-- Attends !
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
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Je
coupai monmoteur etfis signe àMunro dem’imiter –je me disais quenous pourrions entendrelaJeep
et connaître ainsiladirection qu’elleavaitprise –,mais iln’en fitrien.
J’allais luidemander cequ’il foutait, quand
il sortit unappareil delapoche decuisse deson battle-dress noir.Ilouvrit l’étuideplastique etregarda l’écran.
Je me demandais toujourscomment ilétait parvenu ànous retrouver.
Clairement, Munrolisaitdans mes
pensées.
—Predator, fit-ilenmontrant leciel.
Il se concentra surson écran.
Je levai lesyeux versleciel d’un bleuféerique.
Jene voyais aucundrone.
— Un des nôtres ?demandai-je.
— Oh, cene sont pasles federales ,
c’est sûr,fit-ilsans lever lesyeux deson écran.
— Vous nousaveztracés ?Depuis quand?Pourquoi vousnenous avezpasrécupérés avantquenous
quittions lesol américain ?
Il me jeta unregard puantlemépris.
— Nous nesavions passiNavarro étaitlà.Quel estleproblème ?Tu estoujours enunseul morceau, non
? —Hé, ducon !Navarro aenlevé Alex.
Haussant lesépaules, ilfourra l’appareil danssapoche.
— Par là.
Il désigna laroute degauche, quisemblait quitterleplateau pourplonger versunniveau inférieur.
J’avançai monquad etlui coupai laroute.
Jeluijetai unregard mauvais.
— Alex estlapriorité absolue, quoiqu’ilarrive.
Il leva lesmains, dansungeste defeinte soumission.
— Absolument.
Je ne lecroyais pas,etça devait sevoir.
— Quoi-qu’il-arrive.
— D’accord, monpote !protesta-t-il.
Je n’étais toujours pasconvaincu, maisilme faudrait faireavec.
Je mis lesgaz etrepartis entrombe, Munrodansmonsillage.
La route semit àdescendre etse transforma enune piste deterre siétroite qu’ilnous étaitimpossible de
rouler defront.
Elleétait àpeine assez largepourlaisser lepassage àune Jeep.
Maislanuée d’oiseaux qui
venait des’envoler, huitcents mètres devantnous,semblait confirmer queNavarro n’étaitpasloin.
Nous suivîmes lapiste jusqu’à lafin des arbres, etnous retrouvâmes àdécouvert.
Avecuneidée plus
précise deslieux, jecompris quelapiste quenous avions empruntée longeaitlebord d’unlarge ravin.
Devant
nous, elleformait uneépingle àcheveux aupied d’une muraille rocheuse quifermait leravin àl’autre bout.
Après avoirnégocié letournant àcent quatre-vingts degrés,nousfûmes récompensés parunpanorama
donnant surtoute lalongueur delavallée, totalement ouverteàl’autre bout,même sile ravin serétrécissait
avant d’yarriver.
Visiblement, c’étaitl’objectif deNavarro, etl’endroit parfaitpoursefaire évacuer parhélico.
Isolé ettotalement indécelable, leravin étoufferait lebruit durotor, etilétait sûrement invisibledesairsgrâce au
couvert delajungle environnante.
Je vis eneffet unhélico ausol, rotor enmouvement, dansunespace découvert toutaufond delaravine.
La Jeep fonçait verslui,hors d’atteinte.
Fou derage, j’actionnai aumaximum lapoignée desgaz.
Mon moteur rugittandis quejedévalais lapiste,
tirant duquad toutcequi était possible, dérapant danslesvirages àla limite dechavirer, lecorps penché à
l’extérieur pourfairecontrepoids, lecœur battant àtout rompre…
J’arrivai danslaclairière, droitsurl’hélico, aumoment oùNavarro etses deux hommes demain quittaient
la Jeep ensebousculant.
NavarrotenaitAlex.Onm’avait vu,bien sûr.Navarro entraîna Alexversl’hélico,
tandis queles pistoleros se
positionnaient devantlevéhicule, leursarmes pointées dansmadirection.
Je me penchai enavant etcontinuai àfoncer.
Des balles sifflaient autourdemoi, mais jeparvins trèsviteàleur hauteur .
Je
heurtai violemment le
premier, quis’envola littéralement avantdedisparaître derrièremoi,etjebloquai lesfreins toutentournant le
guidon aumaximum.
Jesautai duquad avant même l’arrêtcomplet, medétournai pourmejeter surlesecond
tueur… etlevis tomber.
Munro,toujours sursamoto, venait deledescendre.
Je me ruai endirection del’hélico.
Navarro etAlex yétaient presque, tandisquelerotor agitait l’airtout
autour denous ensoulevant unnuage depoussière infernal.
— Stop !hurlai-je.
Navarro setourna, mejeta unregard dantesque…
Il tira brusquement Alexdevant lui,véritable bouclierhumaindequatre ans–d’une efficacité douteuse, le
gosse luiarrivant àpeine àla taille etlaissant sontorse àdécouvert.
Iln’en pressait pasmoins uncouteau sur
le cou d’Alex, etjeme retrouvai commeparalysé, enrepensant àce qui était arrivé àla petite filledeCorliss.
— Holà !Tout lemonde secalme, ici,d’accord ?cria Munro..
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