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Ces pillages reprendront par la suite, dans la Vallée des Reines et dans celle des Rois, cette fois avec des omplicités à Deir el-Médineh.

Publié le 06/01/2014

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Ces pillages reprendront par la suite, dans la Vallée des Reines et dans celle des Rois, cette fois avec des omplicités à Deir el-Médineh. Sous Ramsès XI, c'est l'hypogée de Ramsès VI qui est dévasté... Les autorités entent de sauver au moins le corps en procédant à des transferts successifs, au fur et à mesure des besoins. a momie de Ramsès II en donne un exemple, que l'on peut suivre grâce au procès-verbal porté sur le ouvercle du dernier cercueil qui la reçut : le Grand Prêtre Hérihor l'installe, en l'an 6 de la Renaissance (l'an 25 e Ramsès XI), dans la tombe de Séthi Ier. Plus tard, à la XXIe dynastie, sous Siamon, le Grand Prêtre inedjem la fait transporter dans la Cachette de Deir el-Bahari avec celle de Séthi Ier. ette cachette est aménagée par Pinedjem II dans la tombe de l'épouse d'Ahmosis, Inhâpy, qu'il fait agrandir our la circonstance. Il y fait déposer environ quarante cercueils de rois et grands prêtres, de la XVIIe à la XXIe ynastie : Taâ II, Amenhotep Ier, Ahmosis, Thoutmosis Ier, II et III, Séthi Ier, Ramsès Ier, II et IX, la mère de inedjem Ier, la fille du Grand Prêtre Menkhéperrê, etc. Lui-même et son épouse s'y font enterrer. C'est cette achette que G. Maspero arrive à préserver en 1881. Une autre, découverte en 1898 par V. Loret, témoigne de a mise à sac de la nécropole thébaine juste avant, sous le gouvernement de Pinedjem Ier, qui avait entreposé ans le caveau d'Amenhotep II, outre son propriétaire, Thoutmosis IV, Amenhotep III, Mineptah, Siptah, Séthi II t Ramsès IV, V et VI. Une autre cachette abritant 60 momies avait été retrouvée par M. Maunier dans 'Assassif en 1850, et deux autres à Deir el-Bahari : l'une, mise au jour par A. Mariette en dégageant le temple n 1858, contenait 71 sarcophages de prêtres de Montou; l'autre, découverte par G. Daressy en 1891 à l'entrée e Bab el-Gasous, recelait 153 sarcophages et 200 statues de Grands Prêtres d'Amon postérieurs à la fin de la XIe dynastie. es pillages portent témoignage de l'insécurité qui règne en Haute-Égypte dès Ramsès IX, et qui va s'accroître ous les deux derniers pharaons de la dynastie. On n'est même pas sûr de la durée du règne de Ramsès X monherkhépechef III, auquel on attribue trois ou neuf ans. Il est le dernier roi dont la souveraineté sur la Nubie st attestée, au moins à Aniba. La Nubie est alors le dernier territoire extérieur à l'Égypte qui lui soit encore oumis. Il y a longtemps que l'influence égyptienne est négligeable en Syro-Palestine. près son enterrement dans la Vallée des Rois (VdR 18), Ramsès XI lui succède, pour un règne de vingt-sept ns dont seules les dix-neuf premières années seront plus ou moins effectives. Les troubles vont croissant en hébaïde : outre les pillages et le climat d'insécurité que nous venons d'évoquer, il semblerait que la famine se oit installée en Haute-Égypte, ceci amenant cela. De plus, de grandes luttes agitent les prêtres qui s'arrogent es prérogatives qui font d'eux presque les égaux du roi. Le Grand Prêtre Amenhotep se fait représenter à arnak aussi grand que son roi, montrant ainsi le peu de cas qu'il fait du pouvoir de celui-ci. Mais il semble qu'il oit allé un peu trop loin : il se fait chasser dans les premiers temps de Ramsès XI, et une sorte de guerre civile 'installe, qui amène le vice-roi de Kouch, Panéhésy, à intervenir à Thèbes même et au nord, jusqu'à Hardai. n second Ramsesnakht lui succède peut-être alors. n peu avant l'an 19, on voit apparaître un nouveau Grand Prêtre à la forte personnalité, dont on ne connaît as vraiment l'origine, mais qui descend probablement d'une famille libyenne : Hérihor. On peut suivre à travers a décoration du temple de Chonsou qu'il achève à Karnak l'accroissement progressif de ses pouvoirs, jusqu'à 'assomption d'une quasi-titulature, qui ne fait pas de lui un pharaon, mais consacre sa toute-puissance en aute-Égypte. C'est le début de « l'ère de Renaissance », qui reprend le terme que nous avons déjà vu mployé par les fondateurs de nouvelles dynasties, ouhem-mesout. Elle consacre une sorte d'équilibre entre rois hommes. e premier est le roi, qui reste en principe maître du jeu, mais n'a, de fait, plus aucun pouvoir : lorsque Ramsès I mourra, vers 1069, le tombeau qui lui a été préparé dans la Vallée des Rois (VdR 4) n'est même pas achevé. e deuxième personnage est un administrateur, nommé