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ASSIÉGEANT, -ANTE, participe présent, adjectifet substantif.

Publié le 27/10/2015

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ASSIÉGEANT, -ANTE, participe présent, adjectifet substantif. A.— Participe présent de assiéger* B.— Emploi adjectival. Qui assiège (une ville, une citadelle, etc.) : Ø 1.... il était à craindre que si l'ennemi marchait vigoureusement sur Castel-Novo, il ne forçât Vaubois, n'arrivât à Mantoue, ne surprît l'armée assiégeante, ne se joignît à la garnison, ne coupât la retraite au quartier général et à l'armée qui était à Ronco. EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 1, 1823, page 552. · Par métaphore : Ø 2.... l'hiver, les nuées, la mer assiégeante, enveloppaient Gilliatt, le cernaient lentement, se fermaient en quelque sorte sur lui, et le séparaient des vivants comme un cachot qui monterait autour d'un homme. Tout contre lui, rien pour lui; il était isolé, abandonné, affaibli, miné, oublié. VICTOR HUGO, Les Travailleurs de la mer, 1866, page 297. — Emploi comme substantif. L'artillerie des assiégeants; forcer les lignes des assiégeants : Ø 3. Cet argent servit cependant en partie à mettre en état de défense les passages des rivières et la ville de Paris. On releva les murs, on fit provision de pierres et de plomb pour jeter sur les assiégeans. Les habitans furent tenus de se fournir de vivres pour un an. PROSPER DE BARANTE, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, tome 4 1824, page 126. Ø 4. Voilà qui est bouffon : il me tient bloqué et me demande la paix; c'est l'assiégeant qui capitule. PAUL-LOUIS COURIER, Lettres de France et d'Italie, 1807, page 747. · Au figuré : Ø 5. En réalité, toute l'éducation moderne tend à nous armer contre le spirituel. Pour avoir la paix, pour établir un équilibre durable (mais quelle paix et quel équilibre?) on nous apprend à déjouer toutes les ruses de ce perpétuel assiégeant qui est Dieu. On lui oppose une invincible tiédeur, mais pour peu qu'on cède sur un point, c'est le ciel tout entier avec ses gouffres et ses millions d'astres qui se rue en nous. JULIEN GREEN, Journal, 1942, page 220. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 112. Forme dérivée du verbe "assiéger" assiéger ASSIÉGER, verbe transitif. A.— [Le sujet du verbe est un ensemble de personne ou, par métonymie, leur chef] 1. MILITAIRE. a) Assiéger un lieu. Mettre le siège devant ce lieu (une place forte ou quelqu'autre lieu dont on désire s'emparer par la force des armes). Assiéger un château, une place forte, une forteresse : Ø 1. Frères, nous allons faire une belle expédition. Nous sommes des vaillants. Assiéger l'église, enfoncer les portes, en tirer la belle fille, la sauver des juges, la sauver des prêtres, démanteler le cloître, brûler l'évêque dans l'évêché,... VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 458. Ø 2. Julien accourut à son [l'empereur d'Occitanie] aide, détruisit l'armée des infidèles, assiégea la ville, tua le calife, coupa sa tête, et la jeta comme une boule par-dessus les remparts. Puis il tira l'empereur de sa prison, et le fit remonter sur son trône, en présence de toute sa cour. GUSTAVE FLAUBERT, Trois contes, La Légende de saint Julien l'Hospitalier, 1877, page 104. PARADIGMES. Assiéger une ville, la presser, la harceler, la prendre d'assaut, l'envahir, la réduire, la mettre à merci, la détruire. b) Assiéger quelqu'un dans un lieu. L'y tenir prisonnier pour qu'il se rende : Ø 3.... César n'hésita point d'assiéger cette grande armée. Il entoura la ville et le camp gaulois d'ouvrages prodigieux. D'abord trois fossés, chacun de quinze ou vingt pieds de large et de profondeur, un rempart de douze pieds, huit rangs de petits fossés, dont le fond était hérissé de pieux et couvert de branchages et de feuilles, des palissades de cinq rangs d'arbres, entrelaçant leurs branches. JULES MICHELET, Histoire romaine, tome 2, 1831, page 249. Ø 4.... comment alors pourraient-ils empêcher les pirates de débarquer? Cyrus Smith sentait bien cela, et il se demandait ce qu'il était possible de faire. Avant peu, il serait appelé à prendre une détermination. Mais laquelle? Se renfermer dans Granite-house, s'y laisser assiéger, tenir pendant des semaines, pendant des mois même, puisque les vivres y abondaient? Bien! Mais après? JULES VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, page 446. SYNTAXE : 1. Assiéger le roi dans sa capitale, le prince dans son château; assiéger quelqu'un depuis neuf ans. 2. Être assiégé par des cavaliers, par les Allemands. 2. Par métaphore et souvent par plaisanterie. a) Assiéger quelque endroit. L'entourer, le cerner. Assiéger l'ambassade, le train, les restaurants, les tramways; assiéger la porte de quelqu'un : Ø 5.... coup sur coup il vint encore deux enfants, deux fillettes, l'une de trois ans, l'autre de huit, qui assiégèrent le fauteuil du grand'père, lui tirèrent les bras, se pendirent à son cou;... ÉMILE ZOLA, L'Argent, 1891, page 98. Ø 6. Tous crient : « Vive la France! » Dès qu'un des chars s'arrête, une horde l'entoure, l'assiège! Des enfants y montent et prennent place à côté des triomphateurs. ANDRÉ GIDE, Journal, 1943, page 236. b) Assiéger quelqu'un (souvent au passif). Être assiégé de visites; être assiégé par les admirateurs, par les créanciers, par les fantômes : Ø 7. CLÉRAMBARD. — Vous êtes idiote, ma pauvre femme, comme toujours, et pourquoi ne pas manger du chat? En 1457, mon aïeul Onuphre de Clérambard, assiégé dans la place de Blémont, a mangé du rat et du hibou. Et croyez que s'il en avait eu à suffisance, il n'aurait jamais capitulé! LOUISE. — Votre aïeul a été admirable, mais je pense qu'il ne faisait pas son ordinaire de rat ni de hibou. S'il s'est résolu à en manger, c'est qu'il était assiégé. CLÉRAMBARD. — Moi aussi, je suis assiégé! Le château de mes pères a été vendu à l'encan, toutes mes terres y ont passé. Et dans le vieil hôtel des comtes de Clérambard, où j'ai dû me replier avec les miens, je suis assiégé par les créanciers, les huissiers, les porteurs d'hypothèques. Je me défends pied à pied à force de labeur, en espérant le miracle qui préserverait cette demeure de l'injure de tomber dans des mains étrangères. MARCEL AYMÉ, Clérambard, 1950, I, 2, page 17. 3. Par analogie. Entourer (un lieu) en menaçant de l'envahir; (des personnes) en constituant un danger pour leur bien-être, leur sécurité : Ø 8. La ville, faute d'un assez grand nombre d'habitants, est mélancolique; l'herbe et le chardon assiègent ses faubourgs :... FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4 1848, page 192. Ø 9.... Bachelin trouve dans la maison même la racine de la rêverie de la hutte. Il n'a qu'à travailler un peu le spectacle de la chambre de famille, qu'à écouter, dans le silence de la veillée, le poêle qui ronfle, tandis que la bise assiège la maison,... GASTON BACHELARD, La Poétique de l'espace, 1957, page 46. SYNTAXE : Être assiégé par le froid, l'orage, le soleil, la mer, les sables, les neiges, la nuit, les loups. B.— Au figuré. [En parlant de difficultés, de maux, etc.,] Presser, poursuivre, obséder : Ø 10. Je sortis de cette maison de malheur : vainement je m'étais cru incapable de partager désormais les peines de la jeunesse car les années m'assiègent et me glacent; je me fraye à peine un passage à travers elles, ainsi qu'en hiver l'habitant d'une cabane est obligé de s'ouvrir un sentier dans la neige, tombée pendant la nuit à sa porte, pour aller chercher un rayon de soleil. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4 1848, page 543. Ø 11. Comment traitez-vous, ou plutôt comment vous traite la goutte, le catharre [sic] , la crachomanie, la prisomanie, la mouchomanie, en un mot le cortège innombrable des maux qui vous assiègent depuis tantôt quarante-cinq ans que j'ai le bonheur de vous connaître? AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Correspondance, tome 1, 1812-76, page 67. Ø 12. Il y avait de l'ennui qui cernait la maison, qui assiégeait les êtres, qui filtrait au travers des murs :... LOUIS PERGAUD, De Goupil à Margot, 1910, page 221. SYNTAXE : Être assiégé par le malheur, les chagrins, les dangers, les ennuis, les maladies. Remarque : Le sens propre prédomine au XIXe. siècle; le sens figuré au XXe. siècle. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 521. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 096, b) 643; XXe. siècle : a) 508, b) 629.

