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Barbey d'Aurevilly Jules Amédée , 1808-1889, né à Saint-Sauveur-le-Vicomte (Manche), écrivain français.

Publié le 21/10/2013

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Barbey d'Aurevilly Jules Amédée , 1808-1889, né à Saint-Sauveur-le-Vicomte (Manche), écrivain français. Issu de la noblesse normande, il passa son enfance dans un milieu familial austère, imbu des préjugés rigides de l'ancienne France. Il exalta sa vie durant cette exigence d'une « vraie grandeur «, opposée à la médiocrité bourgeoise d'un siècle qui n'était pas le sien. Ses débuts à Paris, où il devint l'ami de Maurice de Guérin, poète rural et romantique, lui firent connaître les petits métiers de la littérature : correction d'épreuves, journalisme éphémère... De retour à Caen, il se lia avec Trébutien et fonda avec lui, en 1832, l a Revue de Caen , où parut L éa , sa première nouvelle. Il était alors libéral et républicain, et publia son premier ouvrage, un recueil de poèmes politiques : Amour et haine (1833). Quatre ans plus tard, c'est un personnage transformé qui revint s'installer dans la capitale : un dandy élégant, coureur de femmes. Il écrivit peu alors, sinon d'habiles et violentes critiques dans diverses revues littéraires : la Revue de Paris ou la Presse d'Émile de Girardin. En 1841, deux événements majeurs marquèrent la vie de Barbey d'Aurevilly : son premier roman, l'Amour impossible, et sa conversion au catholicisme le plus intransigeant. Ultramontain, absolutiste, il fustigea littérateurs et politiciens dans sa Revue du monde catholique. Parut alors son étude Du dandysme et de George Brummel, manifeste antibourgeois. Mais la réelle célébrité lui vint plus tard, de son oeuvre romanesque, envoûtant mélange de passions étranges, d'évocations saisissantes de la campagne normande, de caractères torturés et déséquilibrés. La présence du surnaturel, des superstitions paysannes, comme dans l'Ensorcelée ( 1854) ou le Chevalier Des Touches (1863), fit place par la suite aux influences sataniques les plus effrayantes : Une vieille maîtresse (1851), les fameuses Diaboliques (1874) ou Un prêtre marié (1881). Son travail de critique littéraire demeura considérable jusqu'à la fin de sa vie : il se livra à de féroces attaques des gloires montantes du moment : Émile Augier, Michelet, Sainte-Beuve, Flaubert ou Zola débutant. Par son style brillant et raffiné, par le choix de thèmes qui instaurent une dialectique perpétuelle entre le bien et le mal, l'interdit et la transgression, par la peinture de personnages inassignables en butte à d'innombrables démons, et qui hantent l'ensemble de cette oeuvre tourmentée, Barbey suscita l'admiration de jeunes écrivains comme Léon Bloy ou Paul Bourget. Ce « Connétable des lettres « eut également une grande influence sur l'oeuvre de Bernanos, qui fut l'un de ses fervents lecteurs. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats dandy Diaboliques (les) Rops Félicien Valognes

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