Smendès qui gère, en principe sous les ordres du lergé d'Amon, le nord du royaume depuis la résidence royale de Pi-Ramsès. Celle-ci vit ses dernières années vant d'être démantelée pour construire Tanis. Le troisième membre de ce triumvirat bien inégal est Hérihor qui umule les charges temporelles et spirituelles. Il a le commandement des armées, de la Haute-Égypte et de la ubie, ce qui provoque la sécession de Néhésy : l'Égypte se réduit désormais à la vallée du Nil entre Assouan t la Méditerranée. ette association ne survivra pas à Ramsès XI, et le pouvoir va se trouver une fois de plus partagé entre la aute et la Basse-Égypte, les deux royaumes retrouvant leurs frontières naturelles à chaque crise. Dans le ord, Smendès fonde une nouvelle dynastie, qui s'installe dans une nouvelle capitale, Tanis, et se réclame de a famille royale. Dans le Sud, les Grands Prêtres d'Amon retournent aux racines de la théocratie en faisant oïncider encore plus exactement que dans les premiers temps le Mythe et l'Histoire à partir du domaine de leur ieu, qui, seul vrai bénéficiaire de l'empire immense créé par les Ramsès, est devenu plus riche et plus fort que haraon. CHAPITRE XII Le domaine d'Amon Le temple de Karnak ous les pharaons du Nouvel Empire sans exception ont laissé au moins leur nom dans le temple d'Amon-Rê e Karnak. Le visiteur moderne ne peut manquer d'être frappé par la complexité et la richesse de ce site qui n'a essé d'être pendant presque trois mille ans un gigantesque chantier. e site est redécouvert au début du XVIIIe siècle par le capitaine Norden qui en donne les premiers dessins et e révérend Pococke qui en dresse un plan, mais c'est l'expédition de Bonaparte qui constitue la première étape e son exploitation : la Description de l'Égypte, puis la visite de J.-F. Champollion en 1828, les relevés de B. ronstrand, D. Roberts, N. L'Hôte, H. Horeau le font connaître. Malheureusement, l'ouverture de l'Égypte de ehemet Ali sur l'Europe n'attire pas que des archéologues dans le pays. La modernisation de l'économie, et out particulièrement la construction des sucreries, rouvrent les carrières de pierre de construction si commodes ue sont les temples depuis l'époque romaine qui avait vu ainsi disparaître le temple d'Amon du Moyen Empire. es paysans, de leur côté, viennent prendre le sebakh pour fumer leurs terres, achevant de détruire onuments et témoins archéologiques. Devant cette mise au pillage à laquelle participent de nombreux « ouilleurs » improvisés, Champollion, Rifaud, puis N. L'Hôte poussent des cris d'alarme. Mais l'ampleur des ntérêts économiques en jeu rend leurs efforts dérisoires. Mehemet Ali prend en 1835 un décret protégeant les onuments antiques : cinq ans après, les pylônes de la voie processionnelle servent encore de carrières... près l'obélisque de Louxor, c'est la Chambre des Ancêtres qui prend le chemin de Paris : Fig. 142 Plan général des temples de Karnak (d'après Trauneker et Golvin : 1984, 20-21). Prisse d'Avennes la fait transporter au Louvre en 1843. Il faut attendre 1858 et la création du Service des Antiquités pour que A. Mariette commence le dégagement des temples. Après un premier nettoyage de 1858 à 1860 il publie en 1875 deux volumes sous le titre Karnak, étude topographique et archéologique, qui donnent le premier plan historique de l'évolution du temple. G. Legrain dirige ensuite les travaux de 1895 à 1917 : il mène à bien la restauration et l'anastylose de la salle hypostyle, dégage la cour du premier pylône et les temples-reposoirs de Ramsès III et Séthi II. Il découvre la cachette de la cour du VIIe pylône. Il publie ses rapports de fouilles dans l'organe du Service, les Annales du Service des Antiquités de l'Égypte, et dans l'une des deux grandes revues égyptologiques françaises de l'époque, les Recueils de Travaux. En 1929, paraît le Karnak de Capart, auquel il avait travaillé jusqu'à sa mort, en 1917. M. Pillet lui succède de 1921 à 1926 : il vide le IIIe pylône d'Amenhotep III, mettant au jour les restes de seize monuments antérieurs remployés dans son bourrage. Il nettoie l'allée processionnelle sud, les chapelles de Karnak-nord et le temple de Mout, consolide le Xe pylône et découvre les premiers colosses osiriaques d'Akhenaton à l'est de l'enceinte d'Amon-Rê. Il publie le résultat de ses travaux dans un Thèbes qui paraît en 1928. Le troisième architecte qui reçoit la charge de Karnak est H. Chevrier : il dirige les fouilles de 1926 à 1954, avec une interruption pendant la Seconde Guerre mondiale. Il finit de vider le IIIe pylône, fouille et commence à remonter le IIe, sonde la cour