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En r?alit?, toute l'?ducation moderne tend ? nous armer contre le spirituel.

Pour avoir la paix, pour ?tablir un ?quilibre durable (mais quelle paix et quel ?quilibre?) on nous apprend ? d?jouer toutes les ruses de ce perp?tuel assi?geant qui est Dieu.

On lui oppose une invincible ti?deur, mais pour peu qu'on c?de sur un point, c'est le ciel tout entier avec ses gouffres et ses millions d'astres qui se rue en nous. JULIEN GREEN, Journal, 1942, page 220.

STATISTIQUES?: Fr?quence absolue litt?raire?: 112.

Forme d?riv?e du verbe "assi?ger" assi?ger ASSI?GER, verbe transitif.

A.? [Le sujet du verbe est un ensemble de personne ou, par m?tonymie, leur chef] 1.

MILITAIRE.

a) Assi?ger un lieu.

Mettre le si?ge devant ce lieu (une place forte ou quelqu'autre lieu dont on d?sire s'emparer par la force des armes).

Assi?ger un ch?teau, une place forte, une forteresse?: ? 1.

Fr?res, nous allons faire une belle exp?dition.

Nous sommes des vaillants.

Assi?ger l'?glise, enfoncer les portes, en tirer la belle fille, la sauver des juges, la sauver des pr?tres, d?manteler le clo?tre, br?ler l'?v?que dans l'?v?ch?,... VICTOR HUGO, Notre-Dame de Paris, 1832, page 458.

? 2.

Julien accourut ? son [l'empereur d'Occitanie] aide, d?truisit l'arm?e des infid?les, assi?gea la ville, tua le calife, coupa sa t?te, et la jeta comme une boule par-dessus les remparts.

Puis il tira l'empereur de sa prison, et le fit remonter sur son tr?ne, en pr?sence de toute sa cour. GUSTAVE FLAUBERT, Trois contes, La L?gende de saint Julien l'Hospitalier, 1877, page 104.

PARADIGMES.

Assi?ger une ville, la presser, la harceler, la prendre d'assaut, l'envahir, la r?duire, la mettre ? merci, la d?truire.

b) Assi?ger quelqu'un dans un lieu.

L'y tenir prisonnier pour qu'il se rende?: ? 3....

C?sar n'h?sita point d'assi?ger cette grande arm?e.

Il entoura la ville et le camp gaulois d'ouvrages. »

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