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Caucase (en russe Kavkaz).

Publié le 12/07/2014

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Caucase (en russe Kavkaz). Chaîne de montagnes méridionales, aux confins de l'Europe, de l'Iran et de la Turquie, s'étendant sur plus de 1 000 km. V. Encycl. Encycl. - GÉOGR. On appelle Caucase, au sens large, le territoire qui s'étend des plaines du Kouban et du Térek, au nord, aux montagnes du Petit Caucase, au sud entre la mer Noire à l'ouest et la mer Caspienne à l'est. Il englobe le Caucase stricto sensu ou Grand Caucase et la Transcaucasie. Le Caucase et la Transcaucasie couvrent environ 440 000 km2. La région est dominée par la puissante chaîne du Grand Caucase, qui s'allonge sur un peu plus de 1 000 km, de la péninsule d'Anapa, au nord-ouest, jusqu'à la presqu'île d'Apchéron, au sud-est. Une douzaine de sommets dépassent 5 000 m d'altitude. Il culmine au mont Elbrouz (5 643 m). Le piémont nord, drainé vers la mer Noire et la mer Caspienne de part et d'autre du seuil de Stavropol, forme l'extrémité méridionale des plaines russes. Les épais remblaiements tertiaires et quaternaires renferment des poches d'hydrocarbures. La topographie s'élève des rives de la mer d'Azov et de celles de la Caspienne jusque dans la région de Piatigorsk, où la plaine dépasse 800 m d'altitude et que dominent une demidouzaine de pointements laccolithiques. Le Caucase émerge progressivement de ces plaines. Exception faite du Daguestan, où les plateaux, de structure sédimentaire plissée, atteignent plus de 100 km de largeur, le versant nord se compose d'une série de monoclinaux au front orienté vers le sud-sud-ouest. Ils forment une suite de crêtes parallèles dont l'altitude augmente au fur et à mesure que l'on se rapproche du coeur du méga-anticlinal constitué par les chaînes latérale et principale (qui est la ligne de partage des eaux), où affleure le socle cristallin. La première est dominée par les cônes volcaniques de l'Elbrouz et du Kazbek; elle est traversée par des gorges profondes (Darial). La seconde domine la Transcaucasie, accessible par des cols élevés et difficilement praticables à travers une haute montagne alpine englacée, à l'exception du col de la Croix (2 379 m), emprunté par la route militaire de Géorgie entre Tbilissi et Vladikavkaz. Les dépressions de Transcaucasie ont grossièrement la forme de triangles opposés qui s'ouvrent vers la mer Noire (Colchide) et la mer Caspienne (bassins de la Koura et de l'Araxe) et dont les sommets se joignent de part et d'autre du massif de Sourami (1 000 m). Le relief se compose de petites plaines (Kartlie, Kakhétie) étagées et individualisées. Plus au sud se dresse le Petit Caucase. Les lourdes montagnes cristallines et volcaniques, dont les sommets s'élèvent aux alentours de 3 000 m d'altitude, isolent des bassins élevés (1 000 m en Meskhétie, 1 000 m à 1 400 m dans la plaine d'Erevan, 1 900 m au lac Sévan), fortement compartimentés et dominés par des volcans (Aragats, 4 090 m). - HIST. L'histoire complexe et mouvementée du Caucase, souvent dictée par sa situation exceptionnelle, explique le nombre impressionnant de nations et d'ethnies qui y vivent. On distingue trois groupes principaux. Les Caucasiens, parmi eux, les Géorgiens, occupaient les dépressions de Transcaucasie dès le Paléolithique. Ils furent christianisés à partir du IIIe siècle. Leur Église orthodoxe est autocéphale. Quelques villages sont catholiques. Certains Géorgiens des territoires inclus dans l'Empire ottoman du XVIe au XVIIIe s. ont été islamisés: les Adjars, qui ont conservé langue et culture géorgiennes, et les Turcs Meskhètes, devenus turcophones. Dans ce groupe figurent les «peuples montagnards du Caucase», d'après la définition du recensement impérial de 1897. Leur présence est attestée dans le Caucase du Nord au Néolithique. Ils se subdivisent en Tcherkesses (ou Circassiens) dans le Caucase occidental, qui comprennent Tcherkesses, Adigués, Balkars et Abkhazes; en Tchétchènes et Ingouches, en «peuples montagnards du Daguestan», au nombre d'une douzaine, dont les Avares, les Darghiniens et les Lesguis. Certains ne comptent que quelques centaines de représentants. Sous l'influence des Turcs et des Perses, ces peuples ont été islamisés. La majorité est sunnite, mais on note quelques chiites. Le groupe turc. Les Azéris sont les plus nombreux. Arrivés entre le Xe et le XVIIe s., ils occupent les piémonts orientaux du Caucase. Les Koumyks et les Nogays se sont installés dans les steppes du Daguestan septentrional. Les Balkars et les Karatchaïs se sont réfugiés dans les montagnes du Caucase central, après avoir été chassés du piémont par les Cosaques. Tous sont musulmans. Les Indo-Européens. Deux nationalités de ce groupe sont devenues «indigènes» du Caucase: les Arméniens, présents dans le Petit Caucase depuis plus de 3 000 ans, et les Ossètes, qui se sont implantés dans le Caucase central au VIIe siècle avant notre ère. Les premiers sont chrétiens, les seconds se partagent entre le christianisme pour une majorité et l'islam. Les Slaves sont des allogènes. La conquête progressive du Caucase par l'Empire russe s'est accompagnée d'une politique séculaire de colonisation agraire. Les Cosaques et les colons furent essentiellement des Russes. On compte quelques Ukrainiens et Biélorusses. Aujourd'hui, les Russes constituent respectivement 76 % et 86 % de la population des kraïs de Stavropol et de Krasnodar. Leur proportion diminue d'ouest en est dans les républiques autonomes de la Russie (34% en Kabardino-Balkarie, 14 % au Daguestan). Elle est inférieure à 10 % en Transcaucasie. C'est une population citadine. En raison d'une croissance naturelle faible (natalité inférieure à 15 ?) et d'une tendance au retour dans des régions russophones, la population slave voit sa part régresser dans les Républiques depuis la fin des années 60. Crise des nationalités. Les enjeux politiques et les pouvoirs autoritaires ont multiplié les traumatismes dans l'histoire des peuples caucasiens. Après l'instauration du pouvoir soviétique fut conduite une politique des nationalités ambiguë aux conséquences contradictoires. Chaque nationalité, définie par une langue, obtint des droits. Certaines avaient existé en tant qu'États (Géorgie, Arménie). D'autres ne disposaient que d'un dialecte (Avars, Abkhazes). Des républiques et des régions autonomes furent créées, dans lesquelles la langue locale entrait en usage à l'école, dans la presse, à la radio. Certaines langues uniquement orales furent dotées d'un alphabet (latin puis cyrillique). Quoi qu'il en fût, loin de russifier, la politique menée a renforcé - dans certains cas créé - le sentiment national. Elle a favorisé l'émergence d'une élite nouvelle. La démocratisation entamée en 1985, puis les bouleversements de l'Union soviétique en 1990-1991 ont permis l'éclosion de mouvements nationalistes jusqu'alors interdits. Ils revendiquent la souveraineté. Cela signifie l'élimination de la tutelle de Moscou. Les courants nationalistes sont partagés entre ceux qui réclament une indépendance totale et immédiate et d'autres qui souhaitent maintenir des liens, au moins dans une phase de transition, avec la Russie, voire au sein d'une nouvelle confédération.