du Moyen Empire et s'occupe du remontage des monuments remployés au Nouvel Empire : la chapellereposoir en albâtre d'Amenhotep Ier, la « chapelle blanche », la chapelle d'Hatchepsout, dont il prépare la publication. À partir de 1931, l'Institut Français d'Archéologie Orientale s'installe à Karnak-nord, dans le temple de Montou que fouillent C. Robichon et A. Varille, puis après eux les fouilleurs de l'Institut, jusqu'à aujourd'hui. En 1936, le temple d'Amon-Rê Kamoutef et l'entrée de celui de Mout sont dégagés. En 1950, A. Varille nettoie et publie le sanctuaire oriental de Thoutmosis III, P. Barguet conduit le dégagement de l'obélisque unique de Thoutmosis III... Il publie trois ans plus tard une étude intitulée Le temple d'AmonRê à Karnak, qui reste l'ouvrage de référence. En 1967, enfin, l'Égypte et la France s'associent pour assurer la préservation et l'exploitation scientifique des temples de Karnak dans un Centre FrancoÉgyptien qui, en vingt ans, a mené à bien le vidage, le démontage et une partie de la reconstruction du IXe pylône, fait des études approfondies sur la dégradation des monuments, découvert les maisons des prêtres aux abords du lac sacré, reconstruit la Chambre des Ancêtres, la chapelle d'Achôris en avant du Ier pylône, poursuivi l'étude des blocs de remploi d'Akhenaton, etc., mais aussi entretenu, présenté et protégé le site le plus visité d'Égypte. Entre-temps, une mission canadienne a entrepris l'étude des constructions amarniennes à l'est du temple, et une mission américaine celle du temple de Mout. e temple remonte à la IIIe dynastie, si l'on en croit la liste de la Chambre des Ancêtres, mais il y a peu de hances qu'une découverte directe puisse le confirmer, tant la partie la plus ancienne a été ravagée. Il a abrité un culte de Montou, le dieu local, probablement dès l'Ancien Empire. Son existence est certaine sous Antef II, où il est appelé « la demeure d'Amon ». Son nom classique d'Ipet-sout, « Celle qui recense les places », qui désigne à l'origine la partie du temple comprise entre le IVe pylône et la salle des fêtes de Thoutmosis III, est éjà attesté sur la « chapelle blanche » de Sésostris Ier. 'aire historique couverte par l'ensemble des temples de Karnak va donc de la XIe dynastie à la fin de l'époque romaine, et l'on pourrait presque écrire l'histoire du pays à partir de la sienne. Le site comprend trois ensembles : le temple d'Amon-Rê Montou (Karnak-nord), celui d'Amon-Rê, et celui de Mout (Karnak-sud). Il faut y ajouter ouxor, qui est son « harem méridional ». L'enceinte de Montou, construite en briques à la XXXe dynastie, comme celle du temple d'Amon-Rê, comprend d'abord un sanctuaire consacré à Montou-Rê, avec son débarcadère propre au nord, auquel il est relié par un dromos, et un lac sacré. Il est l'oeuvre d'Amenhotep III, qui a réutilisé une construction antérieure d'Amenhotep II, et, comme la majorité des monuments de Karnak, il a été modifié et agrandi à l'époque ramesside. Par la suite, Taharqa le dota de propylées, dont la colonnade fut refaite à l'époque ptolémaïque. Contre lui se trouvent, au sud, un temple consacré à Maât qui date au moins de la XVIIIe dynastie, et à l'est, un temple de Harprê d'époque éthiopienne. À proximité de l'enceinte sud, se trouvent six chapelles osiriennes élevées par les Divines Adoratrices (P). Si l'on continue de faire le tour de l'enceinte d'Amon-Rê, on trouve à l'est, dans le prolongement de l'axe principal, l'emplacement du Gempaaton d'Akhenaton, entièrement détruit, dont le « temple du benben dans le Gempaaton » porte encore des traces de crémation, et, un peu plus au sud, le temple de Chonsou « qui gouverne dans Thèbes », pour lequel on a du mal à déterminer une date de fondation. Le Musée de Berlin possède des blocs de Thoutmosis III qui en proviennent, mais le monument a été restauré à l'époque ptolémaïque. Champollion y a trouvé la Stèle de Bakhtan (Louvre C 284), que nous avons évoquée plus haut. Cela confirmerait peut-être l'attribution du temple à Thoutmosis III, dans la mesure où ce roi est, au moins autant que Ramsès II qui est le héros de la stèle, un prototype des relations unissant l'Égypte et les souverains d'Asie Mineure. Au sud, reliée à celle d'Amon-Rê par un dromos débouchant sur le Xe pylône, l'enceinte de Mout, refaite sous Tibère, s'étend sur environ 10 hectares. Le principal édifice est le temple consacré à Mout, deuxième élément de la triade thébaine. Il est bordé sur trois de ses côtés par le lac d'Achérou, à la forme si particulière. C'est de son avant-cour que proviennent les statues dédiées à Sekhmet par Amenhotep