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Capital (le).

Publié le 23/10/2013

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Capital (le). ouvrage principal de Karl Marx, dans lequel celui-ci analyse les lois économiques du capitalisme. Seul le livre I du Capital fut publié par Marx lui-même en 1867. Les livres II et III furent publiés après sa mort (1883) par son ami Friedrich Engels (respectivement en 1885 et en 1894). Un ensemble d'études critiques des économistes passés, intitulé Théories sur la plus-value, avait été conçu par Marx comme quatrième volume ; il fut publié sous ce titre par Karl Kautsky en 1905-1910. La valeur-travail et la monnaie. Le livre I du Capital débute par une théorie de la marchandise, puisque le capitalisme y est défini d'abord comme une économie marchande. Une marchandise est à la fois une valeur d'usage, produite par un travail concret, et, du fait qu'elle s'échange contre les autres marchandises, une valeur, c'est-à-dire une quantité de travail social, abstraction faite des particularités des travaux concrets (c'est pourquoi le travail social est aussi appelé par Marx travail abstrait). Dans une société marchande, chaque individu ne peut donc voir reconnaître son travail que dans l'échange ; ainsi, ce n'est pas sa qualité singulière qui en fait un membre du corps social, mais sa capacité à fournir une quantité de travail mesurée dans la valeur de son produit. Il y a aliénation : en produisant pour le marché, le travailleur devient étranger à lui-même. Cette mesure sociale du travail a besoin d'un instrument : la monnaie. Toute société marchande développée est nécessairement monétaire, car seule la confrontation à un équivalent général permet aux marchandises, et à travers elles à leurs producteurs, d'être ramenées à une commune mesure. Le capital et la plus-value. Il y a deux usages de la monnaie. Comme moyen d'échange, elle permet d'obtenir une marchandise contre une autre ; mais on peut aussi l'utiliser en vue d'accroître son montant : elle devient alors capital. L'accroissement de valeur ainsi produit, appelé plus-value, n'est possible que si la monnaie achète une marchandise particulière : la force de travail. Celle-ci est vendue par le travailleur contre salaire, car il ne possède pas le capital, et ne peut donc pas se procurer les conditions nécessaires à l'exercice de son activité. Il n'a rien d'autre à vendre que sa force de travail pour être reconnu dans la société. Du même coup, le produit du travail, et en particulier la plus-value qu'il crée au-delà de son salaire, ne lui appartient pas : il y a exploitation, non pas en vertu d'un vol, mais du fait que le salariat est un échange. Une fois devenue propriété du capitaliste, la plusvalue devient profit. Les lois du capitalisme. Le livre II du Capital a pour objet les lois de la circulation, c'est-à-dire les conditions sous lesquelles la reproduction d'une économie où règne la division du travail peut être assurée par le marché. La conclusion principale est qu'une société marchande est condamnée à des crises puisque la non-coordination des décisions suscite des disproportions entre secteurs. Le livre III concerne les lois de l'accumulation, c'est-à-dire les conséquences de l'accroissement du capital dans le long terme. Pour Marx, le capitalisme connaît une tendance à la baisse du taux de profit, car la concurrence pousse les entrepreneurs à substituer des machines aux travailleurs, alors qu'au niveau global seuls ceux-ci créent la plus-value. Crises et baisse tendancielle du taux de profit créent donc pour Marx les conditions d'un renversement du capitalisme. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats capitalisme concurrence - 1.ÉCONOMIE Engels Friedrich équivalent général force de travail Kautsky Karl Marx Karl marxisme plus-value travail - 2.ÉCONOMIE Les livres Marx Karl, page 3079, volume 6

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