« représentants.

Sous l'influence des Turcs et des Perses, ces peuples ont été islamisés.

La majorité est sunnite, mais on note quelques chiites.

Le groupe turc.

Les Azéris sont les plus nombreux.

Arrivés entre le Xe et le XVIIe s., ils occupent les piémonts orientaux du Caucase.

Les Koumyks et les Nogays se sont installés dans les steppes du Daguestan septentrional.

Les Balkars et les Karatchaïs se sont réfugiés dans les montagnes du Caucase central, après avoir été chassés du piémont par les Cosaques.

Tous sont musulmans.

Les Indo-Européens.

Deux nationalités de ce groupe sont devenues «indigènes» du Caucase: les Arméniens, présents dans le Petit Caucase depuis plus de 3 000 ans, et les Ossètes, qui se sont implantés dans le Caucase central au VIIe siècle avant notre ère.

Les premiers sont chrétiens, les seconds se partagent entre le christianisme pour une majorité et l'islam.

Les Slaves sont des allogènes.

La conquête progressive du Caucase par l'Empire russe s'est accompagnée d'une politique séculaire de colonisation agraire.

Les Cosaques et les colons furent essentiellement des Russes.

On compte quelques Ukrainiens et Biélorusses.

Aujourd'hui, les Russes constituent respectivement 76 % et 86 % de la population des kraïs de Stavropol et de Krasnodar.

Leur proportion diminue d'ouest en est dans les républiques autonomes de la Russie (34% en Kabardino-Balkarie, 14 % au Daguestan).

Elle est inférieure à 10 % en Transcaucasie.

C'est une population citadine.

En raison d'une croissance naturelle faible (natalité inférieure à 15 ‰) et d'une tendance au retour dans des régions russophones, la population slave voit sa part régresser dans les Républiques depuis la fin des années 60.

Crise des nationalités.

Les enjeux politiques et les pouvoirs autoritaires ont multiplié les traumatismes dans l'histoire des peuples caucasiens.

Après l'instauration du pouvoir soviétique fut conduite une politique des nationalités ambiguë aux conséquences contradictoires.

Chaque nationalité, définie par une langue, obtint des droits. Certaines avaient existé en tant qu'États (Géorgie, Arménie).

D'autres ne disposaient que d'un dialecte (Avars, Abkhazes).

Des républiques et des régions autonomes furent créées, dans lesquelles la langue locale entrait en usage à l'école, dans la presse, à la radio.

Certaines langues uniquement orales furent dotées d'un alphabet (latin puis cyrillique).

Quoi qu'il en fût, loin de russifier, la politique menée a renforcé – dans certains cas créé – le sentiment national.

Elle a favorisé l'émergence d'une élite nouvelle.

La démocratisation entamée en 1985, puis les bouleversements de l'Union soviétique en 1990-1991 ont permis l'éclosion de mouvements nationalistes jusqu'alors interdits.

Ils revendiquent la souveraineté.

Cela signifie l'élimination de la tutelle de Moscou.

Les courants nationalistes sont partagés entre ceux qui réclament une indépendance totale et immédiate et d'autres qui souhaitent maintenir des liens, au moins dans une phase de transition, avec la Russie, voire au sein d'une nouvelle confédération.. »

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