canon n.

canon n. m. (lat. canna «tube»). A. 1. Partie principale (tube) d'une arme à feu, assurant le tir du projectile dans la direction voulue. Canon d'un revolver. V. Encycl. et balistique. 2. Par ext. Pièce d'artillerie dont le calibre est d'au moins 20 mm. / Fam. Chair à canon: les soldats, considérés comme futures victimes d'une guerre. 3. Canon paragrêle, servant à empêcher la formation de grêlons ou à les résoudre en pluie, afin de préserver les cultures. 4. Canon à ions: dispositif émetteur d'ions, constituant l'un des organes d'un spectrographe de masse ou d'un microscope à protons. Canon à électrons: dispositif émetteur de faisceaux intenses d'électrons, utilisé dans les oscilloscopes, les microscopes électroniques, les tubes de télévision, les tubes à ondes progressives, pour la production de rayons X, la soudure par bombardement électronique, etc. Un canon à électrons comprend, normalement, un tube à vide où sont placées une cathode chaude émissive et une suite d'anodes de formes variables, placées à des potentiels différents, qui assurent l'accélération et, éventuellement, le guidage du faisceau. Les faisceaux peuvent avoir, dans le cas de la soudure* électronique, une intensité de quelques ampères. B. Par anal. de forme. 1. Nom d'objets ou de parties d'objets de forme cylindrique. Le canon d'une seringue, d'une clé. 2. ZOOL. Os canon: région des pattes antérieures et postérieures des Équidés et des Artiodactyles, correspondant aux métacarpiens et aux métatarsiens. 3. Ornement de dentelle ou de ruban que l'on attachait, autrefois, au bas de la culotte, c'est-à-dire au-dessous du genou (fin XVIe-XVIIe s.). / Partie de la culotte, ou partie supérieure des bas, qui enveloppait la cuisse. Encycl. - ARM. Le canon des armes légères est généralement fait d'un seul bloc d'acier résistant. En artillerie, il est constitué de plusieurs frettes superposées, contenant le tube lui-même qui est souvent chemisé. Vers le milieu du XIXe s., l'adoption des tubes rayés permit d'améliorer la précision du tir et d'augmenter le poids des projectiles. Le départ du coup imprime au tube, par réaction, un violent mouvement de recul qui, avant l'introduction des divers systèmes de freinage (frein* de bouche, frein récupérateur), était partiellement amorti par un affût ancré dans le sol. Il existe des canons, dits sans recul, constitués par un tube ouvert également à l'arrière, par où s'échappent les gaz, au moment où le projectile est propulsé vers l'avant. Il s'agit toujours de canons légers, peu précis, et dont on ne peut guère camoufler la flamme qui s'échappe avec les gaz.