Cambrai Ch.

Cambrai Ch.-l. d'arr. du dép. du Nord, sur l'Escaut, cap. du Cambrésis; 34 210 h., aggl. 51 000 h. (Cambrésiens). Industries textiles (bonneterie, dentelles, batiste) et alimentaires (brasseries, sucreries, confiseries: bêtises de Cambrai), constructions mécaniques, bâtiment, menuiserie, centre commercial. Carrefour routier. Beffroi de 70 m datant du XVe s., porte Notre-Dame (1623); église Saint-Géry (XVIIIe s.), avec une Mise au Tombeau de Rubens et un jubé Renaissance. Musée (sculptures anciennes et peintures). Encycl. - HIST. La ville, fondée par les Romains (Cameracum), devint la capitale d'un royaume franc au Ve s. En 843, elle fut intégrée à la Lotharingie. Principauté ecclésiastique indépendante à partir de 1559, elle devint française en 1678 (traité de Nimègue). Durant la Première Guerre mondiale, elle subit de lourdes destructions. - Ligue de Cambrai. Alliance, formée en 1508 contre les Vénitiens, entre le pape Jules II, l'empereur Maximilien, le roi de France Louis XII et Ferdinand d'Aragon. Elle fut dissoute en 1510. - Paix de Cambrai ou paix des Dames (1529). Négociée entre Louise de Savoie, mère de François Ier, et Marguerite d'Autriche, tante de Charles Quint, elle stipulait que le roi de France renonçait à tous ses droits sur l'Italie, la Flandre et l'Artois, tandis que l'empereur abandonnait, en échange, la Bourgogne. François Ier la rompit en 1536.