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automate n.

Publié le 27/04/2014

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automate n. m. 1. Machine dotée d'un mécanisme qui lui permet d'imiter les mouvements d'un être vivant. V. Encycl. 2. Fig. Personne qui agit machinalement et semble dépourvue de volonté propre. Encycl. Automate. Depuis les statues animées des oracles grecs, on dénombre différents types d'automates, notamment en Grèce, en Chine, aux Indes, à Byzance et chez les Arabes, dont il nous reste des descriptions détaillées. Apparus au XIIe s. dans le sud de l'Europe, ils suivent dans leurs perfectionnements l'évolution des mécanismes d'horlogerie. Ils sont très en vogue sous la Renaissance (on attribue à Rabelais la paternité du mot), mais les plus connus, et sans doute les plus perfectionnés, sont ceux du XVIIIe s. Plusieurs modèles nous sont parvenus (automates parleurs, joueurs de flûte ou de violon, écrivains, calculateurs) qui n'ont jamais été dépassés, puisque la mode s'en perd au XIXe s. et qu'au XXe s. les robots cybernétiques n'ont plus forme humaine ou animale. La construction des automates est à l'origine de nombreuses techniques, aujourd'hui courantes: programmation, commande de machines-outils, reproduction du son, mécanique de précision, etc. L'automatisation permet de réduire ou de supprimer l'intervention humaine, dans toutes opérations simples ou complexes, de commande ou de contrôle, dans l'industrie, le commerce, l'administration, la gestion, la médecine, la traduction, le guidage des armes, des véhicules et des engins, etc. À tort, on a tendance à limiter le sens du mot à celui qu'il a eu jusqu'en 1950, et qui concerne uniquement les procédés mécaniques ou électromécaniques. L'automatisation, dans son sens large, est ancienne; on peut déduire de la description des clepsydres et des automates hydrauliques qu'elle était déjà connue dans l'Antiquité, du moins pour réaliser des opérations à déroulement chronologique (fonctions de l'écoulement du temps) et à déroulement séquentiel (fonctions enchaînées). La notion de programmation semble être née au XIIIe s. avec la mécanique horlogère et les grandes horloges à personnages animés. La notion d'asservissement ou de correction, en fonction de la qualité du résultat acquis, apparaît avec les machines à vapeur, et le régulateur de Watt en esquisse le principe. La complexité des dispositifs d'asservissement ira croissant avec le progrès industriel et celui, parallèle, des organes de perception. Depuis les années 70, une notion nouvelle, celle de système adaptatif, est venue compléter cet éventail, en apportant à la commande une possibilité d'analyse comparative, que permet l'emploi d'ordinateurs. Les décisions sont prises en fonction d'instructions programmées, et des valeurs atteintes par un certain nombre de variables dites d'état. On utilise même depuis peu les ordinateurs à des fins de discernement, telles que l'identification de formes (guidage des armes); on parle alors de systèmes autodidactes. Néanmoins, si l'automatisation de grandes unités industrielles est aujourd'hui une réalité, elle est encore limitée à des opérations facilement prévisibles et généralement répétitives; cela en fonction des investissements énormes nécessaires pour réaliser des ordinateurs dotés d'une capacité de discernement et de décision rivalisant avec celle de l'homme. L'automatisme, dans l'armement, concerne soit le chargement (armes à chargement automatique ou armes semi-automatiques), soit le tir (armes automatiques proprement dites). Dans les premières (pistolets, fusils), le mouvement de la culasse entraînant le chargement n'exige aucune intervention du tireur, dont l'action est cependant nécessaire pour provoquer le tir. Dans les secondes (pistolets-mitrailleurs, mitrailleuses), le tireur se contente d'appuyer sur la détente pour commander le chargement et le tir. Certaines armes peuvent, au gré de l'utilisateur, réaliser le tir au coup par coup et le tir par rafales. L'automatisme est obtenu soit par utilisation du recul (qui entraîne en arrière la culasse ou, selon le type d'arme, le canon et la culasse), soit par récupération, en un point du canon, de la pression des gaz, laquelle repousse un piston vers l'arrière.

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