Bruges (en néerl.

Bruges (en néerl. Brugge). V. de Belgique, ch.-l. de la province de la Flandre-Occidentale, sur la Reye; 117 460 h. (Brugeois). Port actif avec l'avant-port de Zeebrugge. Meubles, textiles, dentelles, constructions mécaniques et électriques. Tourisme. Procession du Saint-Sang le jour de l'Ascension. Encycl. - HIST. Bruges, dont les origines remontent, pense-t-on, au VIIe s., n'était encore qu'une bourgade au IXe s., quand Baudoin Ier, comte de Flandre, y éleva un château pour se protéger contre les invasions normandes. L'agglomération se développa rapidement, grâce à sa situation sur l'estuaire du Zwyn, qui s'enfonçait alors profondément dans les terres, au confluent des routes terrestres, venant d'Italie, et maritimes, venant de la Baltique. Au XIIIe s., la ville, devenue comptoir hanséatique, était une importante place financière en même temps qu'un grand centre de l'industrie lainière et drapière. L'essor se poursuivit aux XIVe et XVe s., et s'accompagna d'une intense activité artistique, dont les monuments de cette époque portent le témoignage. À partir du XVIe s., l'ensablement du Zwyn et de l'ancien avantport de Damme, ainsi que la concurrence de plus en plus affirmée d'Anvers entraînèrent le déclin de la ville. Mais «Bruges-la-Morte» devait connaître un renouveau au XXe s., grâce à la construction d'un canal de 13 km la reliant à Zeebrugge. - ARTS. Construite sur des canaux, la «Venise du Nord» conserve un admirable ensemble architectural des XIIIe-XVIe s. La cathédrale gothique Saint-Sauveur (XIIIe s.), l'église Notre-Dame (XIIIe-XVe s.), avec la Madone à l'Enfant (de Michel-Ange), la basilique du Saint-Sang (XIIe-XVe s.), le beffroi qui coiffe les Halles (XIIIe s.), l'hôtel de ville gothique et le Béguinage sont les édifices brugeois les plus remarquables. Le musée Memling (hôpital Saint-Jean), le musée Groeninge, qui abrite de belles oeuvres des primitifs flamands, et de nombreuses demeures témoignent, en outre, de l'importance artistique de cette cité.