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Bohême (en tchèque Geský).

Publié le 02/05/2014

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Bohême (en tchèque Geský). Vaste quadrilatère formant la partie O. de la République tchèque, 52 272 km2; 6 332 200 h.; cap. Prague. Encycl. Géographie. Bordée de massifs hercyniens forestiers, la dépression centrale est drainée par l'Elbe (Labe en tchèque), qui arrose la plaine fertile du Polabí, et par ses affluents: l'Oh9e, la Berounka, qui passe à Plze4 (célèbre pour sa bière) et la Vltava, qui arrose Prague. Les quatre faces du bastion bohémien se présentent différemment: au S.-E., les collines tchéco-moraves n'interposent qu'un obstacle boisé avec l'Autriche; au N.-E., la frontière polonaise sinue à travers les massifs des Sudètes et les monts des Géants (Krkono>e) culminant à 1 603 m; au N.-O., la limite avec l'Allemagne suit la crête incertaine des monts Métallifères (Kru>né Hory ou Erzgebirge), dont l'abrupt faillé se dresse au-dessus du fossé de l'Oh9e; au S.-O., enfin, la forêt de Bohême (Geský Les et ^umava) tourne au contraire son escarpement (moins de 1 400 m d'alt.) vers l'Allemagne. Économie. Principale région industrielle de la République tchèque, grâce à sa houille (Plze4, Kladno), son lignite (Most, Sokolov), ses minerais ferreux (Plze4) et non ferreux (Jáchymov [uranium]). Favorisée par de bons sols limoneux, l'agriculture y est aussi très florissante (céréales, betterave, élevage, bois). Le thermalisme et le tourisme jouent un grand rôle: eaux de Karlovy Vary (Karlsbad) et Mariánské Lázn* (Marienbad). Histoire. Ancien territoire des Boïens, auxquels elle doit son nom, la Bohême fut envahie par les Germains au Ier s. et par les Slaves (Tchèques et Moraves) au Ve s. Elle fut évangélisée par Cyrille et Méthode, puis intégrée au royaume de Grande-Moravie* (IXe s.). Sous la dynastie des P9emyslides (921?-1306), elle acquit son autonomie dans la mouvance du Saint Empire et, en 1197, Otakar Ier fut promu à la dignité royale, tout en restant prince électeur. En 1310, la couronne passa à la maison de Luxembourg, qui la conserva jusqu'en 1437. Après le règne brillant de Charles IV (1346-1378), empereur dès 1355, et qui fut marqué notamment par la fondation de l'université de Prague (1348), la Bohême se trouva déchirée par les révoltes, les rivalités entre Slaves et Allemands et le mouvement de réforme de Jan Hus*. Les nobles attribuèrent la couronne à Georges* Podiébradly (1457-1471), aux Jagellons de Pologne (1471-1526), puis aux Habsbourg, qui rétablirent l'hérédité à leur profit (1526-1918). Catholiques et favorables à la centralisation monarchique, ceux-ci se heurtèrent à la résistance de la noblesse protestante (défenestration* de Prague, 1618), qui fut vaincue à la Montagne* Blanche (1620). À l'issue de la guerre de Trente* Ans, la Contre-Réforme et la politique de germanisation triomphèrent en Bohême. Au XIXe s. commença à se manifester un réveil de la conscience nationale tchèque et le mouvement en faveur de l'émancipation politique se radicalisa. L'égalité linguistique fut progressivement obtenue entre 1880 et 1897. En 1918, profitant de l'effondrement de l'Empire austro-hongrois, la Bohême s'associa à la Moravie et à la Slovaquie pour former, avec la Russie subcarpatique et une partie du Banat, la république de Tchécoslovaquie. En 1992, elle forme avec la Moravie la République tchèque.

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