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Cameroun État d'Afrique, limité au N.

Publié le 15/05/2014

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Cameroun État d'Afrique, limité au N.-E. par le Tchad à l'E. par la République centrafricaine, au S. par le Congo, le Gabon et la Guinée-Équatoriale, à l'O. par le Nigeria. V. ATLAS. Encycl. Géographie physique. Territoire aux paysages extrêmement diversifiés, le Cameroun comprend, du N. au S.: des steppes sahéliennes, parfois marécageuses; une savane arborescente; la forêt équatoriale, très arrosée; enfin, des collines centrales, entaillées par les cours d'eau (Sanaga) et une plaine littorale. Dominant de vastes plateaux granitiques, les principaux reliefs s'élèvent du S.-O. (volcan Cameroun surplombant la côte de 4 070 m) au N.-O. (monts du Mandara, à la frontière du Nigeria). Château d'eau où la Bénoué prend sa source, le massif de l'Adamaoua (2 710 m au Mambouto) se dresse dans la partie centrale du pays. À l'extrême nord, le pays atteint le lac Tchad. Population. Fort composite, elle comprend plus de cent groupes ethniques. Parmi eux dominent les Bamilékés et les Betis-Fangs, au S.; les Kirdis et les Peuls (Foulbés), au N. Le Cameroun est un État bilingue, par la réunion d'une frange occidentale anglophone et d'un territoire officiellement francophone, douze fois plus étendu. Économie. Elle repose d'abord sur l'agriculture (63 % de la population active): mil, sorgho, coton et arachide, en zone sahélienne; cultures vivrières (manioc, taro, patate), huile de palme, café, bananes, cacao et hévéas, au S. L'élevage des bovins est pratiqué dans la savane centrale par les Bororos, pasteurs peuls. Au S., la forêt équatoriale fournit des bois précieux (ébène, palissandre). Les nombreuses ressources du sous-sol (fer, bauxite, or, étain, rutile, etc.) sont jusqu'ici peu exploitées. L'exploitation des gisements de pétrole et de gaz naturel a débuté à grande échelle en 1977. Il n'existe que des industries de transformation (produits agricoles surtout), sauf à Édéa, où des usines (Alucam) traitent l'alumine importée de Guinée, grâce à l'énergie fournie par la centrale électrique sur la Sanaga. Du grand port industriel de Douala (95% du commerce extérieur), situé à 25 km de la mer, sur l'estuaire du Wouri, part le Transcamerounais en direction de N'Gaoundéré (important gisement de bauxite), par Yaoundé, capitale et grand centre commercial (cacao, café). Sa continuation vers le N. et l'E. pourrait être l'amorce d'un désenclavement futur des États continentaux voisins, République centrafricaine et Tchad. Histoire. Atteint par les Portugais au XVe s., placé sous protectorat allemand en 1884, le Cameroun fut occupé par les forces françaises et britanniques en 1916. Après la guerre, il passa sous mandat français, à l'exception d'une étroite bande à l'ouest, remise à la GrandeBretagne. Le Cameroun français acquit son indépendance en 1960. L'année suivante, le pays s'agrandit de la portion méridionale du Cameroun anglais (tandis que la portion septentrionale était rattachée au Nigeria) et prit le nom de République fédérale du Cameroun. En 1972, à la suite d'un référendum, il devint la République unie du Cameroun. Sous la présidence de Paul Biya, qui a succédé en 1982 au président Ahidjo, le pays s'oriente vers une plus grande libéralisation, bien que les différents clivages qui allient conflits ethniques et socioéconomiques subsistent. En 1985, le parti unifié, l'UNC (Union nationale camerounaise), est devenu le RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais). L'accession au pouvoir de Paul Biya (en 1984, réélu en 1987) correspond au fléchissement de l'économie camerounaise; un plan de rigueur a été proposé par le FMI en 1988, mais sa mise en oeuvre a déclenché des résistances qui s'élaborent au sein du Front démocratique social (FDS), parti d'opposition illégal. V. DOSS Afrique; Afrique noire.

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