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cancer (mot lat.

Publié le 17/05/2014

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cancer (mot lat. «crabe»). 1. Prolifération anarchique de cellules envahissant et détruisant d'abord l'organe ou le tissu dans lequel elle a pris naissance, puis les tissus voisins, capable d'essaimer à distance et de récidiver après traitement. V. Encycl. 2. Fig. Ce qui sape, met en péril la société, les institutions, etc. Encycl. Le mot cancer recouvre en fait plusieurs maladies, qui toutes répondent à la définition initiale, mais se distinguent les unes des autres par leur localisation et leur plus ou moins grande rapidité d'évolution. Dans l'état des connaissances actuelles, un certain nombre de facteurs susceptibles d'induire l'apparition d'un cancer ont été décelés, et leur pouvoir confirmé par l'expérimentation; mais le mécanisme fondamental, qui fait qu'une cellule, sous l'effet d'un ou de plusieurs de ces facteurs, se met subitement à proliférer en perdant une partie de ses caractéristiques, reste un mystère pour la science. La prolifération cancéreuse. Toutes les cellules vivantes possèdent dans leur matériel génétique un «programme» qui détermine leur croissance (donc leur multiplication) et, lorsque celle-ci est terminée, leur repos. Or il arrive que subitement une cellule se mette à se diviser à un rythme excessif et à présenter un certain nombre d'anomalies structurales; elle devient anarchique, elle n'obéit plus à son programme ou, plutôt, elle semble obéir à un programme désorganisé. Son matériel génétique est modifié et elle va le transmettre à sa descendance. Des recherches récentes ont, en outre, souligné la désarticulation chromosomique de la cellule cancéreuse. Ces cellules aberrantes vont à leur tour se multiplier, formant une tumeur* maligne, qui augmente en volume selon un rythme exponentiel, dont la fréquence varie en fonction du type de tumeur, celui-ci étant principalement déterminé par la nature des modifications subies par les cellules et par le type de tissu affecté. Lorsque la tumeur a atteint une certaine taille commence la diffusion des cellules cancéreuses dans les tissus voisins. Cette capacité migratrice dépend de l'augmentation du rythme de leur croissance et de leur coefficient d'adhésivité, c'est-à-dire de leur possibilité d'autonomie. Leur membrane, en effet, est altérée de telle sorte que, contrairement aux cellules saines, elles n'adhèrent plus à leurs voisines. Dans un premier temps, les cellules cancéreuses occupent les espaces interstitiels de l'organe affecté, puis compriment et rongent les parois lymphatiques, s'infiltrent dans la lymphe et vont coloniser les ganglions les plus proches pour envahir successivement la chaîne ganglionnaire et les gros vaisseaux collecteurs. Elles pénètrent de la même façon dans les vaisseaux sanguins et, par le courant circulatoire, parviennent à rejoindre des tissus éloignés, où elles se reproduisent pour former une métastase. Il est désormais aisé de comprendre que tant que le cancer demeure une maladie locale, un traitement approprié peut aboutir à une guérison totale. Les facteurs cancérigènes. Les recherches expérimentales faites sur l'animal et l'étude statistique des cancers humains ont permis de mettre en évidence un certain nombre de facteurs favorables au développement des tumeurs malignes. Ces facteurs peuvent être endogènes (liés à certaines particularités de l'organisme: structure cellulaire et potentiel héréditaire, mécanismes hormonaux) ou exogènes (agents physiques, chimiques, virus). De plus en plus sont soulignés les rôles de l'alimentation, de l'hygiène de vie et de l'environnement, rôles mis en évidence à travers des études de répartition géographique des cancers. Les traitements. Ils sont, à l'heure actuelle, de quatre sortes: chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie et immunologie. Leur choix varie en fonction de la localisation et du degré d'extension de la maladie, et il est de plus en plus fréquent de les appliquer simultanément. La chirurgie intervient dans les formes localisées; elle consiste en l'exérèse de la tumeur, voire en l'ablation totale de l'organe atteint et en un curage des ganglions infestés. Elle permet parallèlement de pratiquer une biopsie extemporanée. Lorsque la maladie en est à un stade trop avancé pour qu'une exérèse ou une ablation puisse être pratiquée sans risque de dissémination, la chirurgie permet encore d'effectuer des dérivations qui peuvent soulager le patient. La radiothérapie, utilisant les rayons X, y (cobaltothérapie*) et b (bêtatron), intervient aussi localement. Elle est fondée sur le principe que les rayons précités agissent surtout sur les cellules en voie de multiplication en inhibant leur développement. Elle peut être utilisée dans certaines tumeurs inaccessibles à la chirurgie et est désormais employée de plus en plus, en période pré- et postopératoire, pour stopper la dissémination, s'il y a envahissement ganglionnaire, ou en irradiation préventive des métastases. La chimiothérapie fait appel à divers produits naturels ou de synthèse, qui bloquent la multiplication des cellules cancéreuses en intervenant à divers niveaux: poisons du fuseau, antimétabolites, antagonistes de l'ADN et de l'ARN. Ces produits présentent un gros avantage: ils sont diffusés par voie sanguine dans l'organisme tout entier, ils peuvent donc détruire les éventuelles cellules qui auraient déja essaimé. Ils ont en revanche un énorme défaut: ils sont parfois dangereux pour les cellules saines, plus particulièrement celles du sang, et entraînent des troubles secondaires désagréables (nausées, vomissements, chute des cheveux). En outre, comme les bactéries, certaines cellules malignes finissent par résister à une substance donnée, après un certain laps de temps. La chimiothérapie permet cependant de guérir certaines leucémies aiguës et, utilisée comme traitement postopératoire, elle permet, dans de nombreux cas, d'éviter métastases et récidives. Récemment s'est développée l'hormonothérapie, certaines hormones ou antihormones agissant sur le développement de certaines cellules cancéreuses. L'immunothérapie: des expériences ont montré qu'il était possible de susciter, chez un animal de laboratoire, une réaction d'immunité à l'égard des cellules cancéreuses en lui injectant certaines substances, comme le BCG. L'immunothérapie, dont l'intérêt majeur vient de sa faible toxicité, constitue pour les chercheurs un vaste domaine d'investigation, l'objectif étant de restaurer les défenses immunitaires par des extraits bactériens ou des substances synthétiques (interférons). V. aussi chimiothérapie; leucémie; radiodiagnostic; radiothérapie; tumeur.