III, qui fonda le temple sans doute sur une construction d'Hatchepsout, dont il reste une chapelle d'Amon-Rê Kamoutef, « Amon-Rê taureau de sa mère » et un reposoir de barque. Celui-ci fut agrandi et décoré par Séthi II, Taharqa, qui fut l'un des grands (re)constructeurs de Karnak, puis à l'époque ptolémaïque. Mout y recevait un culte propre, en tant que mère de Chonsou, qui possédait aussi un temple dans l'enceinte d'Amon-Rê. Thoutmosis IV fonda dans l'enceinte de Mout un pendant à ce dernier temple, qui ne fut achevé qu'à l'époque éthiopienne : le sanctuaire de Chonsou-l'Enfant, dont le rôle est assez proche de celui d'un mammisi, comme le montrent les scènes de naissance royale représentées dans sa cour. A l'ouest, enfin, les seules extensions sont des chapelles-reposoirs de barques : une d'époque gréco-romaine et celle d'Achôris, commencée par Néphéritès Ier. ette rapide revue des enceintes donne une idée de la façon dont le temple s'est développé au fil des siècles, chaque roi ou presque apportant une modification ou un ajout aux constructions de ses prédécesseurs, au point de donner l'impression d'un entassement anarchique. Le visiteur moderne, qui entre par le débarcadère et le Ier ylône, remonte en fait le temps : il part des constructions les plus tardives pour accéder aux plus anciennes, uivant en cela la désignation traditionnelle des monuments, du Ier au VIe pylône dans l'axe ouest-est, du VIIe u Xe dans l'axe nord-sud. Le temple s'est agrandi à partir du sanctuaire, situé au niveau de la « cour du oyen Empire » ( ig. 142 : F), vers l'ouest, c'est-à-dire dans le sens de la sortie, et, concurremment vers l'est, par la création et le développement d'un « contre-temple » solaire orienté vers le soleil levant. Dans le même temps, l'allée processionnelle nord-sud, qui relie les enceintes de Montou, d'Amon-Rê et de Mout s'est étendue également, séparant à partir d'Amenhotep III le sanctuaire proprement dit, qu'elle limitait à l'ouest, des nouvelles constructions, qui ne sont, somme toute, que des extensions de la voie d'accès de la barque sacrée. Fig. 143 Le sanctuaire primitif. À l'origine, le temple était compris dans un espace situé entre la future salle des fêtes de Thoutmosis III et le sanctuaire de la barque sacrée. Il devait comporter, outre le sanctuaire proprement dit, deux salles en enfilade, qui constituaient les éléments minimum du temple. Cette disposition ne semble guère avoir évolué jusqu'au règne de Thoutmosis Ier, qui commence à le transformer, avec l'aide de son architecte, Inéni. Mais on ne peut pas être très sûr de l'aspect qu'avaient les constructions jusqu'alors. Les chapelles-reposoirs trouvées éemployées par la suite laissent supposer une longue voie d'accès vers un débarcadère, ponctuée d'un certain ombre de haltes pour la barque sacrée. L'architecte Inéni a fait représenter dans sa tombe de Cheikh Abd el-Gourna (TT 81) les constructions qu'il a réalisées pour son roi. Il a enclos le sanctuaire dans une enceinte, fermée par un pylône (V). La cour ainsi délimitée était entourée d'un péristyle abritant peut-être des colosses osiriaques. Le pylône, en grès paré de calcaire, donnait accès par une porte flanquée de deux mâts à oriflammes, à une « magnifique salle hypostyle à colonnes papyriformes » (c'était son nom), au plafond de bois et le long des murs de laquelle des colosses royaux portaient Fig. 144 Les constructions de Thoutmosis Ier. alternativement la couronne de Haute et de Basse-Égypte. Le tout était enfermé dans une seconde enceinte, dans laquelle s'ouvrait un second pylône (IV), dont au moins le soubassement était en grès. Devant la face occidentale, qui constituait alors l'entrée du temple et était ornée de quatre mâts, Thoutmosis Ier dispose deux obélisques, dont seul celui du sud subsiste aujourd'hui. L'ensemble constitue « Ipet-sout » proprement dite et peut être considéré comme le modèle dont s'inspirera Amenhotep IV pour le temple d'Aton à Amarna. La principale étape suivante correspond au règne d'Hatchepsout et de Thoutmosis III, le second défaisant ou modifiant ce qu'avait fait la première. Hatchepsout installe contre la façade occidentale du sanctuaire des chambres d'offrandes, qu'elle fait précéder d'un reposoir de barque, la « chapelle rouge ». En l'an 16, elle fait ériger deux obélisques de granit rose d'Assouan plaqués d'électrum, dont seul subsiste celui du nord, en avant du Ve pylône : au beau milieu donc de la salle hypostyle de Thoutmosis Ier. Elle accole à l'enceinte orientale de Thoutmosis Ier un sanctuaire consacré au soleil levant, pourvu de deux obélisques : il

