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Cambodge État de l'Asie du Sud-Est, limité à l'O.

Publié le 15/05/2014

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Cambodge État de l'Asie du Sud-Est, limité à l'O. par la Thaïlande, au N. par le Laos, à l'E. par le Viêt-nam. V. ATLAS. Encycl. Géographie physique et humaine. Des hauteurs périphériques, la chaîne de l'Éléphant, la chaîne des Cardamomes et la chaîne du Dangrek, encadrent une vaste dépression centrale, drainée par le Mékong et ses affluents, et occupée par le lac Tonlé Sap. Cette zone de bas pays est constituée de plateaux et de plaines inondées chaque année par la crue du fleuve. Le climat tropical est rythmé par la mousson d'été, qui s'accompagne d'abondantes précipitations entretenant une forêt de tecks. Les Khmers constituent 88 % du peuplement (minorités chinoise et vietnamienne); les densités sont fortes dans les plaines et les vallées rizicoles, l'occupation humaine restant clairsemée dans la majorité du pays. Les ruraux représentent encore près de 90 % de la population, d'autant que le régime khmer rouge a organisé l'évacuation des villes, qui n'ont été que partiellement repeuplées sous l'occupation vietnamienne. Économie. Elle est fondée sur l'agriculture, avec, surtout, la riziculture, favorisée par l'inondation annuelle de la plaine centrale. Sur les berges non inondables, on cultive bananes, légumes, maïs, haricots, soja, tabac, coton. La pêche, dans les lacs très poissonneux, est une source de protéines à bon marché. L'industrie du caoutchouc est encore insuffisamment développée. Histoire. Au Ier s. apr. J.-C., sous l'influence d'une importante immigration de commerçants et de brahmanes venus d'Inde, se forme le premier royaume du Cambodge, nommé Fou-nan. À son apogée, il déborde le cadre actuel, englobant le bassin du Ménan (dans la Thaïlande actuelle) et une partie de la péninsule malaise. Après une brillante période hindouiste, l'unité du royaume ne résiste pas aux luttes féodales du VIIe s. Il faut attendre le IXe s. pour voir le prince Jayavarman (802-850) refaire l'unité du royaume khmer. Son fils Yacovarman Ier (889-900) établit à Angkor sa capitale qui va devenir une prestigieuse ville monumentale, notamment au XIIe s., le grand siècle de l'Empire khmer: apogée de l'expansion territoriale, épanouissement de l'architecture avec la construction d'Angkor Vat, mausolée du prince Suryavarman II (11131150). Les invasions siamoises, à l'O., puis vietnamiennes, à l'E., précipitent la décadence khmère. Les Siamois prennent Angkor en 1431, et Phnom Penh devient la capitale du Cambodge en 1434. Les siècles suivants sont marqués par la menace que font peser ses puissants voisins sur le royaume khmer, si bien qu'en 1863 le roi Norodom place son pays sous protectorat français. En 1953, le Cambodge devient indépendant, statut confirmé par la conférence de Genève (1954). Malgré sa volonté de neutralité et de non-engagement (c'est à Phnom Penh, en 1966, que le général de Gaulle prononce son fameux discours sur l'indépendance des peuples indochinois), il subit les contrecoups de la seconde guerre du Viêt-nam: transit d'armes destinées au Viêt-cong, insurrection des Khmers rouges. En 1970, à l'instigation des États-Unis, qui souhaitent détruire les «sanctuaires» vietnamiens au Cambodge, un coup d'État, perpétré par le général Lon Nol, renverse le prince Norodom Sihanouk, qui tente de maintenir une politique neutraliste. Tandis que Sihanouk trouve asile à Pékin, où il forme un gouvernement royal d'union nationale du Kampuchéa (le GRUNK), les communistes khmers, ou Khmers rouges, cautionnés par Sihanouk, contrôlent progressivement les campagnes et, dès 1974, encerclent Phnom Penh, qui tombe le 17 avril 1975. Dès lors, les Khmers rouges, dirigés par Khieu Samphan et Pol Pot, mènent une révolution radicale et sanglante (entre 1 et 2 millions de morts), fondée sur la priorité paysanne. À la fin de décembre 1977, des combats éclatent à la frontière vietnamienne. Le Viêt-nam (soutenu par l'URSS), prétextant que les Khmers rouges ont commis des atrocités à l'égard des frontaliers vietnamiens, fait pénétrer son armée au Cambodge, devenu le Kampuchéa (1979-1989). Le régime khmer rouge s'effondre, et un Front uni de salut national du Kampuchéa (FUNSK), dirigé par Heng Samrin et soutenu économiquement et militairement par le Viêt-nam, prend la direction du pays. Tandis que la situation se normalise dans la majeure partie du territoire, les opposants (qui conservent la représentation du pays à l'ONU), Khmers rouges et partisans de Sihanouk, se regroupent sur la frontière thaïlandaise, où ils mènent (armés par la Chine) une guerre de guérilla contre le régime de Phnom Penh et l'armée vietnamienne. Cependant, des négociations ont abouti à un accord de paix, en 1991, avec l'assistance militaire de l'ONU, chargée d'en contrôler l'application. Les Cambodgiens, cherchant une évolution démocratique, ont élu en 1993 une Assemblée constituante.

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