sens du grec « épine », sont en usage en sciences naturelles. Parmi eux, ACANT HOCÉPHALES n. m. pl. d ésigne (1839) un embranchement de vers parasites ; ACANT HODES (Agassiz in Bescherelle, 1846), d'où ACANT HODIENS n. m. pl. (1927, Haug) des poissons fossiles ; ACANT HOPT ÉRYGIENS n. m. pl. (1808, Cuvier, a dj.), du latin moderne acanthopterygiae (1686), de pterux « aile » et « nageoire », un ordre de poissons téléostéens. A CAPPELLA -> CHAPELLE ACARIÂTRE a dj. vient probablement (fin XIVe s.) du nom de l'évêque Acharius q ui, depuis le VIe s., passe pour avoir guéri les fous ; on l'appelait en français saint Acaire e t la ressemblance avec le mot acer « aigu » (-> âcre, aigre) e xplique en partie l'évolution du sens. ? ? Le sens actuel « désagréable, hargneux (d'un caractère, d'une personne) » (1523) a été précédé (fin XIVe s.) par mal aquariastre « mal qui rend fou ». La personne acariâtre (fin XVe s.) est donc à l'origine un malade mental : il y a eu affaiblissement de sens et, par influence du latin acer, fixation sur la valeur de « désagréable, aigre », en parlant d'une personne (1526, juxtaposé à hargneux) et de son humeur. ACARIEN a dj. et n. m. e st le dérivé savant (1842, comme a dj. et n. m.) du latin moderne acarus « insecte parasite qui transmet la gale » (1517), emprunt au grec akari, d e akarês « minuscule », proprement « que l'on ne peut tondre » (avec a- privatif ; -> 2 a-), à rapprocher, selon l'étymologie ancienne, de keiran « tondre, couper », lequel repose sur une racine °sker- très bien représentée dans les langues indoeuropéennes (-> chair, cuir). ? L'adjectif signifie « relatif à l'acarus » et le nom, qui a éliminé acarides (1832), désigne un ordre d'arachnides dont l'acarus e st le type. ? Acare, d ésignant cet aranéide (1752), a été éliminé au XIXe s. par la forme latine acarus sarcopte, acarus de la gale. ACARUS n. m. ou ACCABLER v. t r. e st la forme normande (XIVe s.) du verbe °achabler (achaabler au XVe s.), composé de l'ancien verbe chabler (1386) d'où vient le nom propre C hablis e t l'adjectif chablis, d ans bois chablis « bois abattu, arraché ». C habler vient lui-même de chable ou caable (mot différent de câble ) du grec katabolê, « machine de guerre pour lancer des pierres », formé de kata(-> catastrophe) e t de bolê, d e ballein « atteindre » (-> bal) [catapulte e st formé de la même façon], par l'intermédiaire d'un mot latin populaire. ? Accabler signifie d'abord « abattre (un arbre) » et, au figuré (1583), « faire tomber, précipiter ». ? Le verbe prend, dès le premier tiers du XIVe s., le sens moderne de « faire succomber (qqn) sous un poids », aussi au figuré (acaabler). ? La forme et le sens de « faire plier sous la peine », avec un sujet nom de chose, sont bien établis au XVIe s. (1580, Montaigne). ? Les deux participes, ACCABLÉ, ÉE e t ACCABLANT , ANT E, sont adjectivés (le second attesté XVIIe s.). Le dérivé ACCABLEMENT n. m. s'emploie d'abord au sens concret (1556) puis, d'après le verbe, au figuré (1656, chez Scarron ; encore en contexte concret). Par métonymie, il prend la valeur passive d'« état d'une personne accablée » (1662, Corneille). ? ACCALMIE -> CALME ACCAPARER v. t r. e st un emprunt (1625) à l'italien accaparrare, mot de Lombardie attesté tard en toscan (mais caparrare e t incaparrare le sont au XVIe s.), de caparra « arrhes », probablement dérivé de capo « tête », du latin caput (-> chef). Le second élément est arra, d u latin arra (-> arrhes), au sens d'« acompte principal » (Cf. capital). ? Le verbe n'est attesté qu'au XVIIe s. (1625), au sens étymologique « retenir en payant un acompte », mais signifie, dès le XVIe s. (1562), « retenir en grande quantité (une marchandise) pour faire monter les prix ». ? C e terme de commerce prend au XVIIIe s. une valeur métaphorique (1768, Turgot) puis figurée pour « retenir, absorber (l'esprit) » (1788). La Révolution donne au

« ❏ D epuis 1 640, acajo u, p ar u n e c o n fu sio n , d ésig ne u n a rb re to ut d if fé re n t p ro d uis a n t u n b ois ro ug eâtr e e t tr è s d ur ; l e s I n die n s d u B ré sil c o n nais sa ie n t c e t a rb re , q ui a é té i m porté e n E uro pe co m me l 'a u tr e , m ais i ls l 'a p pela ie n t ag ap u.. »

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