CANNELÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

CANNELÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.  

I.—  Participe passé de canneler* 

II.—  Adjectif. 

A.—  Domaine de l'architecture, menuiserie, sculpture.  Orné de cannelures. Le Louis XVI se retrouve dans les fines colonnettes cannelées et rudentées (JACQUELINE VIAUX, Le Meuble en France,  1962, page 172 ). 

—  Par analogie. Confer cannelure B 2. Un tronc noueux, cannelé, creusé par la vieillesse comme par des rides profondes (ALPHONSE DE LAMARTINE, Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendant un voyage en Orient (1832-1833) ou Note d'un voyageur, tome 1, 1835, page 423 ). 

—  Emploi comme substantif.  Meuble à cannelures. Y avait pas que nous dans le passage qui tenions des guéridons, des haricots, des petits sièges, des cannelés Louis XVI (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit,  1936, page 87 ). 

B.—  Par analogie. 

1. TECHNOLOGIE.  Marqué, creusé de cannelures. Laminoir cannelé; lancette, meule, sonde cannelée. 

2. COMMERCE.  Tissu cannelé ou, par ellipse, cannelé. Tissu de soie (reps, taffetas) à côtes longitudinales ou transversales. 

 Fréquence absolue littéraire : 96. 

Forme dérivée du verbe \"canneler\"

 canneler

CANNELER, verbe transitif.  

Domaine de l'architecture, menuiserie, sculpture.  Orner de cannelures. Les Grecs cannelaient leurs colonnes pour accuser nettement leur fonction de support vertical (EUGÈNE VIOLLET-LE-DUC,  Entretiens sur l'architecture, tome 2, 1872, page 183 ). 

—  Par analogie : 

Ø ... on entre dans une espèce de désert de sable rouge, accumulé en vagues énormes et mobiles comme celles de l'océan. —  C'était une soirée de forte brise, et le vent les sillonnait, les ridait, les cannelait, comme il ride et fait frémir les ondes de la mer.

ALPHONSE DE LAMARTINE, Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendant un voyage en Orient (1832-1833) ou Note d'un voyageur, tome 1, 1835, page 219. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1.