« CHAPITRE XII Le domaine d'Amon Le temple deKarnak Tous lespharaons duNouvel Empire sansexception ontlaissé aumoins leurnom dans letemple d'Amon-Rê de Karnak.

Levisiteur moderne nepeut manquer d'êtrefrappé parlacomplexité etlarichesse decesite quin'a cessé d'êtrependant presquetroismille ansungigantesque chantier. Le site estredécouvert audébut duXVIII e siècle parlecapitaine Nordenquiendonne lespremiers dessinset le révérend Pocockequiendresse unplan, maisc'estl'expédition deBonaparte quiconstitue lapremière étape de son exploitation :la Description del'Égypte, puislavisite deJ.-F.

Champollion en1828, lesrelevés deB. Cronstrand, D.Roberts, N.L'Hôte, H.Horeau lefont connaître.

Malheureusement, l'ouverturedel'Égypte de Mehemet Alisur l'Europe n'attirepasque desarchéologues danslepays.

Lamodernisation del'économie, et tout particulièrement laconstruction dessucreries, rouvrentlescarrières depierre deconstruction sicommodes que sont lestemples depuisl'époque romainequiavait vuainsi disparaître letemple d'Amon duMoyen Empire. Les paysans, deleur côté, viennent prendrelesebakh pourfumer leursterres, achevant dedétruire monuments ettémoins archéologiques.

Devantcettemiseaupillage àlaquelle participent denombreux « fouilleurs »improvisés, Champollion, Rifaud,puisN.L'Hôte poussent descrisd'alarme.

Maisl'ampleur des intérêts économiques enjeu rend leurs efforts dérisoires.

MehemetAliprend en1835 undécret protégeant les monuments antiques:cinq ansaprès, lespylônes delavoie processionnelle serventencoredecarrières... Après l'obélisque deLouxor, c'estlaChambre desAncêtres quiprend lechemin deParis :. »

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