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barbarisme n.

Publié le 28/04/2014

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barbarisme n. m. Grossière faute de langage. / Par ext. Mot employé de façon erronée. V. Encycl. Encycl. - GRAMM. La notion de barbarisme est ancienne dans l'histoire de la linguistique. Elle apparaît en effet chez les grammairiens grecs, chez qui elle s'applique originellement à un langage inintelligible comme le serait une langue étrangère. Quintilien considérait que le barbarisme «affecte les mots pris isolément» (Institution oratoire), à la différence du solécisme, qui porte «sur plusieurs mots» (ibid.), c'est-à-dire sur l'agencement des mots dans la phrase ou dans le discours. Cette définition ancienne de la notion de barbarisme correspond à peu près à la définition moderne. On appelle en effet barbarismes les formes agrammaticales, c'est-à-dire celles qui ne sont pas formées selon les règles de la langue (à une époque donnée). Des formes telles que «metta» (au lieu de mit), «cueillira» (au lieu de cueillera), «chevals» (au lieu de chevaux) sont des barbarismes. On remarquera que des formes qui constituent aujourd'hui des barbarismes ont pu être correctement formées à une autre époque: c'est le cas pour chevals, qui était normal en ancien français. Par extension, on donne souvent le nom de barbarismes à des mots qui, quoique bien formés, ne sont pas reçus dans une norme ou un usage jugé correct. Ainsi solutionner, parution, etc., sont considérés comme des barbarismes par les grammairiens puristes.

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