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astrologie n.

Publié le 26/04/2014

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astrologie n. f. Art selon lequel il serait possible de connaître le caractère et le destin d'une personne, d'une ville, d'un pays, d'après la position de certains astres dans le zodiaque (le Soleil, la Lune, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton). V. Encycl. Encycl. On considère Babylone comme le berceau de l'astrologie, dont certains aspects proviennent pourtant de la culture sumérienne (v. 2000 av. J.-C.). Le mouvement des astres, identifiés à des divinités, faisait l'objet des observations précises des prêtres chaldéens, comme en témoignent les 70 tablettes astrologiques de la bibliothèque d'Assourbanipal, à Ninive. À la chute de l'Empire chaldéen (VIe s. av. J.C.), les mages se dispersèrent et transmirent leur connaissance en Inde, en Chine et en Égypte (une tablette astrologique, avec la position des astres et leur action sur les parties du corps, fut trouvée par Champollion dans la tombe de Ramsès V). En Grèce, malgré l'inclination du pythagorisme et du stoïcisme pour le mysticisme scientifique, la science astrale prit une orientation plus rationnelle, sa finalité étant la navigation. Pendant la période hellénistique, l'astrologie fut florissante; sa capitale se trouvait à Alexandrie, où Claude Ptolémée écrivit sa fameuse Tétrabible et où naquit la médecine astrologique, dont la pratique était fondée sur la théorie de la correspondance entre un organe et un astre déterminé. À Rome, après les persécutions dont ils firent l'objet sous la république, les mages chaldéens eurent la faveur des empereurs Octave, Tibère, Sévère Alexandre, etc. Bannie de la Rome chrétienne, l'astrologie fut l'affaire des Juifs et des Arabes. Les croisades et le maintien du contact entre Arabes et chrétiens en Espagne et en Sicile furent des éléments qui favorisèrent sa réintroduction en Europe (IXe-XIe s.). Durant le Moyen Âge, qui créa les termes d'astrologie judiciaire (relative au destin de l'homme), naturelle (influence des astres sur la nature) et sphérique (connaissance purement scientifique des astres), et jusqu'à la fin du XVIe s., elle connut un succès croissant: de grands théologiens (saint Thomas d'Aquin, Pierre d'Ailly, Roger Bacon) en soutinrent les principes; on l'enseignait dans les universités; des médecins alchimistes la pratiquaient (Paracelse, Nostradamus); au XVIe s., toutes les cours d'Europe avaient leur astrologue dont le rôle de conseiller était parfois prépondérant. L'astrologie ne se dissocia que fort tard de l'astronomie: Tycho Brahe, Kepler, Newton, les fondateurs de l'astronomie moderne, s'y intéressaient encore. Elle repose sur la croyance - commune à de nombreuses expressions primitives de religiosité - en l'unité vivante de tous les éléments de l'Univers, activement reliés entre eux. Pour elle, les signes du zodiaque, les planètes et les étoiles exercent une influence particulière; l'étude de la position des astres (horoscope*), au moment de la conception ou de la naissance d'un individu, lui permettrait de connaître la personnalité et l'avenir de celui-ci.

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