« dans les formes localisées; elle consiste en l'exérèse de la tumeur, voire en l'ablation totale de l'organe atteint et en un curage des ganglions infestés.

Elle permet parallèlement de pratiquer une biopsie extemporanée.

Lorsque la maladie en est à un stade trop avancé pour qu'une exérèse ou une ablation puisse être pratiquée sans risque de dissémination, la chirurgie permet encore d'effectuer des dérivations qui peuvent soulager le patient.

La radiothérapie, utilisant les rayons X, y (cobaltothérapie*) et b (bêtatron), intervient aussi localement.

Elle est fondée sur le principe que les rayons précités agissent surtout sur les cellules en voie de multiplication en inhibant leur développement.

Elle peut être utilisée dans certaines tumeurs inaccessibles à la chirurgie et est désormais employée de plus en plus, en période pré- et postopératoire, pour stopper la dissémination, s'il y a envahissement ganglionnaire, ou en irradiation préventive des métastases.

La chimiothérapie fait appel à divers produits naturels ou de synthèse, qui bloquent la multiplication des cellules cancéreuses en intervenant à divers niveaux: poisons du fuseau, antimétabolites, antagonistes de l'ADN et de l'ARN.

Ces produits présentent un gros avantage: ils sont diffusés par voie sanguine dans l'organisme tout entier, ils peuvent donc détruire les éventuelles cellules qui auraient déja essaimé.

Ils ont en revanche un énorme défaut: ils sont parfois dangereux pour les cellules saines, plus particulièrement celles du sang, et entraînent des troubles secondaires désagréables (nausées, vomissements, chute des cheveux).

En outre, comme les bactéries, certaines cellules malignes finissent par résister à une substance donnée, après un certain laps de temps.

La chimiothérapie permet cependant de guérir certaines leucémies aiguës et, utilisée comme traitement postopératoire, elle permet, dans de nombreux cas, d'éviter métastases et récidives. Récemment s'est développée l'hormonothérapie, certaines hormones ou antihormones agissant sur le développement de certaines cellules cancéreuses.

L'immunothérapie: des expériences ont montré qu'il était possible de susciter, chez un animal de laboratoire, une réaction d'immunité à l'égard des cellules cancéreuses en lui injectant certaines substances, comme le BCG.

L'immunothérapie, dont l'intérêt majeur vient de sa faible toxicité, constitue pour les chercheurs un vaste domaine d'investigation, l'objectif étant de restaurer les défenses immunitaires par des extraits bactériens ou des substances synthétiques (interférons).

V.

aussi chimiothérapie; leucémie; radiodiagnostic; radiothérapie; tumeur.. »

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